Le foulard rouge de Daniel Mativat

Le foulard rouge de Daniel Mativat

Catégorie(s) : Enfants => 10-12 ans , Enfants => 12-15 ans

Critiqué par JulesRomans, le 4 juin 2014 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 66 ans)
La note : 10 étoiles
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No passaran avec l'accent québécois

À la mort de son grand-père, la narratrice se voit confier par une amie de celui-ci des cartons de souvenirs qu’il lui destinait et qu’il avait mis en lieu sûr de peur qu’à sa mort le père de la narratrice (donc son fils) ne les détruise. Peu avant, la narratrice avait fait connaissance avec des vétérans des brigades internationales qui étaient venus rendre un dernier hommage à son grand-père.
À l’aide de ces documents, elle nous conte une part essentielle de la vie de Paul son grand-père. Celui-ci était natif du sud de la Saskatchewan, il passa son enfance dans un village alors encore majoritairement francophone de cette province centrale du Canada. Le choix de cette dernière par l’auteur n’est pas explicité mais l’on se doute que cela se fit parce que dirigés par Louis Riel mena essentiellement dans cette région la Rébellion du Nord-Ouest à la tête d’indiens et de métis à la fin du XIXe siècle. La date de naissance de Paul n’est pas précisé, elle est autour de 1915 d’après des recoupements possibles.

Alors que se font sentir les conséquences du Krach de 1929, la terre de ses parents est envahie par les sauterelles qui la dévaste et Paul s’insurge du fait que le curé impute cette arrivée d’insectes destructeurs aux péchés des villageois. Un enchainement de circonstances l’emmène à devenir vagabond, il arrive à Vancouver puis s’essaie sans trop de succès au départ au métier de trappeur (ce qui nous permet en suivant ses progrès à mieux approcher cette profession). Paul fait la connaissance de Charlot, un vagabond qui se révèle plus tard être une jeune fille appelée Rosie. Durant les 200 premières pages, l’agitation sociale au Canada au début des années trente est bien approchée tant en milieu rural qu’en milieu urbain.

C’est cette dernière qui entraîne Paul à partir avec lui défendre l’Espagne républicaine ( pages 200 à 202). Ils quittent le Nouveau continent par New-York pour arriver en France et ils intègrent les brigades internationales, Rosie est dans un bataillon féminin. L’épopée des brigades internationales à travers un vécu particulier couvre 100 pages, les dissensions dans le camp des républicains sont approchées. Rosie accouche en France après la démobilisation des brigades internationales et décède peu après son retour au Canada. Sa petite-fille, qui n’a connu évidemment que la seconde épouse de Paul et donc jamais sa grand-mère paternelle, continue son combat aujourd’hui à travers d’autres causes.

Un dossier permet d’en savoir plus sur la situation en Europe et au Canada de 1929 à 1939, divers thèmes sont traitées dont celui des femmes combattantes durant la Guerre d’Espagne, on y remarque que les sources sont tirées de deux articles avec un texte de niveau universitaire. Des notes permettent d’expliciter les nombreuses références qu’elles soient culturelles comme "Rhapsodie in Blue" et "Le temps des cerises" ou matérielles comme la Ford modèle T.

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  Dans les brigades internationales des Canadiens 5 JulesRomans 4 octobre 2014 @ 08:05

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