Dr. Bloodmoney de Philip K. Dick

Dr. Bloodmoney de Philip K. Dick
(Dr. Bloodmoney Or How We Get Along After The Bomb)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone

Critiqué par Bookivore, le 22 mars 2014 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 051ème position).
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"Ce livre m'impressionne" - Philip K. Dick

Sous son titre en allusion directe au "Docteur Folamour" de Kubrick (qui date de 1964, alors que le roman a été écrit en 1963... mais fut publié en 1965, et en 1970 chez nous), ce qui est encore plus évident pour son titre original à rallonge, "Dr. Bloodmoney" est un roman qui fait apparemment partie de ceux dont l'auteur, Philip K. Dick donc, était le plus fier (la citation en titre de chronique est tirée de ce que Dick pensait de ce livre). En 250 petites pages, ce roman est du genre post-apocalyptique, ce qui sera aussi le cas du "Deus Irae" co-écrit par Dick et Roger Zelazny, et de certaines de ses nouvelles.

L'action se passe en Californie, en 1981, quelques 9 ans après qu'une terrible erreur ait entraîné une catastrophe nucléaire : les Bombes sont tombées. Le responsable, enfin, un des responsables, est un scientifique du nom de Bruno Bluthgeld (en allemand, ça signifie Bloodmoney), qui a survécu au cataclysme, et est, on le comprend, complètement anéanti par cette tragédie dont il est responsable. D'autres personnes, beaucoup, ont survécu, et 9 ans après, la vie a repris ses droits, tant bien que mal.

Entre un ancien 'bébé-thalidomide' malformé (pas de bras et de jambes) et ayant un don étrange ; un balayeur de couleur un peu curieux ; une femme névrosée ; une petite fille (la sienne) croyant qu'en son ventre se trouve son petit frère ; et un astronaute dont la capsule est en orbite autour de la Terre et qui sert d'animateur radio aux survivants, loin des radiations, on a à faire, dans ce roman ! "Dr. Bloodmoney" n'est sans doute pas aussi quintessentiel qu'on pourrait le penser à lire ce que Dick lui-même en pensait (il en était vraiment fier, plus que de, disons, "Loterie Solaire" ou même d'"Ubik", qu'il n'a jamais considéré comme un de ses meilleurs opus, alors qu'il en est bien un de ses meilleurs), mais c'est loin d'être inintéressant. Ce roman post-apocalyptique met un peu de temps à démarrer, ce qui est toujours emm*rdant avec un roman de 250 (255, en fait !) pages, mais un fan de SF et de l'auteur se doit de passer par ce roman, tôt ou tard. Pas mon préféré de lui.

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Poussif

6 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 16 août 2023

Sur la rue principale d’une petite ville de l’Amérique profonde, Fergesson, revendeur de postes de télé, remonte les bretelles à Stuart McConchie, son employé black, à qui il reproche de trop rêvasser, appuyé sur son balai. Il vient aussi d’embaucher un nouveau réparateur, un certain Hoppy Harrington dépourvu de bras et de jambes et se déplaçant dans une caisse à roulettes, mais pourvu de prothèses électroniques lui permettant de très bien se débrouiller. De l’autre côté de la rue, le docteur Stockstill, psychiatre, est en pleine consultation avec un patient qui se présente sous le nom de monsieur Tree et ne supporte plus les regards et les commentaires des gens sur les imperfections de son visage irradié ni sur l’impression qu’ils lisent dans ses pensées. En réalité, il s’appelle Bloodmoney ou Bluthgeld et traine derrière lui l’insupportable culpabilité d’avoir à lui seul déclenché quelques années plus tôt une catastrophe nucléaire qui a renvoyé l’humanité des années en arrière, donné des pouvoirs bizarres à certains individus et fait muter des animaux au point d’en faire parler certains. Si les rescapés mangent parfois du rat et n’ont plus d’électricité, ils arrivent quand même à capter les émissions radios diffusées depuis un satellite bloqué en orbite au-dessus de la terre alors qu’il devait emporter un couple d’astronautes sur Mars pour y établir une colonie.
« Docteur Bloodmoney » est un roman de science-fiction post-apocalytique qui a malheureusement assez mal vieilli. Le lecteur se retrouve à suivre quelques personnages improbables comme cette petite fille qui croit avoir son frère à l’intérieur de son ventre, ce handicapé, victime du drame de la Thalidomide sans aucun doute, qui, d’homme à tout faire bienveillant, se transforme peu à peu en démiurge de plus en plus inquiétant, sans parler de Tree qui croit avoir déclenché la catastrophe finale. Tous ont plus ou moins un grain, mais cela n’est pas le plus gênant. Dès le début, l’histoire est assez longue à se mettre en place. Et après un démarrage plutôt poussif et quelques incidents et tribulations diverses comme la liquidation à distance de Bloodmoney par Hoppy, on se retrouve avec une fin ouverte, sans développement d’une véritable intrigue bien construite, sans retournement, sans chute surprenante, juste avec la vie qui continue presque comme avant dans cette petite rue d’une petite ville pleine de petites gens qui mènent leur petite vie presque comme si rien ne s’était passé. En dehors de quelques trouvailles amusantes ou fulgurances abracadabrantesques de-ci de-là, vraiment pas le meilleur opus du génial Philip K. Dick.

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