Les Neuf Cercles de R. J. Ellory

Les Neuf Cercles de R. J. Ellory
(The devil and the river)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Coper, le 28 novembre 2014 (Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 339ème position).
Visites : 5 430 

Le Mississippi des années 1970

Dans la petite ville de Whytesburg (Mississippi), le cadavre de Nancy Denton, une adolescente disparue 20 ans plus tôt, est découvert enterré sur les berges d'une rivière.
Son corps a été étonnamment préservé par les boues de la rivière, ce qui permet aux enquêteurs de relever des mutilations étranges sur le corps de Nancy : son cœur a été remplacé par un panier en osier contenant un "Ouroboros" (serpent qui se mord la queue).
Son petit-ami de l'époque, Michael Webster, vétéran de la 2nde Guerre Mondiale de 20 ans son aîné, est vite suspecté mais l'histoire est bien plus complexe...
Entre amitiés enfantines, enfants de "bonnes familles", souvenirs de guerre, racisme et rites vaudous, le shérif John Gaines, vétéran du Vietnam, mène l'enquête et se retrouve confronté à ses propres souffrances de la guerre.

R.J Ellory plonge ce nouvel opus dans une ambiance à la fois sordide, un peu glauque et empreinte de secrets d'une petite ville américaine pendant la période ségrégationniste.
L'histoire reste un peu "classique" à mon goût (en comparaison avec les autres romans de l'auteur) mais l'ambiance et les personnages sont attachants (comme toujours avec cet auteur) et on est vite transporté dans son univers.

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Voyage au bout de l’enfer

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 10 juin 2019

« Voyage au bout de l’enfer » (au passage un de mes deux films préférés !), c’est ainsi qu’est sous-titré ce roman. L’enfer et ses neuf cercles décrits par Dante Alighieri. C’est bien de ces cercles-là dont veut parler R.J. Ellory.
Point de mafia ou de vicissitudes urbaines dans cet opus de R.J. Ellory, il nous plonge cette fois-ci dans la touffeur du Sud des Etats-Unis, en 1974, à Whytesburg (Mississippi) plus précisément. La guerre du Vietnam s’est terminée avec tous les traumatismes qu’elle a pu générer chez des milliers et milliers de jeunes américains, revenus estropiés, physiquement ou moralement, quand ce n’est pas carrément broyés.
John Gaines est de ceux-là, il essaie de rebondir en ayant accepté le poste de shérif dans cette petite ville tranquille qu’est Whytesburg, gérant au mieux ses cauchemars récurrents, sa difficulté à reprendre une vie « normale », débarrassée des horreurs vécues, et supportant au mieux sa mère en fin de vie condamnée par un cancer. Tout n’est pas rose dans la vie de John Gaines (au passage je me demande si c’est un clin d’œil que R.J. Ellory ait donné ce nom de l’écrivain du Sud, Ernest Gaines, à son héros ?).
Un autre éclopé de la vie, de la guerre plutôt, c’est Michael Webster, lui rescapé de la seconde guerre mondiale et qui, vingt après, en est encore à survivre comme un sauvage dans les bois qui environnent Whytesburg. Aussi, lorsque le corps, parfaitement conservé dans la vase, de Nancy Denton, une jeune fille de seize ans disparue vingt auparavant, refait surface, qu’il s’avère qu’elle a été étranglée mais qu’en outre elle a subi un étrange rite vaudou, les regards se portent sur ce Michael Webster. D’autant qu’il était l’amoureux désigné de Nancy et pratiquement la dernière personne à l’avoir vue avant sa disparition.
Bien sûr, rien n’est simple dans ce Sud, allez disons-le, plutôt arriéré, où les grandes familles ont encore un pouvoir et une richesse démesurés, où le Ku Klux Klan reste une institution qui fait sa loi comme il l’entend, où la ségrégation n’a pas vraiment été éradiquée.
Il va en baver notre ami John Gaines et n’est pas au bout des cadavres à comptabiliser …
Un polar prenant et intéressant mais qui m’a paru en deçà de mes précédentes lectures concernant cet auteur, des romans qui concernaient la Mafia et la criminalité urbaine (« Vendetta » ou « Les Anges de New York ») ou la CIA (« Les Anonymes »).

