Muchachas
de Katherine Pancol

critiqué par Yotoga, le 27 mars 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
What a feeling> Flashdance> Stella la ferrailleuse
Le dernier livre de Pancol se partage en trois tomes, le premier Muchachas vient de sortir en librairie, les deux autres sont prévus cet été. Dans les Muchachas, le lecteur retrouve la Pancol des crocodiles. Ce livre est part entière d’un tiers de l’histoire, pas comme dans les tortues et les écureuils qui semblaient être un rajout sans fin. Le texte est mieux construit et on sent un calcul sur la structure des trois tomes.

Est-ce que Muchachas est une suite de la dernière trilogie ? Oui et non. Dès les premières pages, la légèreté sucrée d’Hortense et Garry reprend, et je me dis que je déplore d’avoir acheté le livre. Après le premier chapitre, entrent en scène des nouveaux personnages dans l’histoire : Stella, la fille courageuse qui fait face mais ronge son frein, Léonie, la mère battue mais qui a été jeune et belle, Ray, le père a double personnalité, Monsieur Coutois et sa fille Julie, Adrian, l’amoureux sensiblement en danger. Et finalement je change d’avis et non, rien de rien, je ne regrette pas cet achat…
J’ai beaucoup aimé les crocodiles & Co mais la thématique des Muchachas aurait été suffisante en elle-même pour ouvrir carrément un nouvel horizon, surtout que proportionnellement les nouveaux personnages occupent 80% du livre. Quelques détails dans les Muchachas laissent entendre et comprendre comment les histoires familiales se recoupent et vont par la suite se rencontrer.
Mais je n’en dirais pas plus sur le contenu.

Le thème principal des femmes battues et les enfants abusés sexuellement, les conséquences que ces violences ont sur la formation de caractère d’un enfant est assez bien mené et traité en parallèle avec l’évolution d’un homme qui arrive à se transformer en monstre à la maison en se présentant comme un héros dans le village, adulé par le peuple. Ce contraste entre la vue extérieure (le pompier qui sauve des vies) de la société et la vie intérieure (le mari qui terrorise sa femme et visite sa fille la nuit) fait opposition dans leur noirceur à la frivolité des premiers chapitres avec Hortense et Gary et leurs soucis tellement superficiels.
Comparable, la vie dans la France profonde des campagnes avec cette famille Valenti de Saint Chaland mise en concurrence avec la vie des Cortès entre New-York et Londres. D’un côté, le monde du métal, du froid, du pouvoir et de la peur, en confrontation avec le monde du luxe, de la soie, de la mode et des soirées champagne.

Ce livre n’est pas une œuvre littéraire intellectuelle, le style reste du Pancol, mais il faut le dire, elle sait vraiment bien raconter les histoires ! Le lecteur s’attache très vite à Stella, voudrait tellement écraser ses injustices ou crier la réalité sur la place publique, et faire tomber ce caïd de village qui sème la terreur. Ce livre prend aux tripes, écrit par une femme qui a travaillé les personnages sans failles, sans fautes. Ils sont crédibles, les bourreaux comme les victimes.
Ici, elle souligne un petit hymne à la femme : la meilleure amie qui soutient dans les coups durs, la mère égoïste qui quitte sa famille, la mère charitable qui souffre mais reste, la mère frustrée et méchante qui encourage son fils dans ses malheurs, la fille vengeresse mais protectrice, on les retrouve toutes. C’est un thème qui tient à cœur de Pancol, déjà dans les crocodiles le parallélisme entre les deux sœurs pauvre/riche, intellectuelle/superficielle avait trouvé ses sources.

Est-ce que la belle grande blonde Stella finira par faire des défilés de mode pour Hortense ?
Distrayant 7 étoiles

Après quelques lectures assez difficiles d’un point de vue émotionnel, j’ai voulu lire un roman pour me détendre, un de ces romans dans lesquels on se plonge facilement et qui vous entraîne loin. J’avais bien aimé la trilogie des yeux jaunes des crocodiles ; j’ai alors pensé que le nouveau roman de Katherine Pancol était de la même trempe. Il l’est d’une certaine manière, mais je dois avouer que certains passages sont noirs, cruels puisqu’il est question de femmes battues, harcelées physiquement et moralement, totalement ravagées et impuissantes.
Deuxième point étonnant : je pensais que l’histoire parlerait davantage de Joséphine, Hortense et les autres mais il n’en parle que très peu finalement.
Enfin, de nouveaux personnages ont été introduits dans ce premier tome, dont Stella et Ray font partie, ce dernier personnage étant détestable au possible. Plus j’avançais, plus je le haïssais. Je reste bien entendu sur ma faim et souhaite découvrir la suite des Muchachas avec ces nouveaux personnages qui s’ajoutent à une recette qui fonctionne toujours aussi bien.

Psychééé - - 36 ans - 7 octobre 2014


Juste pour Stella 7 étoiles

Je suis de l'avis des autres critiques qui se sont exprimées ici : on n'a pas envie de retrouver les personnages qu'on a fini par abandonner à la fin des "Ecureuils". Le personnage de Stella, enfant martyre fille d'une femme battue est stimulant, mais pour le reste, une soupe tiède.
La critique de Yotoga me semble intelligente et mesurée.

Touloulou00 - - 69 ans - 17 juin 2014


On prend les mêmes et on recommence … 4 étoiles

Bon, alors par où commencer pour vous parler de ce livre…
Pour faire simple, je pensais naïvement que Muchachas allait nous offrir une histoire indépendante de celle des Crocodiles et de toute sa ménagerie.
J’avais laissé tomber la trilogie avec les Tortues car je trouvais vraiment que Madame Pancol prenait ses lecteurs (enfin surtout lectrices) pour des cornichons.
Alors, quand j’ai commencé ce roman et que j’ai vu qu’elle nous refourguait ses anciens personnages, j’avoue que mon sang n’a fait qu’un tour … Hortense, Gary, Joséphine m’avaient déjà écœurée jusqu’à la moelle.
Il serait franchement temps que Madame Pancol fasse table rase du passé et retrouve la fraicheur de ses premiers romans. Ça sent vraiment le filon commercial et je trouve cela déplorable.
Ceci dit, j’ai tout de même apprécié l’histoire de Stella mais je trouve que la lecture est vraiment gâchée par le sentiment d’être manipulé, l’émotion ne naît pas malgré toutes les horreurs. Et que de clichés, mon Dieu... Je lirai la suite puisqu’on m’a offert les deux premiers tomes mais ensuite Katherine Pancol et moi c’est fini…

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 7 mai 2014


Un départ en fanfare pour cette nouvelle trilogie! 8 étoiles

Cette nouvelle trilogie démarre fort! Il y a des liens avec les personnages de la trilogie précédente, liens évidents dès le début et certains qui se dévoilent au fil des pages.

Plusieurs histoires s'entremêlent, celle de Léonie prend beaucoup de place et j'ai envie de connaitre la suite. Des personnages féminins forts, de par leur personnalité ou de par leur vécu.

Pancol se penche ici sur la matraitance, le silence de ceux qui savent, les secrets bien gardés, et c'est un succès.

Le tome 2 vient juste de sortir, j'espère qu'il sera tout aussi dynamique que celui-ci!

Chris - Bruxelles - 51 ans - 13 avril 2014