Blanche et Lucie
de Régine Deforges

critiqué par FranBlan, le 12 septembre 2014
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Souvenirs de l’enfance…
Blanche et Lucie, premier roman autobiographique de cet écrivain et éditrice, décédée en avril dernier.
Ce petit livre d’un peu plus de cent pages s’est retrouvé parmi les livres d’une grande amie avec qui j’échange des lectures depuis toujours.

Connaissant le personnage public, je n’avais jamais lu l'auteur. Par curiosité j’avoue, plus que par envie, j’ai découvert une très belle écriture, fluide, animée et énergique qui raconte des souvenirs de l’enfance entre deux jolies figures de grand-mères, Blanche et Lucie, l’une bourgeoise, l’autre fermière.

D’abord, une autofiction sympathique, ludique, dans le monde savoureux de la campagne et d'une petite ville française. Au fil des jours, le récit d’une gamine, d’escapades, de la guerre, la découverte naturelle de la sexualité, des livres…
Ensuite, une narration de plus en plus racoleuse par des descriptions érotiques explicites de plus en plus nombreuses, enfin, des fantasmes pornographiques crûment formulés par une fillette de huit ou neuf ans; une démarche sans aucun doute personnelle de l’auteur dont je respecte la liberté, mais que j’ai, comme lectrice, malheureusement trouvé charriée, malheureuse et de mauvais gout.