Antéchrista de Amélie Nothomb

Antéchrista de Amélie Nothomb

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 24 août 2003 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 49 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 421ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 30 121  (depuis Novembre 2007)

AMÉLIE A ENCORE FRAPPÉ !

Si l'on sait qu'Amélie Nothomb sort systématiquement un roman à la rentrée, à savoir extrême août,
Si l'on sait qu'Amélie a fréquenté l'ULB où elle a été relativement mal acceptée, rapport à son nom, sa lignée, son passé prodigieux qui font des jaloux et des envieux,
Si l'on sait qu'elle a des parents merveilleux mais qu'un psychanalyste de bas de gamme, passant par là, pourrait interpréter certaines choses ...
Si l'on sait qu'Amélie se plaît à dire qu'elle ne sait rien faire, à part écrire, et que pour certains d'entre nous, cela suffit largement,
Si l'on sait qu' Amélie aurait tendance à se méfier de l'amitié, de l'amour, surtout quand ils sont affublés d'un grand "A ",
Si l'on sait que l'action se passe à Bruxelles et, pour une partie, à Malmédy ( Cantons de l'Est de la Belgique ) et que les habitants de cette riante petite ville sont très chauvins et qu'ils risquent, ici, de prendre un peu du plomb dans l'aile,
Si l'on sait qu'Amélie n' apprécie guère le Rock allemand et qu'elle égratigne, ci-devant, un tantinet les Teutons,
Si l'on sait que la philosophie de vie d'Amélie est très loin de la Pensée Unique, Considérant donc tous ces attendus - et d'autres encore cachés -, vous ne devriez pas vous ennuyer à la lecture de ce nouveau-né : " Antéchrista " Sacristi !

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Une lecture éclair

4 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 19 mai 2020

Une lecture vite lue et vite oubliée. J'ai apprécié quelques romans d'Amélie Nothomb comme hygiène de l'assassin ou son fameux stupeur et tremblements mais ce coup-ci j'ai l'impression d'avoir eu en main une petite nouvelle écrite en grands caractères avec de nombreux alinéas, histoire que cela fasse plus de 100 pages.
Des fins de chapitres deux lignes après le début de page et ainsi de suite. Sincèrement je pense que ce « roman », si on peut l'appeler comme cela, tient en 40/45 pages rédigées dans une typographie en caractères normaux. Mes reproches concernent donc plus la forme que le fond. Mais le fond tient sur un timbre poste. Heureusement il y a quelques touches d'humour et de subtilités qui amènent tout de même un intérêt à la lecture.
Bref une nouvelle sans grand intérêt, à lire à la plage, si cela nous sera possible cet été, dans les transports en commun, pour se déstresser ou aux toilettes pour faciliter le transit. En quelques séances la lecture sera achevée.
Bof...

Etonnant

7 étoiles

Critique de Brascarie (, Inscrite le 4 avril 2016, 29 ans) - 4 avril 2016

J'ai trouvé ce livre accrochant, on est plongé dans l'histoire et on a du mal à en sortir.
C'est assez troublant, voire angoissant :

on se retrouve dans Blanche et on peut se dire que ce côté "absence de vie", "d'activité", est peu attrayant.

Après, on découvre Christa, attrayante, et en qui on aimerait se reconnaître.
Ce qui devient angoissant, c'est quand on devine l'atrocité du personnage, en fait ses traits de personnalités, plutôt ses défauts, ou même mauvais penchants décrits à la perfection.

Et le moment désagréable, est celui où l'on se rend compte que les mauvais penchants de Christa peuvent se retrouver en nous.

Ma façon de percevoir ce livre, de prendre le message ici délivré, ce serait que, on peut être comme Blanche à la base, et tellement malmenée, que l'on peut à la longue développer certains côtés d'antéchrista, ici décrits, avec un tel recul, que l'on ne veut pas les voir en nous.

Et, si l'on prend ceci sous cet angle, et que l'on vainc l'angoisse, pour retirer du livre quelque chose de bon, ou même d'utile, c'est d'admirer la noblesse de coeur de Blanche et surtout de son père, afin de ne pas répondre, à ces personnes telle "Christa" qui répandent finalement leur mal-être, tentent de le partager pour ne plus être seul à le subir.

Mais, ce qui est réellement angoissant dans ce livre pour moi, c'est d'entrevoir certains côtés d'antéchrista en soi....

Avoir le courage d'accepter certains traits de soi, et non pas de les projetés sur les autres (tel ici sur Christa) permet de les corriger en soi.

Pris sous cet angle, on peut voir dans ce livre une aide à l'humanité.

En effet si Christa, avait lu ce livre, se serait-elle vue ainsi décrite, et aurait travaillé sur elle-même.

Ce que je crois, c'est que beaucoup combattront cette angoisse, et se verront du bon côté, en se retrouvant instantanément en Blanche, et en dénonçant Christa, et en se rassurant ainsi sur notre noblesse d’âme.

Ici, Amélie nous pousse, si on lit ce livre honnêtement, à entrevoir cette part d'ombre...

Et ainsi l'opportunité de se corriger, ou plutôt, de se connaitre et de travailler sur soi...

Si l'on regarde, le monde est peuplé de vices, mais si l'on écoute tout le monde, donc chacun, et même soi à première vue : on pointe du doigt ce qui ne va pas, les vices des autres, mais jamais on ne peut admettre que certains existent en nous, on ne veut pas voir notre ombre, car c'est angoissant, alors on pointe celle des autres, et on se compare aux gentils toujours, pour se se sentir bien. Mais si on accepte les défauts que l'on a, et qu'on veut bien les voir, on peut travailler sur eux, car ils ne sont souvent que le résultat de souffrances passés, et non innés, et ainsi se retrouver, et chasser l'ombre.

Ce discours est certes grossi, mais c'est toute la réflexion qui a découlé pour moi via ce livre d'Amelie Nothomb.

L'angoisse est là pendant la lecture, l'écouter et non la chasser amène à maintes réflexions...

