John Tiffany, tome 2: Le désir du désir
de Stephen Desberg (Scénario), Dan Panosian (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 30 novembre 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
LE MEILLEUR DES CHASSEUR DE PRIMES
Dans ce deuxième volume de ses aventures, nous retrouvons le chasseur de primes John Tiffany, toujours réfugié à l’ambassade américaine à Karachi au Pakistan, où il était arrivé en piteux état à la fin du précédent épisode.

John Tiffany a démasqué celui qui avait mis sa tête à prix. Il sait maintenant que O’Animal n’est que la marionnette armée d’un professeur d’université aux opinions radicales, du nom de Mehmet Barath. Aidé de sa fidèle coéquipière Dorothy, il se rend à l’université où enseigne sa cible et demande à avoir des exemplaires des cours de ce dernier afin de mieux connaître son ennemi. