Le secret du dernier poilu
de Catherine Cuenca

critiqué par JulesRomans, le 17 août 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Kamarad ! Camarade !
"Le secret du dernier poilu" est lié au fait qu’il avait fraternisé avec un Allemand lorsque tous deux étaient blessés dans le fond d’un cratère d’obus. Il n’est dons pas si lourd à porter et l’intrigue repose plus sur ses efforts et ceux de deux de ses proches dont son arrière-petite-fille pour l’aider à retrouver ce soldat du Reich qui a quasiment le même âge que lui à savoir 108 ans. Ce qui fait de lui, selon le récit, le dernier personnage français vivant à avoir combattu durant la Première Guerre mondiale.

En fait comme l’auteure l’explique page 70 dans une interview "Le secret du dernier poilu" est un livre qui apporte une réponse à de nombreux lecteurs de "Frères de guerre" qui lui écrivaient pour lui demander ce qu’était devenu le jeune soldat allemand qu’Eugène Roy le héros de ce dernier titre rencontrait en mars 1916 au village de Cumières (un des villages totalement détruit de la Meuse) dans des circonstances où ils étaient amenés à fraterniser.

Le récit questionne également sur le fait que des jeunes aient pu tricher sur leur âge pour pouvoir s’engager avant l’âge légal de 17 ans ; Les pages documentaires évoquent Jean-Corentin Carré présenté comme le plus jeune combattant français, il avait en fait à peine 15 ans quand il s’est engagé. En fait, et son nom a été donné à un boulevard de Marseille dont il était originaire, le plus jeune mort pour la France est Désiré Bianco, il s’était embarqué clandestinement le 58e Régiment d'Infanterie Coloniale pour les Dardanelles et il est mort le 8 mai 1915 à 13 ans et deux mois.

C’est par un reportage télévision qu’Eugène Roy apprend que son camarade allemand vit encore et c’est par internet que l’on arrive à approcher le lieu où il vit. Cela permet de pointer à quel point l’univers quotidien des Français a changé en un siècle.