Crimes de Pays : la vraie et bonne surprise des Editions Italiques

Bruno Carpentier n’en est pas à son coup d’essai. Je connaissais son imagination fertile et son sens affûté de l’intrigue. Ceux qui ont lu Les Dragons de Velika et Détachement Iskoutir ont en plus découvert la maîtrise de son style. Mais peu comme moi ont reçu Crimes de Pays – Série 1 en service de presse. Je l’avoue, j’ai d’abord posé le livre avec d'autres dans mon garage, le polar n’étant pas mon genre préféré. Mais la couverture originale (pas de femme à demi nue sur la 1ère de couv’, pour un polar c’est rare !) m’a attiré et, tandis que je rangeais mon vélo au retour d’une balade, j’ai pris Crimes de Pays en main. Deux heures plus tard, ma femme m’appelait pour déjeuner ; j’étais toujours au garage en train de lire, assis près de ma tondeuse.
Pourquoi ce livre m’a-t-il captivé à ce point ? Au moins pour trois raisons :
1) la proximité des intrigues est bien réalisée
Le titre de la collection déflore bien le périmètre des intrigues : "crimes de pays", comprenez "crimes de terroir", crimes qui se déroulent "près de chez nous", là, dans nos villes, nos villages, voire dans nos quartiers. Si vous avez lu Le Boucher de Malemort (Brive-la-Gaillarde), L’écorcheur de Cadolive (Marseille) ou La Benoîte-Affique (Mons, B) et que vous êtes du coin, vous avez reconnu votre pays. Moi, je suis de Brive-la-Gaillarde et je l’affirme, j’ai bien reconnu l’ancienne gare de Malemort et le quartier des Bories. Ramener le polar près de ses lecteurs, quelle bonne idée !
2) l’élégance et la maîtrise de la langue est évidente
Quel style ! Direct, élégant, dynamique ! Comme l’écrit Catherine Gourin (TV Libertés), "l’auteur réussit à allier suspense, descriptions savoureuses, personnages hauts en couleur, humour, et ce petit « je ne sais quoi ? » qui rappelle Simenon… Ce qui n’est pas un mince compliment !" C’est vrai, chère Catherine, et je confirme votre sentiment, avec une mention spéciale pour "La Benoîte-Affique", beaucoup plus ambitieux et abouti, dont une suite (La Crypte de Saint-Maximin) est annoncée pour 2015 sur la page Facebook de l’auteur.
3) la formule "3 polars par série" est géniale
Ce livre rassemble trois polars de 70 à 90 pages absolument délicieux. Cela me fait un peu penser, et ce n’est pas péjoratif, à des "polars-TGV". On commence à lire Gare du Nord et on se rend soudain compte qu’on est déjà arrivé à Bruxelles ou à Londres ! Au retour, on change de polar (pas de livre) et c’est reparti pour deux ou trois heures de bonheur ! La SNCF devrait contacter les Editions Italiques et proposer Crimes de Pays au wagon-bar. Je suis convaincu que cela marcherait. Car « la collection Crimes de Pays a de vraies ambitions », souligne l’éditeur Jean-Pierre Turbergue, « l’exigence d’intrigues originales qui se tiennent et une écriture irréprochable ». Les lecteurs ne s'y tromperont pas. Bonne lecture.
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Crimes de Pays – Série 1 est édité par les Editions Italiques ; ISBN : 978-2-35617-011-8 ; 208 pages, 15 euros ; dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l’éditeur.

Message de la modération : probable promotion éditeur et/ou auteur

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  Le Boucher de Malemort ; L'Ecorcheur de Cadolive ; La Benoîte-Affique

  de Carpentier, Bruno
  Editions Italiques / Crimes de Pays (polars)
  ISBN : 9782356170118 ; 10,50 € ; 21/10/2013 ; 220 p. ; Broché

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