des esprits torturés

10 étoiles

Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 27 septembre 2016

Quand on est un grand fan d'un auteur on a toujours un peu peur en commençant à lire un nouveau roman, on se dit pourvu que je ne sois pas déçu, pourvu qu'il réponde à mes attentes. Et bien là franchement j'ai vraiment adoré ce bouquin qui confirme mon profond intérêt pour cet auteur, qui arrive à traiter des sujets très différents d'un roman sur l'autre sans pour autant perdre de son efficacité.

Sur fond d'Amérique profonde des années 70, où la ségrégation règne encore dans certaines contrées reculées et sur fond de guerre du Vietnam, nous retrouvons un shérif d'une petite ville de quelques milliers d'habitants, comme les Etats-Unis en ont tant. Ce shérif est un ancien du Vietnam, tourmenté par ce qu'il a pu voir et vivre lors d'une année passée au front. Les parallèles sont nombreux entre les batailles sanglantes qu'il a vécues au Vietnam et les meurtres sordides qu'il va vivre ici, en plein coeur des Etats-Unis, dans cette petite ville.

Ce shérif donc est appelé pour la découverte d'un cadavre au bord d'une rivière, un cadavre dont il manque le coeur, remplacé par un serpent dans un panier d'osier.... Meurtre rituel?Vaudou? Le shérif découvre que le cadavre est enterré depuis 20 ans et pourtant il est en état de parfaite conservation.... Une intrigue intéressante et aucune piste de base sur laquelle partir. Puis évidemment l'enquête policière avance, toujours sur fond à la fois de guerre et d'enquête policière, le shérif Gaines va se replonger dans la vie de la jeune fille assassinée 20 ans plus tôt, il va rechercher ses ami(e)s de l'époque, comprendre le contexte de l'époque etc....

De très nombreux rebondissements font que le lecteur ne sait jamais vraiment vers qui porter ses doutes quant au meurtrier. Le mobile non plus n'est jamais clair et le shérif va avoir un mal fou à reconstituer les pièces du puzzle.

Un roman noir, haletant, passionnant, qui se dévore tout bonnement. A lire absolument.

Le dernier opus...

5 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 14 février 2016

de R.J. Ellory que je trouve bien en-deçà de Les anges de New York, par lequel j'avais découvert cet auteur, étant justement en villégiature dans la Grosse Pomme.

On retrouve des protagonistes chers à Ellory, torturés à souhait et souvent borderline. Ici John Gaines, le narrateur, est hanté par les démons de la guerre du Vietnam dont il revient, certes en vie, mais non indemne.

Ma lecture fut assez mitigée. Si j'ai aimé les passages fouillés où le narrateur se dévoile, l'enquête policière, elle, m'apparaît un peu superficielle. Elle peine à démarrer avec pourtant des preuves qui nous sautent aux yeux. Les redondances sont multiples et on aurait pu se passer d'un certain nombre de pages.

Pourtant, la trame était plutôt accrocheuse dans une Amérique du Sud ségrégationniste, des années 1970 après guerre, et un cadavre vieux de 20 ans.
Mais on note un manque évident de rythme et d'action. L'histoire finit enfin par démarrer mais peut-être un peu tard à mon goût.

RJ ELLORY enfin de retour

7 étoiles

Critique de Tars (, Inscrit le 18 mars 2012, 56 ans) - 3 août 2015

passionné par seul le silence et Vendetta, j'avais été déçu par la suite des écrits de cet auteur . Avec ce livre, l'ambiance de seul le silence revient ( un peu) et l'histoire tient la route. Les personnages sont bien détaillés et il y a peu de rebondissements soudains, ce qui permet à l'auteur de bien travailler la psychologie de chacun.

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