Les derniers flamants de Bombay
de Siddharth Dhanvant Shanghvi

critiqué par Jfp, le 14 septembre 2014
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
le grand amour
L’amour avec un grand A, ça n’existe pas. Ou plutôt si, puisqu’on peut en rêver, et passer sa vie à le fuir ou se laisser tenter. Karan Seth, le fil rouge de ce livre au charme ensorcelant, va changer la vie des personnes va rencontrer au long des dix années qui jalonnent le récit. Qu’il s’agisse de Rhea, l’épouse d’un riche homme d’affaires, rencontrée au hasard d’une visite à un bazar de Bombay, ou de Samar, un célèbre pianiste brûlant sa vie, et son talent, au sein de la jetset, ou bien d’autres encore, tous ces personnages vont voir leur destin basculer et abandonneront les faux-semblants qui ont régi leur vie d’avant. Dans ce roman flamboyant, pétri d’une poésie admirablement rendue par la traduction, Siddhart Dhanvant Shanghvi analyse les rapports subtils qui unissent les habitants d’une mégapole de l’Inde d’aujourd’hui. Au-delà, c’est bien de l’humanité tout entière qu’il s’agit pourtant. La lecture de ce livre m’a laissé pantois, tant il est criant de vérité, sur l’amour, le désir, la haine aussi, et sur l’art, bref sur tout ce qui anime notre vie…