Oona & Salinger de Frédéric Beigbeder
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Oona & Salinger (sans oublier Chaplin)
Oona 15 ans et Jerry 21 ans, qui deviendra l'écrivain JD Salinger auteur de l'attrape-cœur se rencontrent au Storch Bar, une histoire d'amour naît entre ce jeune homme qui se destine à devenir écrivain et cette fille qui a pour père le plus grand dramaturge américain, mais une histoire platonique car si Jerry est certain de ses sentiments, Oona se trouve trop jeune pour se caser. Quand les États-Unis entreront en guerre, Jerry sera appelé sous les drapeau, Oona tentera une carrière à Hollywood.
Beigbeder, une fois de plus, livre un roman qui ne supporte pas la demi-mesure, soit on aime soit on n'aime pas et ce n'est pas dit que ceux qui ne goûtent pas habituellement sa prose changent d'avis. Quoique.
Déjà on a l'impression qu'il parle moins de lui et se met moins en scène par exemple dans "Windows on the World" le livre est clairement séparé en deux histoire qui s'alternent la première où il raconte la chute des tours le 11 septembre 2001 du point de vue d'un père et de ses deux enfants et l'autre partie où il raconte son quotidien et livre ses réflexions, dans ce roman il se met en scène au début en expliquant sa rencontre avortée avec Salinger et à la fin quand il fera un parallèle avec son roman et la rencontre avec sa compagne actuelle.
Ce qui est aussi intéressant, c'est que le lecteur a de la peine à différencier le vrai du fictif, on croit qu'un élément est fictif, une note atteste que c'est vrai et inversement, exemple attention Spoiler sautez l'exemple car il contient un point essentiel du livre.
"Quand Beigbeder demande à la famille Chaplin, via différents intermédiaires, de pouvoir consulter les lettres écrites par Salinger à Oona celle-ci refuse de lui laisser accéder à cette correspondance donc Beigbeder avoue que les lettres de Salinger a Oona c'est lui qui les a imaginées donc ça donne à réfléchir sur les restes du roman. Fin du Spoiler.
Un livre où l'on apprend des choses qu'on ignorait sur des personnes qu'on ne connaît pas vraiment Salinger a vécu en ermite depuis les années 60 jusqu'à sa mort en 2010 et Oona est surtout connue pour être la dernière épouse de Chaplin et n'avait pas d'autres ambitions donc on sait très peu de choses sur eux et ce livre nous permet d'en savoir plus.
Les éditions
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Oona & Salinger [Texte imprimé], roman Frédéric Beigbeder
de Beigbeder, Frédéric
B. Grasset
ISBN : 9782246777014 ; 19,00 € ; 20/08/2014 ; 336 p. ; Broché -
Oona & Salinger
de Beigbeder, Frédéric
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253017400 ; EUR 7,10 ; 26/08/2015 ; 336 p. ; Poche -
Oona y Salinger
de Beigbeder, Frédéric
Editorial Anagrama
ISBN : 9788433979452 ; EUR 19,90 ; 30/11/2016 ; 296 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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« Faction » ou fiction ?
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 9 octobre 2019
Le style est vivant en laissant paraître les trois personnalités de ce récit, soit la fille du dramaturge Eugène O’Neill, J.D Salinger, l’auteur de l’attrape-cœur, et enfin Charlie Chaplin, qu’on ne présente plus.
L’histoire décrit la personnalité de cette très jeune femme, délaissée par son père et qui fût la quatrième épouse du cinéaste qu’il épousera alors qu’il avait 54 ans, soit 36 années de plus qu’elle. Ils eurent 8 ou 9 enfants ensemble.
On évoque surtout l’amour platonique et la désillusion de J.D. Salinger, juif new-yorkais, qui prit part à la seconde guerre mondiale par dépit amoureux.
Pour une fois que l’auteur ne se met pas (trop) lui-même en scène, on peut déjà considérer cela comme une amélioration, même si on sent qu’il se retient et finalement, il n’en peut plus. Dans l’audio-livre, à la fin de l’enregistrement, c’est lui-même qui déclame l’épilogue.
