Les antichambres de Westminster
de Anthony Trollope

critiqué par FranBlan, le 13 avril 2014
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Enthousiasme retrouvé et un peu plus…
Mon enthousiasme, légèrement modéré suite à ma dernière lecture relativement décevante de Trollope, a tôt fait de retrouver toute sa vigueur avec ce quatrième tome des romans Palliser.
Phineas Redux, ou Les antichambres de Westminster, reprend sans détour la suite des évènements, là où nous avions quitté notre membre irlandais, Phinéas Finn, à la fin du deuxième tome, alors que notre sympathique héros, suite à sa démission de poste de député, avait tôt fait de regagner l’Irlande et d’épouser un amour de jeunesse.

Au début de ce nouvel opus en Irlande, Phinéas occupe un modeste emploi de fonctionnaire, sa jeune épouse est morte en couches et le fougueux jeune homme fait un bilan fort triste et insatisfaisant de sa courte existence!
Et voilà notre héros de retour en Angleterre: sa carrière politique reprend du poil de la bête ainsi que ses aventures amoureuses!
Pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons la plus grande partie des personnages des tomes antécédents de l’univers Palliser: Glencora et Plantagenet Palliser, Madame Goesler et même cette petite peste de Lizzie Eustace ainsi que son antipathique époux, Le Révérend M. Émilius.

Malgré ma légèreté de ton, Phineas Redux n’en demeure pas moins le plus dramatique, le plus intense et le plus accompli de cette série.
En dépit d’un retour irrésistible en politique, notre bel héros ne retrouvera jamais la flamme qui l’animait jadis.
Son innocence est à jamais révolue; ce que Trollope réussit brillamment à décrire est un portrait attristé, sombre parfois, d’une difficile progression vers la maturité et la sagesse.
Mon plaisir de lecture ne s’est jamais démenti tout au long de ce pavé.

N.B. Lu en version originale anglaise