Joseph Timar, originaire de La Rochelle, embarque pour le Gabon. A Libreville, il tombe amoureux d’Alice ; il ne sait pas encore qu’elle vient de zigouiller son mari « pour avoir la paix ». On boit beaucoup dans ce roman qui date de 1933. On s’y chamaille, on se déteste, on tue des « Nègres « presque pour le plaisir. Timar finira par revenir d’où il vient, à grands coups de coup de pied au cul …
Un roman exotique de Simenon (ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux mais cela se lit agréablement).
Extraits :
- Du moment qu’il n’y a pas de traces, c’est sans danger. Or, facile : tu mets une serviette mouillée sur le dos. Après ça, tu peux taper. La chicote ne marque pas ! Le dos du nègre, évidemment.
- Vous, mon vieux, vous êtes en train de vous couler. Ça ne me regarde pas. Mais enfin, essayez de vous arrêter à temps. Adèle est une belle fille. Au lit, c’est une affaire ! Mais après, ni-ni fini ! Compris ?
- Tu ne vas pas tout de même pas rouspéter, toi qui as gagné ta vie en saoulant les gens !
- C’était une vraie buée qui montait des corps, corps de blancs et corps de nègres, sueur fade des uns et sueur âcre des autres se mêlant au relent des pipes et des cigarettes.
Catinus - Liège - 73 ans - 7 juillet 2015 |