La grande guerre de Charlie, Tome 7
de Pat Mills (Scénario), Joe Colquhoun (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 25 octobre 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
"Un petit scotch à Étables, avec la vache qui rit et bas de bastis" dit le travailleur chinois
Le tome 7 de "La Grande Guerre de Charlie" est sous-titré "La Grande Mutinerie". Ce volume permet d’évoquer d’aborder la formidable révolte qui agita le camp du camp de repos d’Étaples, près du Touquet et au sud de Boulogne-sur-Mer. Des soldats de l‘ensemble de l’Empire britannique y séjournèrent, soit pour s’entraîner, soit pour se reposer.

Dans le tome précédent, on avait vu le mépris de certains Anglais vis-à-vis des Australiens. Ici les Écossais sont montrés à l’origine du mouvement de révolte et largement les meneurs par la suite. Les Canadiens sont , pour ce tome, présents lors de la Troisième bataille d’Ypres qui se déroule du 31 juillet au 6 novembre 1917 ; elle est aussi appelée bataille de Passchendaele.  

Des personnages récurrents de cette fiction font ici leur dernière apparition soit qu’ils disparaissent pour se cacher de la police militaire (comme le légionnaire français Blue), soit qu’ils décèdent comme Gumboat (traître à la cause des mutins).

Dans ce volume, on aborde aussi la question du travail des brancardiers ; le héros sert parmi eux un bref temps. La page 73 pose la question des traumatisés dits "obusés " en français de l’époque.

Par ailleurs la ville d’Ypres est montrée dans l’état où elle était en 1917 puis comment elle a été reconstruite à l’occasion de la mise en scène d’un voyage de vétérans soixante après la fin des combats. L’importance des tanks pour réussir enfin une percée chez les Alliés est fort à propos soulignée.

Question personnages historiques apparaissent le général Haig (page 21) et l‘estafette Hitler (qui heureusement n’est pas présenté comme caporal, ce qu’il n’a jamais été). La partie documentaire est pour une bonne part consacrée aux mutineries des soldats français. Le musée de la Grande Guerre de Meaux propose du 16 octobre 2014 au 4 janvier 2015, une exposition intitulée "Charley’s war : une représentation anglaise de la Grande Guerre".

Rappelons que la Vache qui rit a été dessinée par Benjamin Rabier, durant la Première Guerre mondiale sur les camions de viande à destination des poilus.