Deep Tome 3: Le noeud de Möbius
de Stéphane Betbeder (Scénario), Federico Pietrobon (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 29 octobre 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
LA FIN DE L'HUMANITÉ
Alors que le nano-virus découvert dans le volume précédent et qui propage une maladie mortelle pour l’homme se répand de plus en plus vite sur terre, en utilisant l’eau comme vecteur de transmission, les gouvernements du monde entier s’unissent pour tenter de combattre la pandémie foudroyante.

Nathan et sa petite équipe de scientifiques captent un signal sonore basse fréquence qui indique où se sont réfugiés les derniers foyers de résistance humaine. Leur objectif est donc de se rendre à Pine Gap en Australie au milieu du désert là où la pluviométrie annuelle est quasiment nulle. C’est une véritable course contre la montre contre les nano-virus, véritables machines biologiques, qui localisent les humains via leurs moyen de communication et sont hautement contagieux puisque littéralement"attirés" par l’homme.

Leur seul espoir, des antennes qui diffusent une fréquence particulière formant un bouclier sonore qui garde les nano-virus à distance…

Alors, disons le tout de suite, les dessins de l’italien Federico PIETROBON sont une véritable réussite graphique. D’un style fin, précis, réaliste très épuré, les dessins sont beaux, les personnages bien dessinés, les visages très facilement reconnaissables. Les couleurs sont toujours aussi belles, et dans ce volume s’orientent plus vers le bleu très pâle et le blanc. Les vues de la lune avec la terre en fond sont absolument époustouflantes. Les découpages sont peut-être un rien moins originaux que dans les deux premiers volumes, mais toujours aussi incroyables…

Reste à parler du gros « point noir » de ce volume et qui justifie ma note si sévère : le scénario. Et là M. BETBEDER ça ne va pas, mais alors ça ne vas pas du tout, du tout, du tout !... C’est même une catastrophe !... L’histoire sombre très vite dans une intrigue indigeste au possible et où on ne comprend plus rien !
Si ce troisième album, qui s’inspire librement du film « Sphère » de M. Barry LEVINSON (1998), -et reprend le thème de la pandémie qui provoque la fin de l’humanité-, répond enfin aux questions qui se posaient depuis les deux volumes précédents, il introduit (très mal d’ailleurs…), le concept d’espace-temps et d’éternel recommencement et l’histoire tourne en boucle (c’est le cas de le dire…) et on n'y comprend plus rien aux pirouettes pseudo-scientifiques de M. Stéphane BETBEDER.

En conclusion je dirais que si le premier tome était très intéressant, le second, presque aussi bon, mais à la lecture un peu plus difficile, le troisième est carrément incompréhensible et complétement embrouillé… D’ailleurs ne dit-on pas Le « Ruban de Möbius » en non pas le nœud !...

Rien à dire de plus finalement, Deep est une superbe trilogie… dont il ne faut lire que les deux premiers épisodes !...