Le seigneur des steppes est le deuxième tome de l’épopée de Gengis Khan écrite par Conn Iggulden. On avait laissé Gengis au moment où il avait uni les tribus.
Dans le tome 2, son regard se pose sur la Chine, il ne veut plus que ces derniers oppriment les mongols et applique le vieil adage « la meilleure défense, c’est l’attaque ! ».
Plusieurs problématiques vont alors se poser. Gengis doit conquérir un territoire nouveau tout en s’imposant auprès de ses khans. En effet, c’est la première fois qu’une nation mongole voit le jour et les dissensions sont nombreuses au sein des tribus.
Deuxièmement, il va devoir affronter un nouvel ennemi à une échelle de bataille jamais vue et dans un contexte de siège qui lui est inconnu.
On suit sans problème la continuité du premier tome. La qualité d’écriture est toujours aussi bonne et aussi fluide. C’est juste impressionnant de constater que chaque phase du livre, même la plus banale, est intéressante.
Peu importe que Conn décrive le travail des éclaireurs, une escarmouche, l’intrigue du chaman ou encore une bataille à grande échelle, tout est décrit avec une qualité monstrueuse.
Je peux sans aucun doute affirmer aujourd’hui que cet auteur a rempli un vide dans mon cœur qui avait été créé à la mort du sieur David Gemmell.
Sa seule faiblesse provient peut-être du manque de développement de certains personnages alors que leurs noms reviennent souvent. Je pense par exemple à Subotai qui était un putain de guerrier. C’est pourquoi Conn Iggulden a voulu le placer autant dans son récit. Pourtant, le personnage est à peine développé, chose qui est assez troublante. Seul son nom revient constamment.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié le développement décrit autour de la famille de Gengis Khan. Notamment avec le doute sur le fait que son aîné soit réellement son fils et l’arrivée de sa deuxième femme.
En réalité, c’est ce numéro de jongleur entre l’affrontement des khans, la guerre avec les chinois et ses affaires d’ordres personnelles avec ses proches qui donne tout le sel à ce récit. Cela nous permet de découvrir toutes les différentes dimensions du personnage et c’est ce qui rend ce livre si puissant et si riche à la fois.
Je lirai donc le troisième tome sans l’ombre d’une hésitation pour connaître la conclusion de cette épopée.
Nabu - Paris - 39 ans - 13 octobre 2014 |