L'Impératrice de la soie, tome 3 : l'usurpatrice
de José Frèches

critiqué par Belial, le 8 septembre 2014
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Dynasty, dans tous les sens du terme
Voici donc la conclusion de l’Impératrice de la soie, seconde incursion de José Frèches dans le roman historique, ayant produit une trilogie dans l’antiquité chinoise quelques années auparavant. On a ici affaire à une nouvelle fresque exploitant une période clef de l’histoire chinoise puisque celle-ci se déroule sous la dynastie des Tang, à une époque où le commerce de la soie battait son plein et faisait la richesse de l’Empire. C'est aussi, et peut-être surtout, le récit de l'accession au pouvoir de Wu Zetian, seule femme en 5000 ans d'Histoire ayant accédé au statut d'Empereur de Chine.

Comme bon nombre de derniers tomes de cycles, l'Usurpatrice met avant tout en scène la confluence de plusieurs intrigues débutées dans les volumes précédents. On retrouve donc les rêves de puissance de l'impératrice Wu Zhao ainsi que la complexité de ses interactions avec le bouddhisme chinois qui va être son principal appui politique dans son accession au pouvoir suprême.

Si le récit est un peu plus fluide que précédemment, j'ai regretté que les considérations économiques et commerciales entourant la Route de la Soie ainsi que les problématiques religieuses (relations entre les différentes variantes de bouddhisme, statut des religions implantées en Chine) soient quelque peu laissées de côté au profit de la trajectoire des nombreux personnages, chacun porteur de sa propre quête. Au final, tout comme le Disque de Jade, l'Impératrice de la soie traîne en longueur et laisse malheureusement l'Histoire en simple toile de fond au profit du destin d' une multitude de personnages secondaires fictifs plus ou moins bien développés. Une semi-réussite, quand même