Deux Mains pour le Dire
de Didier Jean, Zad

critiqué par JulesRomans, le 11 avril 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Faire avec les mains pour le dire : c'est pas le pied !
"Deux mains pour le dire" est un ouvrage qui permet d'approcher le monde des malentendants. Tel "Les yeux clairs" d'Ernest Pérochon, un roman scolaire qui rencontra un très large succès dans les Années Trente et démarrait avec la visite de l'Exposition coloniale de 1931, le récit s'appuie en partie sur la correspondance régulière entre deux jeunes d'une douzaine d'années. Avec Ernest Pérochon, l'un est resté à Paris tandis que l'autre s'est expatrié dans le Poitou.

D'ailleurs clin d’œil voulu ou pas dans "Deux mains pour le dire" le personnage principal rentre d'une colonie au début du récit. Nous sommes presque au XXIe siècle quand ce récit est écrit et il s'agit évidemment d'une colonie de vacances. On note par ailleurs une allusion au Poitou, d'où est originaire Ernest Pérochon (qui n'a d'ailleurs jamais résidé ailleurs qu'en Deux-Sèvres durant toute sa vie) à la page 36 de "Deux mains pour le dire".

Si Manuel est resté dans sa ville qui semblerait plutôt appartenir à une région du Centre-Ouest ou du Sud-Ouest, par contre Jonathan a dû suivre ses parents en Hollande. Manuel va rejeter puis progressivement se rapprocher de Lisa une nouvelle locataire de son immeuble. Cette dernière est sourde et Manuel se mettra à l'étude de la langue des signes.

Cinq pages documentaires sont proposées autour l'univers des sourds et leur moyen de communiquer entre eux.

Il est à noter que les éditions "Utopique" prennent la suite de "2 Vives Voix" pour des questions de label.