La part des nuages de Thomas Vinau
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Moment de blues
Joseph est assistant de conservation dans une bibliothèque et il n’en peut plus d’exercer ce métier. Il est divorcé et quand il doit laisser son fils Noé à sa mère, il n’a plus personne pour lutter contre le déluge. Pour compagnie, il se contente alors d’Odile, sa tortue, et de Robin, un clochard. Il a besoin de prendre un peu de recul, un peu d’altitude, fusse celle d’une cabane en bois dans un cerisier. Il dérive doucement, boit, ne se lave plus…
« Puisque nous ne sommes pratiquement que de l’eau, il semble cohérent d’affirmer que chaque être humain porte en lui une dose considérable de buée. Vivre consisterait ainsi à s’évaporer. » Thomas Vinau, écrivain minimaliste, un peu à la façon de Pierre Autin-Grenier dont il semble être un ami, décrit admirablement la rêverie, la vacuité, l’ennui…, tellement bien d’ailleurs que le lecteur commence parfois lui-même à s’ennuyer un peu. Le style est intéressant, assez beau, colle indéniablement à son propos.
Les éditions
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La part des nuages [Texte imprimé] Thomas Vinau
de Vinau, Thomas
10-18 / 10-18
ISBN : 9782264069436 ; EUR 6,60 ; 16/03/2017 ; 120 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (3)
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Quelques journées entières dans les arbres
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 14 novembre 2023
Il s'est mis en congé de ses obligations professionnelles, a fait provision de nourriture et de boissons, s'est installé confortablement sur une sorte de matelas et s'arrache aux pesanteurs de la vie.
Plus d'horaires ! Il sirote, il grignote, quand l'envie s'en fait sentir !
Tantôt dormant, tantôt lisant, débarrassé de toute contrainte, il retrouve la douce liberté de l'enfance .
Du haut de son perchoir, la tête dans les étoiles, il contemple les alentours.
Construit sur une juxtaposition de phrases courtes sobrement juxtaposées , teintées de tendresse et de légère ironie, ce conte moderne sur le lâcher prise est un vrai bonheur de lecture !
« Ce livre est une petite fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée que je dédie à Pierre Autin -Grenier, Jean-Claude Pirotte et à mon grand-père » ajoute Thomas Vinau dans une sorte de Postface qu'il intitule Lignes de suite .
J'ajoute qu'il est aussi, grâce à quelques jolies formules disséminées dans le texte, un hommage aux livres « Les livres sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens », « les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les monstres »
Mais je sais que, de cela, vous êtes déjà convaincu-e-s !
Plus près de toi mon Dieu !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 13 mars 2018
Une cabane près des nuages; endroit idéal pour contempler le monde.
Joseph à la recherche des réponses à LA question que ne manquera pas de lui poser son fils un jour :
"Qu'est ce qu'on fout là ? "
Odile, la tortue sans âge, Rahan, fils de Craô qui le ramène à l'enfance et Robin, clochard céleste,ancien charpentier qui squatte les toits de l'église.
Autant de "pitons" qui vont l'aider dans son ascension.
Un vibrant hommage au Livre :
"Les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les monstres".
"J'aime disparaître entre les pages usées d'un rêve".
Et de citer ses références: Pessoa, Pirotte, Emily Dickinson, ...
Aux dires de l'auteur; "Ce livre est une fenêtre qui pousse dans les terrains vagues".
Une courte et superbe sucrerie poético-romanesque. Une réflexion sur la vie et ses petits moments de bonheur simple ou la Nature joue un rôle clé.
Encore une pépite signée Vinau !
A fleur de peau
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 11 mai 2017
Joseph est un papa divorcé, et vit avec son petit garçon, Noë. Il travaille dans une bibliothèque, sans plus de passion, et se consacre entièrement à son petit bonhomme. La vie est belle et simple, jusqu'au jour où Noë part pour les vacances chez sa mère...
Cette fois, Joseph supporte mal l'absence de son fils, et sombre dans des pensées profondes et un état second, lesquels font resurgir de vieux démons.
Thomas Vinau est un poète, cela se sent aussi dans ses romans. Il a le don d'ajouter le petit rien qui rendra la phrase plus belle, le sentiment plus fort, la douleur plus vive. Les tourments de Joseph sont relatés avec beaucoup d'émotion, le lecteur est appelé à les partager. La séparation du père et du fils devient hautement dramatique. Ce n'est plus l'enfant qui a besoin de son père, c'est tout à fait l'inverse, Joseph manque d'oxygène, cherche à maintenir la tête hors de l'eau, attendant comme il peut le retour de Noë, plus rien ne compte que lui.
Un livre à fleur de peau, certainement celui que je préfère jusqu'à présent, de cet auteur.
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