Pétronille de Amélie Nothomb

Pétronille de Amélie Nothomb

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 22 août 2014 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 411ème position).
Visites : 7 572 

Un grand cru ! Un grand millésime !

Un roman, plus ou moins autobiographique, mais qui reste une fiction. Un roman particulièrement réussi et surtout humoristique qui vous fera – peut-être – éclater de rire . Une histoire d’amitché – comme on dit à Liège – entre deux écrivains grandes amatrices se saoulerie au champagne - excusez du peu, tout le monde n’est pas prolo ! -. A se demander si, à certains moments, Amélie n’a pas écrit sous influence – au champ’ , of course ! -.

On le sait déjà depuis belle lurette : Amélie préfère mettre en évidence d’abord ses défauts bien avant ses qualités. A l’instar de deux autres écrivains francophones, tout aussi admirables : Jean d’Ormesson et Georges Simenon. – Tiens, tous des noms qui se terminent en « on » ! – Merci le moyen mnémotechnique ! -

Foutreciel !, oui ! soyons tous modestes !

Se lit avec délectation ! , – et c’est le cas de le dire : un grand cru, un grand millésime ! –


Extrait :

- La France est ce pays magique où le plus commun des troquets peut vous servir n’importe quand un grand champagne à température idéale.

- (avec les deux coupes de champagne) le garçon avait apporté des cacahuètes, ce qui dénotait un curieux sens des valeurs. Autant lire Tourgeniev en écoutant La Danse des canards.

- Je la regardais avec l’admiration stupide qu’ont les gens de mon espèce quand ils rencontrent un prolétaire véritable.
- (…) une jeune libraire blonde, au teint de porcelaine, si jolie et si gracieuse que l’on croyait rêver en la regardant.

- Je viens de Gaule Belgique. Le seul pays au monde dont le nom est un adjectif substantivé.

- « - Est-ce que l’expérience t’a plus «
« - Au-délà. Au-delà ! «

- Sais-tu que tu es l’une des rarissimes privilégiées à pouvoir vivre de ta plume ?
Un pour cent des écrivains publiés y parviennent. Un pour cent !

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Amélie se met en scène … pétillant et léger comme une bulle de champagne

7 étoiles

Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 16 octobre 2016

N’étant pas une lectrice habituelle d’Amélie Nothomb, je n’en attendais rien, cette lecture a été pétillante et légère comme une bulle de champagne tout simplement.

Très décevant

2 étoiles

Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 25 juin 2015

Avant d'écrire un livre, il faut s'assurer que l'on a quelque chose à raconter. Là, ce n'est manifestement pas le cas.
C'est creux, il ne se passe pas grand chose et ça ressemble à beaucoup des précédents livres de l'auteure.
Quelques sourires, une virée au ski sympathique et c'est tout.
En plus, la fin est abrupte et n'a aucun sens à la lecture de ce qui précède, comme si Amélie Nothomb ne savait comment terminer son livre.
A pondre un roman par an, il faudrait espacer les publications et s'assurer que la qualité soit au rendez-vous.
Car un livre de bon niveau tous les 4 ans, c'est pas terrible...

Eloge de l'ivresse

7 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 17 janvier 2015

Avec Nothomb c'est assez simple ...on adore ou on déteste ! La romancière Belge se met comme toujours en scène en narrant son goût pour le champagne et son désir de ne jamais s'enivrer seule. Sa compagne de beuverie sera cette fois une jeune auteure en devenir qui peut apparaître comme son opposée.
J'ai lu un peu plus haut qu'un lecteur s'est ennuyé en lisant "Pétronillle" , sans remettre en cause son sentiment je me demande comment il en a eu le temps car ce livre se lit en..1 heure. C'est à mon sens le point le plus douloureux , comment Albin Michel peut oser proposer à la vente un bouquin vendu 16.5 euros et qui se lit en un temps aussi court ?
Il n'empêche que Nothomb a réussi à me faire sourire , notamment avec les scènes de la beuverie aux sports d'hiver et de sa rencontre avec Vivienne Westwood.
Je reste toutefois nostalgique de ces fameux romans qu'elle arrivait à nous délivrer jadis et il faut bien l'avouer j'ai bien peur que ce temps soit révolu.
Peut-être notre Amélie devrait-elle se forcer à mettre deux ou trois ans entre ses livres afin de lui permettre de retrouver sa verve que nous aimons tant

Amitié au champagne

7 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 31 décembre 2014

L'auteur rencontre Pétronille, une de ses lectrices. Elle devient sa compagne de beuverie. Mais de beuverie raffinée : on se saoule au champagne, et pas n'importe lequel.
On doit évidemment s'attendre à un livre déjanté, parfois franchement loufoque. Mais c'est plaisant à lire, et même écrit avec finesse (Amélie Nothomb n'était assurément pas ivre quand elle tenait la plume).
Roman vite lu (court), pétillant... comme des bulles de champagne.
A noter une fin pour le moins originale.

