L'Impératrice de la soie, tome 2 : Les yeux de Bouddha
de José Frèches

critiqué par Belial, le 23 août 2014
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
La méditation ne sauve pas de l’ennui
Avec l’Impératrice de la soie, José Frèches réitère son incursion dans le roman historique ayant produit une trilogie dans l’antiquité chinoise quelques années auparavant. On a ici affaire à une nouvelle fresque exploitant une période clef de l’histoire chinoise puisque celle-ci se déroule sous la dynastie des Tang, à une époque où le commerce de la soie battait son plein et faisait la richesse de l’Empire.

Ce deuxième tome poursuit les écheveaux d’intrigues amorcés dans le premier volume, à savoir le commerce de la soie (ainsi que son trafic), l’impératrice Wuzhao rêvant de devenir premier empereur féminin de Chine ainsi que les tractations entre les différentes voies du bouddhisme (indien, chinois et tibétain). Mais c’est l’histoire d’amour entre une jeune chrétienne et un moine bouddhiste en mission qui est au-devant de la scène.

Malgré l’intérêt évident des problématiques levées dans cette trilogie (échanges entre Orient et Occident, état de l’Empire chinois sous les Tang, destin d’un des personnages historiques clé de l’Histoire de la Chine, essor du bouddhisme en Asie) et une écriture plutôt soignée, José Frèches est rattrapé par ses vieux démons. Le lecteur se voit ainsi infliger une histoire d’amour mièvre entre deux ados dont le seul intérêt semble être de décrire le dilemme de l’amour et de la foi qu’affronte un moine bouddhiste. On souffre également de la paresse scénaristique affligeante : des personnages parcourent des milliers de kilomètres et se rencontrent ponctuellement par le plus grand des hasards, etc.