il s'appelait comme moi 14-18
de Jeanne Taboni Misérazzi, Virginie Grosos (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 17 août 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
L’appelé s’appelait Paul Zittu
"Il s’appelait comme moi" a un récit où alternent d’un chapitre à l’autre ou à l’intérieur d’un même chapitre les moments de nos jours avec ceux qui nous ramènent à 1914 et 1915. Le narrateur de la dimension contemporaine découvre avec sa classe que le monument aux morts de son village corse porte un nom et un prénom d’un homme qui sont rigoureusement les mêmes que les siens. Il découvrira que c’est son arrière-arrière-grand-père.

On ignore qui est le narrateur de la période de la Grande Guerre, on note qu’un fort long développement essaie de montrer comment fut reçu l’annonce de la mobilisation et l’esprit dans lequel ce soldat part.

« Paul avait fait son service militaire deux ans plus tôt. Il avait détesté cette période, et là, il partait pour de vrai à la guerre. Il refusait de comprendre ce que cela pouvait signifier ».

On fait un saut dans le temps pour nous retrouver en juillet 1915 où on nous présente l’univers des tranchées de l’Argonne et les circonstances dans lesquelles, après avoir été blessé, il décède.

La partie documentaire est extrêmement intéressante dans la mesure où elle explique comment accéder à la base de données, qui recense tous (ou presque, parfois avec quelques erreurs) les morts pour la France en 1914-18, et comment y naviguer. À partir de ce document on peut en effet trouver la fiche du registre matricule où est consigné son parcours, mais on laisse croire que les archives départementales feront cette recherche pour vous et vous enverront le résultat par courrier, ce qui ne sera évidemment pas le cas.

Il faudra se déplacer et dans les données de la classe du soldat (généralement calculée en ajoutant 20 à sa date de naissance) retrouver la page qui correspond à son numéro matricule. Cette seconde démarche peut se faire également pour un soldat revenu du conflit, toutefois il faut découvrir, par un document récapitulatif, sa circonscription de recensement (il y en a généralement deux par département) puis son registre matricule.