Un peu simple mais attachant et humoristique

6 étoiles

Critique de Claralyse (Bruxelles, Inscrite le 5 octobre 2015, 38 ans) - 5 octobre 2015

Blanche a seize ans et étudie à Bruxelles, elle est à l’avance pour son âge car elle est déjà à l’université et étudie Sciences Po. Elle veut absolument connaître cette jeune fille, Christa, mais l’université c’était ça : « croire que l’on allait s’ouvrir sur l’univers et ne rencontrer personne ».
Finalement elle rencontrera Christa, mais cette fille deviendra plutôt sa tortionnaire que son amie.
Cette fille, c’est Christa pour ses amies et pour les parents de Blanche, mais pour Blanche elle deviendra vite "Antéchrista".

Ce roman est assez simpliste, mais se lit bien. Pour moi ce n’est toujours pas le meilleur roman d’Amélie Nothomb.
J’ai quand-même aimé l’humour typique d’Amélie Nothomb et de son personnage principal: malgré l’enfer dans lequel il peut vivre, il garde comme arme l'humour. Comme quoi il y a toujours une porte de sortie...

Antéchrista

8 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 16 décembre 2011

Amélie Nothomb est capable du meilleur comme du pire. Dans Antéchrista, elle est en forme et nous offre un bon roman. Au début du livre, je n'avait aucune compassion pour le personnage de Blanche. Elle n'avait aucune colonne et n'était pas capable de s'affirmer. Je me disait qu'elle n'avait que ce qu'elle méritait malgré le mal que pouvait lui faire Christa. Elle ne mettait aucune opposition, c'est qu'elle était consentante d'une certaine façon. Cependant, mon opinion d'elle a changé lorsqu'elle a décidé de mettre fin à ses malheurs.

Il est vrai qu'il est parfois difficile de vaincre ses oppresseurs. Cependant, lorsqu'on réussit, on obtient toute un satisfaction.

L'intruse

10 étoiles

Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 35 ans) - 2 septembre 2011

Deuxième livre de Amélie Nothomb et quelle belle surprise!!!

Je l'ai lu d'une traite et n'ai pas vu le temps passé tellement j'étais dans l'histoire, tellement j'étais mal pour cette pauvre Blanche, tellement j'avais envie d'HURLER. Cette histoire est parvenue à me nouer la gorge et à me faire ressentir le malaise de Blanche. Quel talent cette Amélie. Un grand bravo. C'est un des rares livres qui m'a fait ressentir des sensations si fortes (et pas les meilleurs =S ; haine, colère, agacement, énervement). Je vous rassure on sort du livre tout de même apaisé ;).

Histoire marquante qui est à lire absolument!!

Un personnage qui m'a beaucoup énervée!

8 étoiles

Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 2 avril 2011

En effet, le personnage de Christa dans ce livre m'a énervée. J'avais envie de crier à Blanche de réagir au début, de ne pas se laisser faire. Rare est un livre où un des personnages m'a tellement agacée. Je me mettais à la place de Blanche et j'étais mal pour elle. Franchement, ce bouquin est bien écrit et j'ai vraiment ressernti les émotions. Bravo! Je n'étais pas fan de cet auteur mais ça fait deux livres de suite que j'apprécie. Pas mal du tout!!

Waouh.

9 étoiles

Critique de Megh (, Inscrite le 22 février 2010, 30 ans) - 22 février 2010

Blanche, 16 ans, n'a jamais réussi à se faire des amis. Un beau jour, alors qu'elle est à l'université, Christa, une élève brillante, pose un regard sur elle. Blanche se prend à espérer d'elle qu'elle soit son amie ... Elle sera la victime d'un engrenage terrible. Christa deviendra alors Antéchrista.
Mais à la fin, on voit plutôt une Blanche qui sort grandie de cette aventure.
Par rapport aux personnages, l'on pourrait se sentir proche de Blanche, victime du 'sadisme' de Christa, mais au contraire, on ne s'attache pas du tout à celle-ci. L'ambiance est étrange. Pour ma part, j'hésitais entre continuer de lire ou m'arrêter; je ne voulais plus entendre parler de cette Christa et de ses atrocités. Les parents de Blanche me mettent mal à l'aise : ce mépris soudain envers leur fille m'a agacée et choquée. Par rapport à Blanche, le seul point commun que je pourrai relever est son refuge : la lecture. Refuge qui sera enlevé par la présence de Christa, l'on ressent son désespoir.
J'aime toujours les fins d'Amélie Nothomb que je trouve à chaque fois originales. Cette fois-ci, ce fut la même chose. Malgré que Blanche en soit sortie grandie, l'on peut voir que cet écrasement par Christa a laissé en elle des séquelles. Les thèmes de l'amitié, de l'adolescence y sont ici traités, et bien traités ! Le proverbe "Mieux vaut être seul que mal accompagné" colle tout à fait à l'expérience de Blanche.
En bref, j'ai vraiment apprécié ce livre.

Moyen, mais divertissant

6 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 28 août 2008

C’est difficile de me mettre dans la peau de Blanche (même si je suis fille unique et antisociale), me semble que ça ferait longtemps que j’aurais envoyé Christa sur les roses quitte à « décevoir » mes parents que j’aurais envoyés sur les roses aussi. Bon, je suppose que si elle l’aurait fait, il n’y aurait pas eu d’histoire... J’aime l’écriture de Nothomb, ses mots. J’ai aimé les passages des débats intérieurs de Blanche, sa lucidité, mais je n’ai pas toujours accroché à l’histoire. Comme exemple, je n’ai pas trouvé les réactions des parents vraisemblables et je n’ai pas compris pas la scène du baiser à la fin. Reste que j’ai quand même passé un bon moment de lecture.

Amélie Nothomb nous entraîne encore une fois dans son monde...

10 étoiles

Critique de Clement chatain (Bordeaux, Inscrit le 25 juin 2008, 38 ans) - 13 août 2008

Je ne peux plus me passer de son style incroyable mélant ironie, angoisse et beauté.

L'histoire: une jeune fille de 16 ans qui se cherche va tomber dans un terrible engrenage.

Elle s'en sortira malgré tout grandie.

Un livre à lire absolument!!!

