Vietnam, Tome 01 : La voie du Bouddha
de Frédéric Brrémaud (Scénario), Chico Pacheco (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 4 mai 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Les BD autour de la Guerre du Vietnam se ramassent à la pelle et les Vietnamiens immigrés aussi
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes que de "Buck Danny" à "Thomas Noland" en passant par les traductions comme "Steve Canyon" la guerre du Vietnam a été un des motifs les plus traités pour les lecteurs bédéphiles francophones. Et cela s’entend on ne parle que de la guerre américaine, puisque avant il s’agit de la Guerre d’Indochine. Ce fut même un des rares conflits qui commença à être présenté déjà largement pendant qu’il se déroulait tant dans l’univers franco-belge que dans les comics.

Aussi lorsque la communication sur cette BD se fait en les termes qui suivent, comme disait Coluche "je me marre":

« Frédéric Brrémaud propose un diptyque nous plongeant au cœur de la guerre du Vietnam – thématique rarement abordée en bande dessinée-, inspirée par les plus grands films du genre, de "Good Morning Vietnam" à "Platoon" ».

Bref revenons à notre Vietcong dans "Vietnam 1, La voie du bouddha", effectivement ponctuellement il y a un clin d’œil aux films cités, avec en particulier le speaker à la radio des forces américaines du Vietnam.

Sinon on serait plutôt dans le loufoque sur fond d’horreurs et d’aventures à la Indiana Jones. Mitsy Panama est une journaliste américaine qualifiée de "pacifiste" dans cette guerre où contrairement à ce que nous affirme le scénariste à de nombreuses pages il n’y a pas de "front", si Verdun c’était peut-être une sorte de jungle (au sens figuré), la jungle ce n’est pas Verdun. Totalement intuitive, elle est toujours là quand il se passe quelque chose. Elle a senti que derrière cette patrouille disparue dans la forêt tropicale se cachait un sujet brûlant.

Dans des conditions rocambolesques, les survivants de cette section s’emparent, en s’opposant à des hmongs, d’une statue de bouddha géant. Cette dernière est convoitée par un collectionneur mais il semblerait que les services spéciaux américains s’y intéressent aussi.

La mise en page est proche de celle utilisée dans la série "Les innommables" de Conrad et Yabb, alors que le les visages des personnages relèvent d’une dimension plus réaliste que dans les aventures d’Alix.