La lumière intégrale
de Fred Leborgne

critiqué par CC.RIDER, le 25 août 2014
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Amusant et roboratif
Au dernier jour de sa vie, le narrateur se retrouve devant les portes de l'au-delà. Ayant toute sa vie refusé de croire en l'existence de Dieu, le voilà qui se trouve face à un véritable dilemme : va-t-il accepter d'entrer dans la Lumière et de rejoindre l'immense colonne des élus entrant au Paradis ou continuer à nier l'évidence et persister dans son attitude de perpétuel rebelle ? Il trouvera une sorte de troisième voie en se présentant en compagnie d'un brave âne et en obtenant la permission de finir son temps dans les vertes prairies des ongulés, loin de la foule et de ces certitudes... « Je préfère encore chercher à savoir que savoir sans chercher », dit-il. Décidément ce Fred pose de terribles problèmes à Dieu, lequel prendra le relais de ce récit atypique dans une sorte de codicille ou d'addenda intitulé « Comment je me suis fait voler la fin du monde ».
Ces textes assez courts relèvent plus du conte philosophique que du roman à proprement parler. L'auteur profite de cette situation et de ce contexte particulier pour exposer la plupart de ses idées sur la vie, le monde, les puissants, l'exploitation de l'homme par l'homme, l'aliénation du travail salarié, la consommation à outrance voire l'illusion de la liberté etc... On peut ne pas partager toutes ces prises de position, on n'en appréciera quand même la qualité du style, l'humour, la sincérité et l'originalité d'un auteur qui mériterait d'être connu bien au-delà de plate-formes d'auto-édition confidentielles comme ILV ou Atramenta.. Une lecture amusante et roborative.