Amitié malsaine

8 étoiles

Critique de Felicity11 (Bruxelles, Inscrite le 12 décembre 2007, 32 ans) - 15 janvier 2008

Ce livre n'est peut-être pas de la grande littérature mais il m'a tout de même plu. Etant adolescente, je me sens proche de Blanche et de ses problèmes d'adolescente. J'ai connu souvent des jeunes filles comme ça qui se laissaient marcher sur les pieds par des filles comme Christa. Mais surtout, il y a dans cette amitié superficielle une ambiance malsaine. Il y a des passages où on se sent mal à l'aise par rapport aux actes de Christa, surtout le passage dans la chambre où elle demande à Blanche de se déhabiller. C'est justement cette ambiance malsain parce qu'il y a des personnes avec lesquelles on se sent tout de suite mal à l'aise.
Bref, bien que la fin est légèrement décevante, je ne trouve pas que c'est un happy end parce que justement, je trouve que la fin nous montre que, quelque part, Christa a gagné vu qu'elle a laissé des séquelles sur Blanche.

Un livre, certes par parfait, mais qui nous montre les dangers de l'amitié, la naiveté de certains parents et surtout la faiblesse de certaines adolescentes.

Mitigé, à nouveau.

5 étoiles

Critique de Worthless (Bonsecours, Inscrit le 15 décembre 2007, 35 ans) - 8 janvier 2008

J'ai terminé Antéchrista, qui aura été mon second romain d'Amélie Nothomb, après Cosmétique de l'ennemi, que je préfère.
Tout me semble trop facile dans ce roman, trop facile, trop peu plausible et trop rapide encore une fois, des passages délicieux auraient mérité d'être plus développés.
Toutefois je suis vraiment séduit par les qualités d'observation d'Amélie Nothomb, par sa lucidité, par le désespoir qui transparaît et par ses qualités de dialoguiste. J'apprécie aussi ses réflexions au sujet de la lecture, refuge de Blanche.
Bref, même si l'histoire manque par moments de relief, ce livre comporte de beaux passages.

Affrontement implacable

8 étoiles

Critique de Matthias1992 (, Inscrit le 27 août 2007, 32 ans) - 11 octobre 2007

La plume acerbe de Nothomb fait à nouveau des merveilles.
La réussite de l'auteur belge réside ici surtout dans le fait qu'elle met en scène un affrontement implacable, sans merci et haineux entre deux étudiantes, totalement aux antipodes l'une de l'autre.
Si les thèmes de l'amitié et de l'amour sont plus qu'usés, ce récit bref et virulent reste une petite perle de la littérature contemporaine, qui se lit en plus très vite.

Un petit plaisir

8 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 3 octobre 2007

Ce petit roman m’a tenue en haleine de la première jusqu’à la dernière page, et je l’aurais probablement lu d’une traite si je ne l’avais pas commencé si tard…Peut-être parce que mon adolescence n’est encore pas si loin derrière, j’accorde une valeur supplémentaire à ce livre qui décrit très bien les thèmes propres à cette période ; les premières expériences, les amis, le regard des autres… Bref, j’ai trouvé cela très bien, et c’est une lecture facile et rapide qui conviendrait certainement à tous les types de lecteurs. Mon seul petit bémol tient dans la fin, qui m’a semblé encore une fois un peu abrupte car on voudrait bien connaître la version de Christa sur Detlev et tous ses autres mensonges, mais il faut croire que c’est bien là la marque de Amélie Nothomb… Je m’habituerai peut-être un jour !

Mon point de vue sur ce Roman et cette romancière...