Je reste tout de même sur une note positive car l’écriture est agréable et fluide, elle est même d’une qualité plus élevée que les autres ouvrages de l’écrivain. C’est donc une très bonne histoire romantique, qui plus que probablement relève davantage de la fiction que de la « faction ». L’auteur se contredit d’ailleurs assez clairement entre ce qu’il avance en introduction et dans ce qu’il écrit dans ses conclusions.
Charlie Chaplin ! Sa vie! Du grand art!
Critique de Michel38 (, Inscrit le 9 mai 2017, 66 ans) - 9 mai 2017
Entre réalité et fiction
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 11 janvier 2015
Déçu
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 10 décembre 2014
Ce que je reproche surtout à cette dernière production Beigbedienne est son hésitation entre la non fiction novel et le récit romancé à la « Fred Beigbeder ». Pour moi, il aurait dû faire soit l’un, soit l’autre et non pas un mélange des genres.
Cependant Oona et Beigbeder, oups pardon, Oona et Salinger, se lit facilement. Lorsque l’on rentre le soir du travail, notre cerveau ne sera pas trop mis à contribution. Autre point positif : les recherches faites sur les principaux protagonistes. Elles sont intéressantes et apportent un réel plus, une vision assez humaine d’un auteur dont nous savons peu de choses. Les lettres imaginaires d’un Salinger sous le feu et destinées à une Oona Chapelin confortablement installée dans son nid douillet hollywoodien offrent un point de vue révélateur sur les réalités d’un conflit armé. J’ai également apprécié les parenthèses au récit, parenthèses dans lesquelles l’auteur apporte un peu de fraîcheur et de peps à une histoire d’amour dont on connaît déjà la fin à l’avance : ils ne se marièrent pas et n’eurent pas d’enfants.
Bref, une déception
La Photo de couverture est belle...
Critique de Christian Palvadeau (, Inscrit le 19 janvier 2011, 60 ans) - 10 novembre 2014
Je pense que pour aller au bout de ce livre il faut une bonne dose de masochisme. Le style est consternant. Les dialogues sont assez stupides. L’auteur s’il cherche à être amusant (et c’est souvent) réussit juste à être irritant voire carrément exaspérant, à donner une impression de frivolité, à nous suggérer qu’il ne croit guère à ce qu’il écrit, comme s’il était obligé de faire sans cesse le pitre pour pouvoir se distinguer.
Rebaptisé Mister Big-Bidet (page 314), il se décrit lui-même non comme un dandy raffiné mais comme un gros plouc (page 326) et nous ne sommes pas loin d’adhérer. Dans les dernières pages, où après nous avoir totalement dégoûtés de l'intérêt que nous pourrions porter à Salinger, il se livre dans un final qui atteint un degré redoutable de bêtise à la confession de ses amours.
Lorsque je vois des critiques littéraires et des libraires se livrant à l’éloge de ce roman, je crois avoir la berlue.
Soyons honnêtes tout n’est pas mauvais : la photo de couverture est belle…
Un beau projet, un résultat décevant
Critique de ARL (Montréal, Inscrit le 6 septembre 2014, 39 ans) - 30 septembre 2014
Je n'ai pas mis long à déchanter. L’idylle entre Oona O'Neill et Salinger est réelle mais tout le reste est imaginé par Beigbeder. Ainsi, les conversations et les lettres échangées par les deux protagonistes ne sont que pure fiction, et surtout pur Beigbeder. Le style des dialogues est le sien, facilement reconnaissable et assez agaçant. À aucun moment je n'ai cru lire un dialogue plausible entre Salinger et Oona.
Évidemment, même dans un "roman non-fictionnel" dont il n'est pas le sujet, Beigbeder ne peut s'empêcher de parler de lui-même et d'insérer quelques minables réflexions sur la séduction: il écrit, par exemple, que le meilleur moyen de séduire une femme timide est de la brusquer... Il y a de quoi soupirer après deux décennies de ce genre de phrases creuses. Un épilogue ennuyant sur sa première rencontre avec sa femme de 24 ans est totalement superflu.
