Le coup de lune
de Georges Simenon

critiqué par Hexagone, le 24 septembre 2014
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Y a bon Simenon
Un très bon Simenon comme d'habitude.
Timar quitte l'Europe pour l'Afrique, plus précisément le Congo.
Les mœurs africaines, la chaleur, le colonialisme et ses agents, l'amour, la jalousie, la mort sont les principaux personnages de ce roman.
Une Afrique envoûtante, brute, sauvage et un homme trop faible ou mal préparé au milieu de la tourmente.
Timar aime, Timar souffre et Timar craque.
Au cas où...au Gabon ? 6 étoiles

Si ce roman rend admirablement l’atmosphère de ce pays, le personnage principal par son manque de personnalité peut-être… diminue un peu l’attrait à cette histoire ou l’on sent un peu trop ce Joseph-Timar ballotté comme un bouchon de pêche au fil de l’eau…Sans plus.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 17 décembre 2017


Tintin au Gabon. 8 étoiles

Publié en 1933 chez Fayard, ce court roman fait partie de l'oeuvre moins connue de Simenon, à savoir celle qui s'écarte du quai des Orfèvres.
On ne peut pas vraiment dire que le texte ait bien vieilli. Si un jeune auteur devait le présenter à un éditeur de nos jours, il y a fort à parier que le manuscrit finisse à la corbeille.
Cela n'enlève en rien le plaisir de lire, de s'imaginer les milliers de lecteurs qui ont frissonné en tournant ces pages.
Simenon est un écrivain d'ambiance est il est toujours agréable de s'y replonger.

Monocle - tournai - 64 ans - 9 juin 2016


Roman exotique 9 étoiles

Joseph Timar, originaire de La Rochelle, embarque pour le Gabon. A Libreville, il tombe amoureux d’Alice ; il ne sait pas encore qu’elle vient de zigouiller son mari « pour avoir la paix ». On boit beaucoup dans ce roman qui date de 1933. On s’y chamaille, on se déteste, on tue des « Nègres « presque pour le plaisir. Timar finira par revenir d’où il vient, à grands coups de coup de pied au cul …

Un roman exotique de Simenon (ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux mais cela se lit agréablement).


Extraits :

- Du moment qu’il n’y a pas de traces, c’est sans danger. Or, facile : tu mets une serviette mouillée sur le dos. Après ça, tu peux taper. La chicote ne marque pas ! Le dos du nègre, évidemment.

- Vous, mon vieux, vous êtes en train de vous couler. Ça ne me regarde pas. Mais enfin, essayez de vous arrêter à temps. Adèle est une belle fille. Au lit, c’est une affaire ! Mais après, ni-ni fini ! Compris ?

- Tu ne vas pas tout de même pas rouspéter, toi qui as gagné ta vie en saoulant les gens !

- C’était une vraie buée qui montait des corps, corps de blancs et corps de nègres, sueur fade des uns et sueur âcre des autres se mêlant au relent des pipes et des cigarettes.

Catinus - Liège - 73 ans - 7 juillet 2015