8 étoiles

Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 2 octobre 2007

Amélie Nothomb ! Tout n’a-t-il pas été écrit sur elle, sur ses romans, sur ses excentricités ? Ce site regorge de bonnes, de mauvaises critiques, de remarques plus ou moins justifiées et la raison devrait me pousser au silence… Mais, voilà, moi aussi, il y a quelques années je suis tombé sous le charme de cette romancière, j’ai lu avec enthousiasme ses premiers romans, je l’ai interviewée, trois fois au moins dont la première en 1994 [à cette époque, elle acceptait sans faire de manières, pas comme aujourd’hui !], puis une forme de déception m’a atteint et je n’ai plus lu ce roman annuel… Lorsque le nouveau, celui de 2007 a été annoncé, j’ai décidé d’en prendre un au hasard dans ceux que j’avais ignorés, de le lire et d’en parler avec sérénité, sans mélanger ce que je pensais d’elle et ce que je lirais… Voilà, j’ai donc lu Antéchrista et voici ma critique…
Pour moi, ce roman va reprendre une multitude de thèmes chers à Amélie Nothomb. C’est, peut-être, un livre plus important qu’il n’y paraît, une sorte de synthèse intermédiaire puisque son œuvre n’est pas encore terminée et qu’à raison d’un texte par an, du moins si on se limite à celui publié, il peut y avoir des nouveautés dans le futur…
Amélie n’aime pas son corps depuis l’âge de 13, dit-on. Blanche, l’héroïne narratrice porteuse d’une grande partie du point de vue d’Amélie Nothomb, n’aime pas son corps, que dis-je, elle le déteste, elle l’abhorre ! La scène dans la chambre où Christa exige avec fermeté que Blanche se déshabille, puis passe une robe qu’elle-même a essayée auparavant, pour que l’on puisse comparer les deux corps, une fois nus, mais aussi une fois revêtus, est caractéristique de cette haine corporelle. Laureline Amanieux, une biographe d’Amélie Nothomb, écrit que lors de ses lectures de Rabelais la romancière ne voyait pas le corps valorisé ou divinisé mais diabolisé. Pas étonnant qu’elle ait des problèmes, aussi, avec la nourriture. Ce thème n’est que fort peu abordé dans ce roman, si ce n’est au moment de la galette des rois. Blanche est alors accusée par Christa, mais aussi ses parents, d’avoir avalé la fève. Pourquoi ? Comment ? Très peu d’explications par les uns et les autres, mais comme si quand on mangeait à sa faim on pouvait avaler une fève par inattention, manque de respect aux aliments, pour nuire aux autres…
Les parents ? Voilà encore un thème qui apparaît plusieurs fois et qui laisse perplexe. Blanche a des parents qu’elle aime. Si cet amour n’existait pas, elle ne serait pas désolée, puis attristée, enfin révoltée de les voir tomber, tête baissée, dans les pièges de la belle Christa. Cet amour parental est exigeant. Amélie aurait sans aucun doute aimé être plus aimée. D’une part, il y avait un frère et une sœur, ce qui n’est pas le cas dans Antéchrista, et, d’autre part, est-il possible pour des parents d’aimer à égalité ? Quand Christa arrive dans la famille, elle prend la place de Blanche et les parents ne semblent plus voir Blanche… L’amour exclusif ? N’est-ce pas là une très grosse interrogation d’Amélie Nothomb… Est-elle capable d’aimer autrement ? Probablement pas et, du coup, elle est condamnée à souffrir… C’est très probablement cette souffrance qu’elle cache avec toutes ses excentricités…
Un autre thème ? La lecture ! Oui, Blanche a besoin de s’isoler pour lire, lire pour construire, pour vivre… Elle n’arrête pas de le répéter, le lecteur n’est pas en dehors du monde, il est encore plus immergé dans le monde, le vrai, celui qui va à l’essentiel sans se laisser distraire…
Derrière la lecture, arrive l’écriture. Blanche n’écrit pas mais découvre la littérature, un auteur en particulier qui compte beaucoup pour Amélie Nothomb, Georges Bernanos. Un auteur passionné, plein et fort, outrancier, traumatisé par la question du mal, de l’humanité… Amélie Nothomb lui consacrera un travail universitaire…
Mais, tous ces thèmes ne seraient pas grand-chose s’il n’y avait, au-dessus, une sorte de capuche, de protection totale, le thème majeur, celui qui éclate dans le roman, celui que l’on retrouve partout chez elle, les rapports des humains entre eux, à commencer par l’amour et l’amitié… sans oublier la haine !
Blanche, mal dans sa peau, dans son corps, dans son université… cherche l’amitié de Christa. Elle croit la saisir et la voilà qui, après avoir effleuré l’amour (construction cérébrale), plonge dans l’enfer de la haine… Je crois que c’est dans ces moments que Amélie Nothomb est la plus sincère. Elle a trop souffert de ne pas arriver à se faire des amis, des vrais… Depuis son plus jeune âge… Les succès, presque instantanés, qu’elle a rencontrés ont piégé ses relations avec les éditeurs, les auteurs, les journalistes, les lecteurs… On ne s’intéresse pas à elle, mais à ses succès… Du coup, elle s’isole encore plus…
La souffrance de Blanche est probablement celle d’Amélie et c’est le point le plus fort du roman. A ce titre, c’est un texte qu’il faut lire pour tenter de la comprendre un peu mieux, au-delà des histoires de fruits blets, de fleurs séchées et de chapeaux un peu trop voyants…
Ah ! Vous voulez une note… Par sympathie pour une auteure aussi décriée qu’adulée, en souvenir de nos rencontres autour d’un micro, du jour où elle a dédicacé Le sabotage amoureux à mon épouse en se trompant de prénom et sans oublier la lecture agréable et troublante de ce roman… Oui… cela mérite bien un…

Pas terrible...

7 étoiles

Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 19 novembre 2006

"Antéchrista" est un énième roman d'Amélie Nothomb ; parfois ses romans sont bons, parfois non. Personnellement, celui-là fait partie de ceux qui ne m'ont pas plu. Enfin, pas tellement quoi...Une histoire assez plate, celle d'une jeune fille sans amis qui se retrouve parasitée par LA fille populaire de l'école, qui lui volera son temps, son intimité, sa dignité et ses parents. Christa, car c'est le nom de cette sangsue, est un personnage d'une cruauté impossible, et tout ce qu'elle fait, tout ce qu'elle dit n'est que pour empoisonner la vie de son hôtesse, Blanche.
L'ambiance de ce (court) roman est assez dérangeante ; peut-être est-ce pour ça que je n'ai pas aimé "Antéchrista", pour son ambiance cruelle, malsaine, et j'en passe. Bref, pas un des Nothomb que je garderai en mémoire...

Sous le charme...

9 étoiles

Critique de Hamnesa (montluçon, Inscrite le 16 juin 2006, 41 ans) - 17 juillet 2006

J'ai lu ce livre avec plaisir, je voulais à chaque page savoir comment Blanche allait pouvoir se débarasser de cette "Antéchrista"!! Quel courage quand même car je pense que je n'aurait pas tenu et le pire c'est quel courage pour le patin...ceux qui l'ont lu se rappelleront
Enfin, voilà encore une Amélie Nothomb finit, et toujours sous le charme

Ante mortem ?

1 étoiles

Critique de Magdalili (Bordeaux, Inscrite le 24 décembre 2005, 40 ans) - 30 avril 2006

J'ai absorbé cette histoire en deux jours. Et elle ne m'a laissé aucune impression substantielle, si ce n'est un léger goût de déception...

Cela fait très "teenage story". Trop facile à lire. Un peu "cheap", pas très approfondie. A la fin, tout rentre dans l'ordre. "Ouais, c'est génial !!!", clamerai-je si j'étais abonnée à Barbie magazine.

Et bien, non, moi, personnellement, aux grands tours de passe-passe opérés pour nous faire croire qu'on vit dans un monde pas si cruel que ça ou il coule de source que les gentils gagnent sur les méchants, je préfère les entourloupettes, les brassages de genres, les petites choses complexes, les aller-retours en chaîne, les tours et les détours. Et là, tout est si plat...

