Clarence Flûte et le secret de Sybille
de Sandrine Bonini

critiqué par Shelton, le 19 avril 2014
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Une belle lecture...
Je sais que pour certains le roman illustré n’a pas de sens. Dès que l’on sait lire, on n’a plus besoin de dessin ! Mais j’appartiens à ceux qui pensent et défendent avec persistance que le dessin, l’illustration, n’a jamais nui à qui que ce soit, pas même au bonheur de lire ! Elle peut, parfois, cette illustration, apporter un plus à la compréhension. Par exemple, quand il nous faut comprendre le système solaire de Clarence Flûte, c’est carrément indispensable d’avoir sous les yeux le schéma… Dans d’autres cas, cela peut compléter l’histoire avec un petit détail qui n’est pas dans le texte, un clin d’œil souvent humoristique. Enfin, certains plans du quartier donneront aux visuels la possibilité de suivre l’histoire alors que sans cette « carte » ils se seraient perdus à tout jamais…

Clarence Flûte est un jeune garçon, passionné de science. Cela le rend différent des autres, en quelque sorte, puisque sa vie est essentiellement limitée à son laboratoire – comprenez sa chambre – et que dès qu’il a quelques instants il se précipite à son bureau et note dans son cahier d’observations ses dernières découvertes.

Il a un peu de mal avec ses proches qui ne comprennent pas toujours la finesse de ses expériences. Mamina jette un peu trop rapidement les déchets qu’elle trouve sans mesurer qu’elle détruit ainsi une découverte en devenir. Qui aurait pu imaginer que ce reste de pomme de terre en train de germer était un « poignon », hybride de pomme de terre et oignon, légume qui allait révolutionner la gastronomie flûtienne ? Mamina, elle, ne s’est pas posé de question et tout a fini à la poubelle…

Dans sa classe, Clarence a une belle rousse nommée Sybille. Cette fille le fascine et il a bien du mal à la comprendre. Les filles ne fonctionnent pas comme nous et elles n’ont pas l’esprit scientifique. C’est évident ! N’empêche, que cette Sybille l’intrigue beaucoup…

Vous aurez bien compris que le jeune Clarence est en train de devenir amoureux – mot un peu fort compte tenu de l’âge de ces deux enfants de primaire – et que les émois du garçon vont venir parfois perturber sa vie scientifique…

Le premier volume va permettre à Clarence de construire un modèle de système solaire dont chaque planète sera une des personnes qui vivent autour de lui – et donc une certaine Sybille deviendra, elle aussi une planète – tandis que dans le second Clarence va préparer un exposé avec Sybille sur les mystères de la nature…

Deux excellents petits romans, bien écrits, illustrés par l’auteur, avec des personnages sympathiques, bien réalistes et plein d’humour. C’est tendre, agréable à lire et faire lire, et ils conviennent parfaitement à des enfants ayant suivi leur CP cette année, c’est à dire de très jeunes lecteurs…