La malédiction de la Pierre de Lune, tome 2: Rome
de Catherine Cuenca

critiqué par JulesRomans, le 6 octobre 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Carla, brunie un peu par le soleil pris à Rome
Voilà le second volume peut-être d'une trilogie. Nous avions découverts la Florence des Médicis dans le tome premier. Notre héroïne Carla l'a fuie pour trouver refuge à Rome en cette année 1478 avec Vincenzo Montoni. On est dans une histoire de famille Montaigu et Capulet mais avec une Juliette qui avait une pierre de lune où apparaissait sa mère défunte bien décidée à l'utiliser pour venger sa famille. Se rajoute dans l'intrigue une dose de Machiavel et une ambiance d'artistes de la Renaissance.

Carla et Vincenzo sont hébergés chez Rosso de Lampedusa, le parrain de Vincenzo. Carla est demoiselle de compagnie auprès de Claudia . La jeune Florentine fréquente certes l'univers des peintres mais elle n'y est pas reconnue en tant qu'artistes. Artemisia Gentileschi servit les Médicis comme peintre mais un siècle et demi plus tard et elle était elle-même fille de peintre.

Carla a sa santé qui devient chancelante et elle est invitée à bénéficier du savoir de sorciers, cela la conduit à se replonger dans les complots alimentés par les rivalités entre Médicis et papes (on est en 1478 entre deux souverains pontifes de la famille des Borgia, à savoir Calixte III et Alexandre VI) . Un récit très en phase avec une histoire de la Renaissance éclairée par la lueur des bûchers des sorcières et le scintillement des armes meurtrières.

« Si j'arrivais à vous faire innocenter pour les accusations de sorcellerie et de tentative de meurtre, vous auriez été habilitée contre une simple amende pour être livrée à un exorcisme hérétique. Hélas ! Le lendemain, l'attaque du palais apostolique par Lappo et ses hommes m'a empêché de mettre mon projet à exécution » (page 248)

L'illustration de la couverture est toujours de Raphaël Beuchot qui sait très bien dramatiser un univers mystérieux. On est plus ici dans un roman historique plus pour lycéen que pour collégien et plutôt pour filles que pour garçons.