Je préfère quand le ton d'Amélie Nothomb est plus piquant. Lorsqu'il accroche plus, avec ses mots compliqués auxquels certains sont allergiques. Douce irritation lexicale qui me chatouille les pupilles et que je n'ai pas retrouvée dans "Antéchrista" - hélas !

loin d'être le meilleur

6 étoiles

Critique de Da sofy (yèvres, Inscrite le 2 avril 2006, 36 ans) - 4 avril 2006

longtemps je n'ai juré que par a. nothomb. autant dire qu'au moment le plus difficile de mon adolescence, j'y ai trouvé le réconfort que je cherchais désespérément. quatre ou cinq ans après avoir découvert a. nothomb avec mercure et métaphysique des tubes (c'est ce dernier qui m'a vraiment faite entrer dans ce monde nothombien), j'ai lu antéchrista après une trêve nothombienne de quelques mois. je dois dire que je n'ai d'abord pas été d'accord avec les critiques cinglantes que j'avais entendues. mais ensuite, j'ai ressenti une sorte de frustration de ne pas réussir à vraiment exprimer ce qui m'avait froissée dans mes lectures nothombiennes (ma difficulté à m'exprimer a toujours été mon plus gros problème en matière de littérature). et aujourd'hui, je suis tombée sur la critique de miriandel ; autant vous dire que cela a été un grand soulagement, car j'y ai trouvé exactement ce que je reproche à a. nothomb sans jamais avoir réussi à l'expliquer. donc, merci miriandel !

Essoufflement

4 étoiles

Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 21 février 2006

En effet, on sent l'essoufflement. Amélie Nothomb devient victime de son succès, se doit de sortir un livre par an et, forcément, la qualité s'en ressent.

Antéchrista devient une banale histoire d'ado en mal de vivre. On est très loin de l'originalité, de l'impertinence et de la plume acerbe de ses premiers romans.

Pour ma part, après les avoir tous lus avec délectation, j'ai également décidé de m'arrêter après celui-ci. Je préfère rester dans le souvenir des bons moments passés avec ses premiers livres.

consternant

1 étoiles

Critique de Zondine (, Inscrite le 24 septembre 2005, 57 ans) - 20 février 2006

C'est à partir de là que je me suis définitivement fâchée avec Amélie. Ce livre était affligeant, peu crédible et convenu à souhait. Ma fille qui est ado a trouvé les parents monstrueux, moi j'ai trouvé cette môme à côté de la plaque et au final j'ai décidé de ne plus la lire. Hélas je ne me suis pas écoutée et j'ai rempilé avec "biographie de la faim" et sa prétention m'a affligée. Antéchrista sonne le glas de l'originalité de son écriture.

magnifique psychanalyse

10 étoiles

Critique de Manoune (, Inscrite le 14 octobre 2005, 35 ans) - 5 février 2006

Ce livre est simple mais tellement "bien"
Comment expliquer ce qu'on ressent face à la vérité cette histoire semble tout droit sortie des bancs de nos écoles qui n'a pas connu une antéchrista totalement aimée de tous sauf de vous, ces périodes de doute qui vous accablent quand vous vous rendez compte que vous êtes la seule personne à la voir comme ça, les moments d'euphorie où elle dérange magnifique réellement amélie nothomb serait-elle une de ces rares personnes à ne pas avoir oublié ce qu'est l'adolescence et donc tous les paradoxes que cela entraîne
Un petit livre agréable à lire

Plus simple que ça !

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 janvier 2006

On ne présente plus A. Nothomb. Elle n’a d’ailleurs plus besoin de publicité.
Il y a un ton et des sujets « Nothombiens ». On est dans le ton et dans un de ces sujets. Blanche, une jeune fille, pas encore bien dans sa peau, est subjuguée par l’allure et le comportement de Christa, une jeune fille du même âge, aussi extravertie que Blanche est intravertie. Mais chez A. Nothomb, une fois le cadre posé, on va jusqu’au bout, à l’extrême. Et ce qui pourraient de petites considérations intimistes, de petits évènements, devient un roman où l’on débouche, ni plus ni moins sur l’ »Antechrista ».
C’est ce qu’il faut lui reconnaître de bien à A. Nothomb, cette capacité à en faire des tonnes, et à n’en avoir pas peur, sur un sujet à la base anodin. C’est peut être en cela qu’elle se distingue d’autres auteurs à succès ?
Car Antechrista se lit vite, certes, mais avec intérêt et l’écriture est suffisamment soignée pour faciliter l’ingestion.
Alors on aime ou on n’aime pas A. Nothomb mais elle a un « quelque chose ». Peut être justement ce qui agace certains ?
C’est court mais c’est original.

Adolescence bien vécue...

8 étoiles

Critique de Ilgott (Trèves, Inscrit le 13 janvier 2006, 39 ans) - 19 janvier 2006

Cette petite histoire fut bien agréable à lire.
On en sort pas grandis mais c'est un moment de plaisir : On observe la psychologie d'une jeune ado...troublante!
Sans en dire plus, ce livre vous oblige à le terminer (très vite lu au passage...)

On est tous un peu comme Blanche quelque part

6 étoiles

Critique de Tyty2410 (paris, Inscrite le 1 août 2005, 38 ans) - 1 novembre 2005

Je pense qu'Amélie Nothomb a trouvé son style et n'en démordra pas (tout comme MHC ) ....c'est vrai que comme tous les romans d'Amélie Nothomb c'est écrit gros donc facile à lire , mais on ne sent pas derrière cette histoire une grande recherche de la part de l'auteur. Cependant comme dans la plupart de ses romans, l'histoire est vraie, plausible et peut arriver. On a tous été un jour ou l'autre un peu comme Blanche , trop gentille , qui se fait " bouffer " par sa copine en lui prenant peu à peu sa vie , sa place . A un degré beaucoup moins fort, je pense que quelque part on a tous été comme Blanche...

Rien que du banal

4 étoiles

Critique de Clo31 (, Inscrite le 9 septembre 2005, 66 ans) - 17 octobre 2005

Amélie Nothomb est probablement comme le vin, il y a des millésimes meilleurs que d'autres. Ce roman est à classer dans la rubrique "à lire si vous n'avez rien d'autre sous la main". Peut-être aussi nous a-t-elle trop mal habitués avec des romans hors du commun...

Idéal pour le bus...

7 étoiles

Critique de Guigomas (Valenciennes, Inscrit le 1 juillet 2005, 55 ans) - 1 septembre 2005

C'est écrit gros, ce qui n'est pas un mince avantage lorsque la route se fait cahotique; c'est court, un aller et retour et c'est bouclé; ça ne nécessite pas une attention soutenue.
En plus, c'est plutôt bien écrit comme toujours et l'histoire se tient (mais il est vrai que dans le bus, on ne réfléchit pas beaucoup).
Lycéennes, lycéens, en cette veille de rentrée je vous le dis, lisez du Nothomb! et Antechrista est plutôt pas mal.

