La colline aux suicidés
de James Ellroy

critiqué par Tophiv, le 13 août 2003
(Reignier (Fr) - 49 ans)


La note:  étoiles
Le 3ème roman avec Lloyd Hopkins
James Ellroy avait signé un contrat avec son éditeur pour 5 romans avec son inspecteur Lloyd Hopkins. Mais, lassé de son personnage, il abandonna la rédaction du 4ème roman. Il reste donc, parmi ses premiers livres, une trilogie : « Lune sanglante », « A cause de la nuit » , « La colline aux suicidés ».
Lloyd Hopkins (LH) est ici au prise avec un petit truand, Duane Rice, tout juste sorti de prison. Pour récupérer son amie, Rice entreprend des braquages et bascule dans la criminalité la plus sordide en tuant plusieurs policiers.
Au départ, Rice ressemble beaucoup à LH, dur et en même temps faible vis à vis des femmes, s’énervant facilement, sur la corde raide . C’est la société qui l'a rendu violent, qui l’entraine vers le fond. LH aussi s’enfonce vers ses propres enfers. Seul depuis le départ de sa femme et de ses 3 filles, il se rend compte qu’il n'arrive plus à se maîtriser et qu’il devient dangereux pour la population civile.
On retrouve, ici, tous les ingrédients récurrents des romans d’Ellroy : la violence, la noirceur, les rivalités et les manipulations entre flics, des hommes broyés qui se débattent pour survivre. L'intrigue est plus solide que dans les 2 premiers livres de la trilogie dans lesquels la noirceur et la violence pouvaient sembler parfois caricaturales. Néanmoins, la trilogie LH ne me semble pas à retenir parmi les meilleurs romans d’Ellroy. (parmi lesquels, selon moi, « Brown’s requiem » et « Le dahlia noir », tous 2 critiqués sur le site).
Lloyd Hopkins - 3 10 étoiles

Fin de la trilogie (qui aurait à la base dû être une quadrilogie, voire une pentalogie) Lloyd Hopkins avec cette "Colline aux Suicidés" exemplaire dans laquelle notre flic tenace, génial et un petit peu perturbé (une vie privée calamiteuse) traque un jeune truand à la manque, sorti de taule et n'ayant pas tardé à remettre le couvert, le tout pour retrouver sa petite amie qui l'a quitté et qui est parti vers d'autres plus pourris que lui. Inutile de dire qu'entre un flic qui n'en a plus rien à foutre et un truand qui n'en a plus rien à foutre, ça risque de cogner sec.
Rien à dire, cette trilogie est un des sommets de l'auteur du "Quatuor de L.A.", une oeuvre à lire absolument si on est amateur de polars.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 22 juin 2023


Une vraie ambiance 6 étoiles

Ce roman met en exergue l'univers que James Ellroy décrit et écrit si bien.
La première partie de ce livre est quand même un peu complexe voire confuse.
Il faudra donc s'accrocher pour bien apprécier cette histoire avec ses policiers, gangsters et son atmosphère particulière.

Vinmont - - 50 ans - 5 janvier 2020


Le meilleur de la trilogie 8 étoiles

Les premières pages sont confuses et l'on a du mal à tout bien saisir. Puis James Ellroy embraye et nous livre le meilleur roman de la trilogie concernant le sergent Lloyd Hopkins, flic à Los Angeles.
L'histoire est bien construite, avec un suspense excellent. Une fois de plus l'auteur nous livre une description brutale et sombre de sa ville natale et de ses bas fonds. Le style d'Ellroy est aussi déroutant que châtié. Le vocabulaire employé est celui des truands (de l'époque) de la mégalopole, et il n'est pas toujours facile de tout comprendre à la première lecture.

Les responsables de la police de Los Angeles veulent mettre au placard Lloyd Hopkins, qui malgré d'exceptionnels états de service, reste un personnage incontrôlable. On le transfère donc de service dans l'espoir que le peu de temps qu'il lui reste à effectuer se passe le plus calmement possible. Cependant il se retrouve rapidement face à un trio de cambrioleurs mené par un homme aussi intelligent que taré, et qui n'hésite pas à verser le sang dans les rues de Los Angeles.

Ayor - - 52 ans - 1 août 2010


Ellroy vaut mieux que ça 5 étoiles

Un chassé-croisé entre névroses et rédemptions un peu brouillon et qui ne reflète pas le talent d'Ellroy. Je l'ai trouvé décevant tant sur le plan de sa construction que de la narration. Et la traduction française est une véritable catastrophe, à se demander si les ouvrages sont supervisés avant édition chez Rivages/Noir.
Reste qu'Ellroy est un tout grand et je conseille vivement sa lecture, à l'exception de cet ouvrage-ci.

Logos - Lugano - 55 ans - 22 décembre 2009