Maigret se trompe
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 26 septembre 2014
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Un excellent Maigret
Louise Filon, une ancienne prostituée du quartier de la Chapelle, maîtresse du fameux chirurgien Etienne Gouin, est retrouvée assassinée d’un coup de révolver. Louise avait également un autre amant, Pierrot, un saxophoniste qui ne roule pas sur l’or. Qui est le coupable ?

Si vous cherchez un bon Maigret, sans pour autant vous casser la nénette, voici celui qu’il vous faut.


Extraits :

- La petite auto noire le conduisit place Saint-Sulpice, qui, sans raison précise, était la place qu’il détestait le plus à Paris. Il y avait toujours l’impression d’être quelque part en province. Même les magasins n’avaient pas à ses yeux le même aspect qu’ailleurs, les passants lui paraissaient plus lents et plus ternes.

- On le taquinait quai des Orfèvres sur cette manie. S’il commençait une enquête au calvados, par exemple, c’est au calvados qu’il la continuait, de sorte qu’il y avait des enquêtes au vin rouge, il y en avait eu au whisky.

- « Vous m’excuserez, mais je ne bois jamais. » dit le professeur en laissant Maigret se servir de fine. Ce n’était pas par vertu, probablement pas non plus par régime, mais parce qu’il n’en avait pas besoin.

- J’étais allé opérer en Belgique. (… ) A l’hôtel où j’étais descendu à Liège, des armes fabriquées dans le pays étaient exposés dans une vitrine. L’idée m’est venue d’acheter un petit automatique.

- « - Vous l’aimiez ? «
« - Non. «
« - Pourquoi l’avez-vous épousée ? «
« - Pour avoir quelqu’un dans la maison. La vieille femme qui s’occupait de moi n’en avait plus pour longtemps à vivre. Je n’aime pas être seul, monsieur Maigret. Je ne sais pas si vous connaissez ce sentiment-là ? «