Un roman... Nothombien.

5 étoiles

Critique de Manon (Paris, Inscrite le 31 juillet 2005, 35 ans) - 21 août 2005

Blanche (une pauvre adolescente complexée) est sous l'emprise de Christa, jeune fille rayonnante, adulée et démoniaque.
Comme d'habitude Nothomb utilise dans son roman les thèmes qu'elle affectionne : la beauté, le corps, la souffrance, les relations ambigües etc. La relation cependant est trop simpliste, pas assez complexe à mon goût. (Amélie Nothomb a fait mieux). Ainsi, Blanche symboliserait la pureté, la blancheur (avec ce prénom sans équivoque) et Christa serait synonyme d'égoïsme et de cruauté ? Mais comme Bananamooon je trouve que cette Blanche sous son apparence de jeune fille rangée est parfois infernale et nombriliste (surtout vers la fin qui est assez baclée d'ailleurs). De plus, les personnages manquent singulièrement de profondeur (excepté peut être Blanche).

Néanmoins, le style est toujours aussi acide et délectable. Sa verve efficace est toujours présente et l'on voit que ce roman est semi autobiographique (exemple : Blanche est née le même jour qu'elle et fréquente la même université, signes qui ne trompent pas). En outre, ce roman ne génère aucun ennui et se lit d'une traite.

Bref, Amélie Nothomb ne signe certes pas un chef d'oeuvre mais un roman qui se lit aisément et dont la lecture ne transfigure pas.

Pas mal

7 étoiles

Critique de Norway (Entre le Rhin, la Méditerranée et les Alpes !, Inscrite le 7 septembre 2004, 49 ans) - 24 juillet 2005

J'avais adoré Stupeurs et tremblements que je recommande vraiment. Mais les livres suivants d'Amélie Nothomb m'emballe beaucoup moins.
Celui-ci est pourtant intéressant.

qui d'elles deux...

7 étoiles

Critique de Bananamooon (, Inscrite le 4 février 2005, 36 ans) - 5 juillet 2005

Le fait qu'Amélie Nothomb ait fait de Blanche la narratrice du roman nous la rend peut-être plus sympathique, "christa la méchante et blanche la gentille". Toutefois, à le relecture, Blanche est aussi "détestable" (le mot est peut-être un peu fort) que Christa puisque je l'ai trouvée plus égocentrique encore, mais à sa manière, elle ne m'a pas vraiment inspiré de la pitié face à l'horrible, la pédante, la méprisante, l'égoïste-égocentrique Christa.


Sinon, j'ai beaucoup aimé le roman, sans doute un des meilleurs de Nothomb, bien que l'histoire soit un peu "grosse" pour y croire, en particulier les parents et leur facilité à renier leur fille pour miss-perfection.

trash

9 étoiles

Critique de Clem\'s (Allonne, Inscrit le 2 juillet 2005, 37 ans) - 2 juillet 2005

bon, j'ai dévoré Antéchista, et je l'ai trouvé super trash, Je crois que la vraie prouesse de ce livre est d'arriver à le lire entièrement, sans sauter de pages, tant l'atmosphère met mal à l'aise... Plusieurs thèmes traités: La solitude et surtout l'adolescence... (Mine d'or.) J'ai adoré aussi la presque-fin: L'enquête menée par Blanche. Je pense qu'on peut facilement la mettre en parallèle avec l'enquête menée par Nina dans "hygiène de l'assassin" (du même auteur pour ceux qui l'ignorent) Bref, je le conseille à tous ceux qui aiment les livres dérangeants.

merveilleux

4 étoiles

Critique de Ice-like-eyes (nantes, Inscrite le 26 mars 2005, 40 ans) - 3 juin 2005

Antéchrista , c'est le premier que j'ai lu, j'ai tout de suite accroché à son style de lecture et avec cette fille , Christa que tout le monde adore, sublime contre Blanche, jeune fille mal dans sa peau, introvertie, qui au départ voue un culte à cette Christa.

Amélie ado

8 étoiles

Critique de Teardrop (, Inscrite le 25 mai 2005, 36 ans) - 25 mai 2005

Un roman qui se passe pendant l'adolescence, un thème qu'on ne finira jamais d'explorer...
Comment se retrouver sous l'emprise de quelqu'un en quelques mots, quelques actes, comment se retrouver complétement manipulé..
Une histoire touchante, entraînante, contée par la reine de la plume, Amélie Nothomb, avec son style incisif et ses tournures recherchées. Je vous le recommande...

ps : Le lien pour son site que tu nous as donné "Catinus" ne fonctionne pas...

plutôt bon

8 étoiles

Critique de Cami27 (, Inscrite le 13 février 2005, 34 ans) - 13 février 2005

C'est un assez bon livre mais de loin pas mon préféré.
J'ai apprécié de le lire mais sans plus. Toutefois chacun ses goûts et il n'est pas mauvais loin de là.

merci Amélie!

9 étoiles

Critique de Rebelle (Paris, Inscrite le 9 janvier 2005, 30 ans) - 9 janvier 2005

Je conseille à tout le monde ce fabuleux roman que j'ai moi-même lu(en 2 h) et que j'ai adoré !C'était mon premier Amélie N. et je compte bien en lire d'autres !

Pendant toute la durée de l'histoire,on ressent l'imcompréhension des parents de Blanche à l'égard de leur fille,et de ce fait qu'ils jettent leurs dévolu sur Christa,la jeune fille parfaite à leurs yeux, mais aussi celle qui profite de toutes les occasions pour se mettre en valeur ou encore pour qu'on ai pitié d'elle, en jouant "la jeune fille qui vient d'un milieu défavorisé et qui travaille dur pour y arriver".

Intimes moments de sa vie

8 étoiles

Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 46 ans) - 4 décembre 2004

C'est sûrement ce qui m'a plu dans ce livre. C'est différent de "Métaphysique des tubes" car elle est ado lors de cette histoire. Et le fait qu'elle parle de choses comme ça m'a montré un autre visage d'Amélie Nothomb.