Ce pneu là qui me laisse dubitatif

5 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 3 décembre 2014

Amélie Nothomb se met une nouvelle fois en scène dans un roman relatant ses pseudo-aventures avec une jeune androgyne aussi déjantée qu’elle.

A nouveau, on ne décolle pas dans la stratosphère littéraire, on sourit occasionnellement, mais surtout on reste un peu perplexe face à ce nouvel opus.

Qu’a-t-elle voulu raconter ? Le nouvel éloge de l’ivresse ? Un inventaire de ses romans qui ont compté pour elle-même ? Soulever un coin du voile ou entretenir la rumeur sur ses possibles penchants sexuels au travers de cette pâle fiction ?

Si on peut comparer son roman à "Antéchrista", ici le lecteur apprend qu'il est réellement dans une fiction totale puisqu'Amélie Nothomb assassine Amélie Nothomb, un peu comme dans le Goncourt de Houellebecq. Par contre, cette dernière comparaison s'arrête là, car ses chances d'obtenir un prix littéraire avec un tel roman sont clairement nulles.

Génial comme toujours !

9 étoiles

Critique de Christy (, Inscrite le 5 janvier 2008, 45 ans) - 26 novembre 2014

Ce livre de Nothomb est d'une drôlerie irrésistible, avec un sens de la narration, des dialogues vifs menés d'un bout à l'autre avec une grande adresse. On y retrouve le talent habituel de l'auteur et son sens aiguisé de la malice, qualité pour laquelle je continue de suivre cette merveilleuse écrivain. Une histoire d'amitié racontée avec un art consommé dont seul Nothomb possède le secret. C'est fantasque, c'est cocasse, et ça nous plonge dans une ambiance où le réel se marie merveilleusement bien à l'imaginaire débordant de l'auteur, le tout rehaussé par un sens aigu de l'autodérision. Un pur délice à lire. Du grand Amélie !

Une belle daube

3 étoiles

Critique de Pierre Ier de Serbie (, Inscrit le 9 janvier 2014, 50 ans) - 21 novembre 2014

Amélie Nothomb héroïne de ses propres romans selon un procédé d'autofiction désormais très répandu. Sauf qu'il ne se passe pas grand-chose dans sa vie. Elle rencontre Pétronille, un prénom à la c... comme souvent chez Amélie qui doit être persuadée qu'elle a le sens de l'humour. On avait déjà eu Saturnine, Zoïle, Pannonique. La susnommée est une jeune femme au style androgyne qui va devenir son amie. Elle lui fait partager sa passion du Champagne, on s'ennuie ferme avec les deux amies entre le ski, Londres, leur ivresse au Champagne (On n'est pas chez Blondin).

Nothomb nous impose chaque année ses promotions pour des ouvrages de plus en plus médiocres. Elle n'a plus grand-chose à dire et comble le vide avec des caractères écrits gros, peu de pages, sa photo en gothique sur la couverture.

Je pense qu'elle devrait prendre une retraite méritée.

Encore pire que les précédents...

2 étoiles

Critique de Christian Palvadeau (, Inscrit le 19 janvier 2011, 60 ans) - 10 novembre 2014

Où l’on retrouve le personnage préféré d’Amélie Nothomb c’est à dire Amélie Nothomb elle-même.

Amélie, donc, romancière possédée par l’écriture, comme chacun sait (« Le Phénomène, comme tous les jours de ma vie, s’empara de moi pendant quatre heures environ et puis me déserta. »), est à la recherche d’une compagne de beuveries (au champagne s’il vous plaît). Ce sera Pétronille, une de ses multiples inconditionnelles qui deviendra elle-même romancière, admirée à son tour par Amélie.

Un livre qui donne l’occasion à son auteur de mentionner plusieurs de ses chefs-d’œuvre, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Le style (rudimentaire mais alerte), l’autodérision et sa brièveté font, soyons honnêtes, que le roman n’est pas désagréable. Néanmoins tout cela est assez nombriliste, d’une insignifiance remarquable (même si Amélie Nothomb donne l’impression de croire qu’elle vit des choses palpitantes), de l’ordre de la gratuité et du jeu du début jusqu’à la chute. Bref, à l’image du plat pays littéraire qui est le sien.