Comme lecteur de Salinger, j'ai apprécié les passages où Beigbeder traduit (très bien) certains extraits de nouvelles inédites de l'auteur. Mais pour le reste, c'est aussitôt lu aussitôt oublié. C'est dommage que cet éternel clubbeur soit complètement incapable de s'oublier et qu'il s'impose même dans un livre où il devrait pourtant s'effacer. Dommage, car le projet était intéressant, mais l'exécution est décevante.
Plaisant
Critique de Donatien (vilvorde, Inscrit le 14 août 2004, 81 ans) - 1 septembre 2014
Le reste est imaginaire et pour ce sacrilège, il prie les enfants, petits enfants et arrière-petits-enfants de ses héros de pardonner son intrusion.
Comme témoin, il nous cite Truman Capote et sa "non-fiction novel", soit une forme narrative qui utilise toutes les techniques de l'art de la fiction, tout en restant on ne peut plus proche des faits".
Quel lecteur avide et amoureux n'a pas imaginé de converser, se promener avec ses écrivains et mêmes ses personnages préférés?
Beigbeider est amoureux de Oona O Neill, de J. Salinger et de Charlie Chaplin.
Salinger est ambitieux, pauvre et décidé de consacrer sa vie à l'écriture lorsqu'il rencontre Oona qui à 15ans fait partie d'un trio de jeunes femmes de familles riches menant une vie de "people" constamment en fête et sans soucis matériels.
Il est timide, coincé , mais très amoureux de cette jeune fille pleine de vie et insouciante. Leur relation sera platonique parce qu'il ne sait comment assurer son rôle de mâle protecteur.
Oona a besoin d'un père. Le sien, pourtant grand dramaturge nobelisé, est incapable d'assurer sa paternité.
C'est le premier thème du livre; la possibilité de bonheur pour les couples où la différence d'âge est importante entre la femme et l'homme.
Ce serait la beauté de la jeunesse , chaque matin redécouverte qui serait le bonheur de tous ces hommes!
Beigbeder cite en exemple plusieurs couples célèbres pour cette différence . Goethe et Ulrike, 55 ans, Adolf Hitler et Eva Braun, 23 ans, J.D. Salinger et Colleen O'Neill (infirmière homonyme d'Oona qu'il épousa en 1988, 50 ans d'écart).
En fin de roman Beigbeder ne pourra s'empêcher d'éprouver la même inquiétude alors qu'il rencontre Lara, beaucoup plus jeune que ce "sale gosse dans corps de vieux", c'est lui qui l'écrit alors qu'il a 45ans!
Désespéré, Salinger s'engage et participe au débarquement en 1944 ainsi qu'à la campagne de reconquête de l'Europe.
Il y fait l'expérience de la barbarie, de la peur, de la mort et même de la découverte de camps d'extermination nazis.
La description de ces combats et massacres est efficace.
Le second thème est l'incommunicabilité de ces expériences, le mutisme des survivants, le besoin de s'isoler dans la nature et le calme. D'où le refus d'entretiens avec la presse et les autres médias.
Il est vrai que le style de Beigbeder, léger, sentimental, ironique frôle parfois celui des "amuseurs publics" d'aujourd'hui sévissant sur les chaînes de télévision et dans une certaine presse people.
Je reconnais que ce style efficace fait d'adresses au lecteur est plaisant, que l'évocation de stars bien-aimées, d'écrivains renommés comme Truman Capote, J.D. Salinger, Eugène O Neill, Vladimir Nabokov, etc
Le libraire avait muni le livre d'un autocollant "Plaisir garanti".
Il n'était pas mensonger.
Donc, pas un grand livre mais chouette histoire sentimentale sur fond de jazz symphonique avec quelques mots d'esprit recueillis au bar à la mode;
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