De plus, il est vraiment facile à lire. Rien à voir avec "Peplum" par exemple...

Bien

7 étoiles

Critique de Didane (, Inscrite le 2 décembre 2004, 44 ans) - 2 décembre 2004

Livre plaisant, facile à lire, reflète bien l'adolescence d'aujourd'hui.

C'était mon 1er livre d'Amélie, j'ai acheté son dernier "la biographie de la faim" que je n'ai pas encore entamé mais qui j'espère me plaira plus.

un excellent roman!

8 étoiles

Critique de Violet (, Inscrite le 16 novembre 2004, 48 ans) - 16 novembre 2004


Antechrista est un roman que j'ai dévoré tellement je l'ai apprécié.
Comme d'habitude, Miss Amélie arrive a retenir notre attention jusqu'au bout par son style si incisif, avec cette facilité d'écriture bien a elle.

Un roman vraiment plaisant.

rapports d'ados dos à dos...

8 étoiles

Critique de Jadsmine (TOURS, Inscrite le 31 août 2004, 55 ans) - 30 octobre 2004

enfin, moi, j'ai bien aimé ce livre... j'aime comment Blanche perçoit son "amie" et se perçoit elle-même, avec dérision, avec humour, sans arrêt cela nous ramène à une situation connue, nous donne envie d'aller plus loin dans la lecture.

à aucun moment je n'ai abandonné ma lecture, il fallait que je sache combien de temps cette petite intrigante d'Antéchrista allait en faire baver à Blanche.

seul déception : on n'apprend pas pourquoi Christa en est devenue à ce point menteuse et mythomane... dommage.

Un thème plus proche de notre quotidien

8 étoiles

Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 52 ans) - 30 octobre 2004

Toujours très rapidement lu, ce livre m'a plu jusqu'à la fin, car souvent je regrette les pirouettes utilisée par Amélie Nothomb pour clore ses récits. Il est vrai que celui-ci met en scène des personnages qui sont plus "normaux", une situation plus proche du quotidien de chacun. Les relations, parfois difficile à nouer à l'adolescence, la réaction des parents, qui nous jugent à travers les amis qu'on s'est choisis (qui sont l'affirmation d'une part de nous-même).
Et là, ça dérape, puisque les parents de Blanche vont reporter leurs rêves d'enfant idéal sur Christa, au détriment de Blanche, leur propre fille, qui est d'ores et déja jugée par ses géniteurs. On reconnait bien là la cruauté jubilatoire d'Amélie Nothomb.
D'un autre côté, le sujet est traité d'une manière qui reste caricaturale,,mais le rapport dominant-dominé, et l'analyse que Blanche porte sur elle-même est très bien dessinée. (même si je l'ai trouvée parfois très horripilante).

Merci pour ce bon moment de lecture.

5 étoiles

Critique de Miriandel (Paris, Inscrit le 4 juillet 2004, 63 ans) - 29 juillet 2004

Un excellent roman, je m'associe au points positifs déjà écrits au sujet de l'ouvrage.
Malheureusement, je retrouve les mêmes sources d'irritation que dans les autres romans de Nothomb que j'ai lus.
Il me semble que le récit manque cruellement de crédibilité. Les réactions de Christa, et surtout celles des parents de Blanche, sont outrancières. Volontairement poussées à l'extrême ? simples prétextes à roman sans aucun souci de vraisemblance ? C'est regrettable, même si cela ne m'empêchera pas d'encore lire Nothomb.
Son besoin un peu pédant d'étaler sa culture se retrouve moins dans cet ouvrage que dans d'autres, mais (si je me souviens correctement) au moment où elle parle du rock allemand, elle cite une chanson « so schrecklich », qui signifie « épouvantable » mais elle ne donne pas la traduction, privant le lecteur qui n'entend pas l'allemand d'une explication pourtant due. Horreur des notes de base de page, oubli, mépris, volonté délibérée ?
A titre plus personnel, je regrette aussi ce genre de petite phrase assassine : « Près de l'appareil, je consultai les pages jaunes et lus : "Usines Machin : phosphates, produits chimiques, agro-alimentaire". Des pollueurs à l'abri du besoin, en somme.» Le classement automatique de personnes dans le casier « gentil » ou « méchant » selon leur profession me dérange fortement.
Enfin, chaque fois que j'ai lu un Nothomb, j'ai trouvé trop importante la part théorique dans la connaissance qu'elle expose de la vie, par rapport à la part de vécu. Curieusement, elle prête cette pensée à Blanche : « ceux qui croient que lire est une fuite sont à l'opposé de la vérité. Lire, c'est être mis en présence du réel dans son état le plus concentré [...] ». Que cette phrase soit une justification ou pas, elle illustre le principal reproche que je lui fais : j'ai du mal à avaler ses couleuvres, aussi jolies soient leurs couleurs.
En conclusion, de la fort belle écriture.

Prodigieux

10 étoiles

Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 32 ans) - 8 juillet 2004

Je le trouve merveilleusemnt émouvant et génial, comme tous les livres nothombiens. La peur de son corps à l'adolescence, est très bien exprimée par la prose érudite et métaphysique de Nothomb.

Du nothomb de pure excellence

En attendant la "Biographie de la faim"

Kim

Où l'on dissèque les sentiments...

7 étoiles

Critique de Isaluna (Bruxelles, Inscrite le 18 avril 2002, 68 ans) - 28 juin 2004

La médiatisation faite autour(avec ou sans sa complaisance, je l'ignore) du "personnage" d'Amélie Nothomb m'agace prodigieusement et cela influe, je l'avoue, sur l'opinion que j'ai de ses romans. Pourtant, je dois reconnaître à certains de ses livres, comme "les Catilinaires", ou celui-ci, un sens de l'observation de ses semblables ou d'elle-même tout à fait extraordinaire. Et peu importe dans ce cas qu'elle se mette en scène une fois de plus, moi je prends ses personnages pour ce qu'ils sont, et peu importe ce qui a nourri leur existence. Sans doute le sujet me touche-t-il particulièrement : cette Blanche à la vie sans couleurs autres que celles qu'elle tire de ses lectures m'en rappelle singulièrement une autre...
Tout dans ce roman est observé, disséqué, avec énormément de finesse : l'attente énorme de Blanche, la montée de la manipulation de Christa, les pauvres résistances de Blanche, la reddition totale de ses parents...
J'ai lu ce livre en une heure, le temps d'un trajet en train, et pendant cette heure, l'auteur a réussi à me mettre complètement dans la peau de son personnage. Une alchimie qui ne s'explique pas...

