Le bonheur des Charmettes
de Michel Peyramaure

critiqué par Bolcho, le 12 octobre 2003
(Bruxelles - 76 ans)


La note:  étoiles
Madame de Warens nous parle de Rousseau.
Michel Peyramaure prête sa plume à Madame de Warens pour qu’elle nous raconte l’arrivée du « petit » et l’étrange alliance qu’elle fait avec lui. Je renvoie au « verso du livre » pour les détails. On est quasiment là dans une relation incestueuse, mais entre gens qui ont l’esprit large, on ne s’arrête pas à de sordides considérations. L'auteur nous fait un bon portrait de l'époque et de la région et nous rend Madame de Warens particulièrement attachante et Rousseau assez niais finalement. Mais il était encore tout jeune n’est-ce pas (Et alors ? diront les jeunes sur le site, est-on niais parce que jeune ?).
Non, évidemment. Une petite citation pour donner du corps à la chose ? Madame de Warens vieillissante a fait l'acquisition d'un bloc de papier pour y coucher ses souvenirs : « Ce bloc de papier pesant à mes cuisses m'a occasionné une étrange impression : à la fois réceptacle de souvenirs et première pierre de ma sépulture. Chassant cette idée importune, j’ai feuilleté avec un vertige d'émotion cette liasse de feuillets vierges, cet espace de labour où jeter les graines de mots en vue d'une ultime moisson. » Joli. Il n’empêche. L'ensemble est un peu léger. Vite oublié. Peut-être même vite écrit ?