L'ivresse à la lecture

10 étoiles

Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 12 octobre 2014

Pétronille est la compagne de beuverie d’Amélie Nothomb. Beuverie ? Spéciale quand même puisqu’il s’agit de champagne.
Amélie Nothomb est fidèle à la rentrée littéraire. Le cru 2014 s’avère exceptionnel. Dans ce roman, Amélie se découvre et elle nous reparle de son penchant pour le champagne qu’elle nous avait fait apprécier dans son roman Le fait du prince (2008).
Amélie Nothomb cherche et trouve une amie avec laquelle elle se grise dans l’ivresse : Pétronille Fanto, une écorchée écrivaine. Tout pourrait les opposer : leur éducation plutôt aristo pour Amélie et prolo –anar pour Pétronille, leur mode de vie classique pour l’une et inattendue pour l’autre. Mais la mayonnaise prend… le champagne goûte à merveille ! Avec certains lendemains qui déchantent !
Certains milieux littéraires nous sont dévoilés et la dure réalité journalière de l’écrivain nous déstabilise.
Toujours le même plaisir à lire de l’Amélie Nothomb. Son style est à nul autre pareil. Il y a de la magie dans le choix des mots. Si elle affirme qu’une lectrice a découvert le terme « pneu » dans chacun de ses romans, elle adore aussi le terme « hapax » qui étymologiquement signifie « une fois » ! Que dire de « sycophante » ? C’est quand même plus élégant que ses synonymes « fourbe, menteur, délateur » !
Elle philosophe également avec le terme « idée » qui vient du grec « eidon », l’aoriste du verbe qui signifie « voir » ; une idée, c’est ce que l’on voit.
Amélie créatrice aussi : « convigne et convignon » pour « compagne, compagnon » : celle ou celui qui partage la vigne plutôt que le pain !

Sans façon, merci...

4 étoiles

Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 10 octobre 2014

Eh bien ça y est, j'ai lu mon 23ème Nothomb. Et je me suis pas mal ennuyé. Un roman entre l'autofiction et l'autobiographie sans grande cohérence, ou forcée (le lien entre le séjour anglais et le reste). Une fin elle aussi peu cohérente avec ce qui précède et dont je ne perçoit pas vraiment l'intérêt. Un style plat au possible. On est vraiment loin des réussites du Sabotage amoureux ou de Métaphysique des tubes. Un roman que j'ai trouvé sans épaisseur.

Pétillant et bizarre à la fois

9 étoiles

Critique de Anonyme12 (, Inscrite le 27 février 2010, 14 ans) - 28 septembre 2014

J'ai beaucoup aimé cette amitié qui s'est nouée entre ces deux femmes écrivains autour du champagne, dans une histoire intelligemment construite.
Au départ, c'est une amitié improbable, tout les sépare, leurs origines sociales, leur pays, mais elles se découvrent vite un combustible en commun: le champagne.

Au delà de cette légèreté affichée, les termes de l'histoire abordent de manière subtile la féminité à travers la différence, l'ambiguïté des rapports , l'habillement, le trouble, et la façon qu'elles ont de parvenir à trouver un sens à leur vie.
Ces personnages féminins sont touchants , il n'y a d'ailleurs qu' un homme, et non des moindres, puisqu'il s'agit de la figure paternelle de Pétronille, un membre du PC à Antony, et nous suivons donc ces femmes à Paris, Londres , en quête de ce "quelque chose ", et qui sont bien ensemble.

Il y a tout dans ce livre sans prétention mais qui nous apprend beaucoup: des courses folles, des relations tumultueuses, des bulles...
C'est léger et pétillant et surtout très drôle (une scène d'anthologie chez Vivienne Westwood ou sur une piste de ski..).
Quel drôle d'animal cette Amélie Nothomb qui se dévoile encore un peu plus ici, dans son protocole d'écriture (en pyjama) , son mode de vie, ses aspirations...
L'auteur semble visiblement avoir trouvé des similitudes entre la France et la Grande-Bretagne et surtout l'inspiration malgré une intrigue assez mince, depuis "Tuer le père" qui m'avait un peu déçue.
La fin du livre est pour le moins déroutante et énigmatique, mais c'est du Nothomb et c'est du bon.

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