Profils perdus de Philippe Soupault
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire
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Un des plus attachants Surréalistes entreprend ici de parler de figures littéraires majeures du XXème siècle (à l'exception de Baudelaire) qu'il a connu de près ou de loin. La première édition de ce livre date de 1963.
Il nous parle d'Apollinaire (paradoxalement sa modernité se conjuguait avec un goût pour les brocantes), de Crevel (un fana du téléphone, à ses débuts), de Proust qu’il a d'abord connu à Trouville et qui a apprécié « Les Champs magnétiques », de Blaise Cendrars qui lui a appris à vivre la poésie avant de l’écrire, de Joyce dont il fut un moment le traducteur (Soupault précise que Finnegans Wake est un roman qui n'a pas encore été lu), de Bernanos (dont il se sentit proche, mais pourtant à l’opposé de ses convictions politiques), du douanier Rousseau (il nous dresse, sans l’avoir connu, un portrait sensible du peintre discrédité de son vivant), et de Baudelaire dont il nous précise la spécificité : le poème en prose.
Dans le dernier texte, « Les pas dans les pas », il retrace les débuts du surréalisme et signale la place de choix qu’ont occupé à son origine Tristan Tzara et le dadaïsme.
Dans cet ouvrage, Soupault joue royalement les intercesseurs et nous permet de passer un agréable moment en compagnie des grands écrivains. Le livre présente les défauts du genre: que peut-on connaître d’un homme, et que peut-on en dire? (Pour les artistes, on peut au moins les appréhender par leurs oeuvres).
Soupault ne cherche pas à tout dire; il rapporte modestement ce qu’il a perçu de ces hommes dans leurs relations avec leur époque et leur entourage.
Les éditions
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Profils perdus [Texte imprimé] Philippe Soupault
de Soupault, Philippe
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070407200 ; 6,90 € ; 02/02/1999 ; 160 p. ; Poche
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Les couleurs mouvantes
Critique de Monpierrot (, Inscrite le 11 février 2006, 66 ans) - 11 février 2006
mon idée c'est d'avoir à tout recommencer, tout redire tout réinventer sur soi. Comprendre la philosophie de notre être plutôt que de regarder autour de soi.
L'état est pire qu'une chirurgie ou une maladie incurable, c'est la mort d'un esprit que l'on regarde.
Est-ce une souffrance, ou un cri, une délivrance ou ¨une illusion.
La folie dit-on y touche, puisque ce n'est plus naturel.
Quelle est cette nature enfin. Se mesure-t-on à elle.
Nous ne pouvons porter respec que par la tendance. L'obligation n'existe plus puisqu'il est devenu le néant.
C'est une forme littéraire et un pléonasme vivant. Une intrusion de toutes parts, sans savoir si nous y sommes inclus. Nous ne pouvons jurer. Ni contredire. La planète n'est que dans ses formes les plus terrestres. Elles sont aussi les plus abobinables. C'est en effet de dresser, sans connaître une réalité qui se confronte à elle-même.
C'est une bonne démonstration de ce que l'art évolue pendant cette période, une conception tranquille. C'est aussi un renouveau pour l'homme abstrait. Une nouvelle descendance qu'il abolit.
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