Pas une grande fan

3 étoiles

Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 27 avril 2004

Je vais me faire des ennemis mais Amélie Nothomb, je ne l'aime pas beaucoup. A vrai dire, elle m'énerve :)
Ce n'est pas faute d'avoir essayé, je lui reconnais volontiers un certain talent (elle est même excellente dans certains ouvrages) mais c'est épidermique, je la trouve "geigneuse" (ça se dit ça?)

Dans Antéchrista, une fois de plus, Amélie Nothomb aborde la question de l’amour et de la haine, incarnés cette fois par Blanche et Christa, deux étudiantes universitaires peut-être trop jeunes pour ce milieu. Antechrista parle de l’adolescence, de ses émois, de la découverte de son corps et de la douleur que ça peut engendrer… bref, Antechrista reste égal à l’ensemble de l’œuvre de l'auteur, ça parle de torture morale, voire d’esprits tordus (est-ce pour cela qu’on parle souvent d’œuvre autobiographique ?)
Christa est considérée comme l’Antechrist par Blanche, on retrouve la dualité du bien et du mal, équation insoluble qui peut être traitée à l’infini, sans qu’aucune vérité ne voie jamais le jour. Amélie Nothomb estime que cette dualité est incontournable car source de souffrance et sans souffrance, nous n’existons pas. Souffrance qu’elle avoue volontiers ressentir par rapport à son corps, qu’elle considère comme monstrueux.
A la lecture de ce récit, je devine un nouveau règlement de compte d’Amélie avec elle-même et sérieusement, si je lui reconnais volontiers un certain style d’écriture parfois plaisant, son ego et ce besoin de tout le temps parler d’elle me fatigue. Cela évite peut-être de suivre une longue psychothérapie mais j’aimerais, de temps en temps, qu’elle cesse de se placer au centre du monde.

Site d'Amélie

9 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 26 mars 2004

Connaissez-vous le site de Mademoiselle Amélie Nothomb ?
Non, alors le voici, ainsi dédicacé : " Au site dont d'aucuns croient que je suis l'auteur. Amicalement, A.N."
www.amelienothomb.be

"L'Envahisseuse" ou un concentré d'exaspération

7 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 9 février 2004

Ce qu'on lui reconnait à Amélie, c'est sa capacité d'observation. Privilégiant davantage le fond que dans "Cosmétique de l'ennemi", elle garde un débit mordant et une bonne dose d'humour. Cette Blanche, c'est la revanche des dominés, c'est l'éclat de brillance des cachés dans l'ombre, c'est celle à qui l'on a donné la mauvaise peau à la naissance.
Christa, c'est l'incarnation de l'audace, du culot et de l'égocentrisme. C'est l'existence à travers les autres. C'est celle qui vous agace, vous choque, vous dérange et vous crispe à chaque ligne.
Et dans tout ça, il y a beaucoup, trop, de vrai.
Même si on en vient encore trop vite à bout, ce dernier roman a du peps et sa corrosion n'est pas feinte. C'est de la sincérité qui passe derrière et on est heureux de pouvoir l'attraper.

Amélie on t'aime !

6 étoiles

Critique de Addison De Witt 75 (Paris, Inscrit le 5 février 2004, 49 ans) - 5 février 2004

une facilité d'écriture qui enchante le lecteur et lui ouvre rapidement les portes de la conscience de Blanche - on éprouve beaucoup d'empathie pour le personnage - et de la perversité d'Antéchrista. Très belle conduite du récit, analyse précise des sentiments de Blanche. Encore un beau roman d' Amélie Nothomb qui montre qu'elle a plus d'une corde à son arc - offert par Diane ?


Une rectification

10 étoiles

Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 12 septembre 2003

Dans ma critique précédente, je traduisais Hast, le nom de famille de Blanche, en allemand, suivant en cela une critique de l'Express. Finalement il faut lire "hast" en français, hast qui désigne les armes du lancer. C'est pourquoi Blanche s'autoproclame "hastière de haut niveau". Ce qui renvoie au thème, essentiel dans ce livre, de l'archée.
Bonne route à vous tous.

A propos de l'amitié

10 étoiles

Critique de Thomas Fors (Beloeil, Inscrit le 10 avril 2002, 88 ans) - 2 septembre 2003

Bonjour,
Voici, je viens de terminer la lecture du dernier roman d'Amélie N.
Comme toujours cette lecture est rapide, car le style est souple et la stimulation grande. Il ne faut pas penser pour autant que nous soyons en présence d'un roman de gare. Ce que dit Amélie est profond, presqu'autobiographique, elle sait de quoi elle parle.
D'une amitié déçue. Et, je me permets d'ajouter, Amélie est quelqu'un de très ouvert en amitié. Je sais de quoi je parle aussi.
Elle nous décrit avec finesse, avec délicatesse, avec précision, l'entrée d'une adolescente (une oie Blanche ?)à l'université. Elle nous décrit la relation difficile qui s'établit entre cette Blanche et une Christa avide de pouvoir(s).
Et jusqu'à la fin du roman, l'intrigue n'est pas dénouée.
Je lis peu de romans, ceux de mes amis souvent, et comme Amélie l'écrit à la page 152 : "On se trompe quand on croit lire au hasard."
C'est pourquoi j'ai décelé un brin de fatalisme, de déterminisme dans son roman... Je crois à la liberté, mais qui sait ?
Je vous invite à lire ce beau roman (écrit par une femme). De quoi vous former avec rapidité (mais là je traduis un peu la langue allemande)si vous en aviez besoin.
Bonne route à vous toutes et tous.

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  Amelie la tombe 10 Adrenaline 22 août 2005 @ 12:45

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