L’histoire de ce roman est racontée en trois parties et comporte de multiples perspectives en corrélation. De plus, Transatlantic diffuse grandiosement sur plus d'un siècle et demi, mélangeant habilement personnages historiques et fictifs tout en zigzagant à travers l'étang salé séparant l'Amérique de l'Irlande.
La tâche de tisser ces contes disparates ensemble incombe à quatre générations de femmes de la même famille fictive dont les histoires sont étoffées dans la deuxième et troisième partie du livre.
Ma principale retenue à la lecture de ce roman est que ces caractères féminins se détachent comme un peu sans importance.
Quoique l'écriture tende vers l'intimité bavarde, nous sentons souvent les grands traits de la prise de conscience personnelle de l’auteur.
Le roman semble suggérer que nous devrions voir les actes personnels de courage de ces femmes anonymes au même titre que ceux des hommes, exploits publics et héroïques, et encore, McCann ne peut pas tout à fait conjurer la glissade dans le fait d'être un peu morne à leurs sujets, ce qui a causé que mon attention ait légèrement erré dans la deuxième moitié du livre.
Énoncer que la structure élégante du roman est ce que j'en admire le plus, peut sonner, je réalise, comme apprécier une peinture pour son cadre. Mais c'est un accomplissement formidable; même la meilleure écriture s'effondrera en l'absence d'un échafaudage approprié. McCann compte beaucoup de lecteurs passionnés et tandis que ce livre ne soit peut-être pas son meilleur jusqu'à présent, plusieurs, tout comme moi, y trouveront une lecture fort agréable.
N.B. Lu en version originale anglaise.
FranBlan - Montréal, Québec - 83 ans - 19 février 2015 |