Matilda est prête. Gus son jars est placé dans une ferme, son pique-nique dans la voiture, sa maison propre et nette, elle rejoint une petite plage discrète pour une dernière baignade, n'attendant plus que l'exact moment où les courants l'emporteront au loin.
Mais les meilleurs plans ont une faille… et même deux.
Cela commence par une bande de jeunes qui s'installent sur "sa" plage, l'obligeant à reporter son projet.
Très contrariée, elle repart dans la petite ville balnéaire où elle va rencontrer le "matricide". Celui dont toute la presse parle, que toute la police britannique recherche.
L'occasion pour Matilda d'échapper à la routine, d'oublier un peu la mort de son mari, l'abandon de ses enfants.
"L'un comme l'autre, ils repoussaient leurs craintes et leurs terreurs, leurs douleurs et leurs remords."
Va commencer une étrange cohabitation, plongeant Matilda en plein dilemme.
Elle livrera et découvrira un passé (et surtout celui de son mari) qui était loin d'être aussi lisse et aussi idyllique qu'on s'y attendait.
Un roman qui commence allègrement, même si c'est son suicide qu'elle a organisé.
Le ton ressemble beaucoup à celui de Barbara Constantine.
Un premier décalage se produit quand on s'aperçoit que cette "vieille dame" a cinquante ans. Le roman ne date que de 1983, et j'ai trouvé anachroniques certains passages entre l'âge et les réflexions portées sur le personnage. (Aurais-je écrit cela, il y 30 ans ?)
Le second est la découverte progressive d'un drame familial connu et accepté, perdurant.
Un roman facile et sympathique, oscillant entre légèreté et drame à la manière très personnelle de l'auteure.
Marvic - Normandie - 66 ans - 11 avril 2016 |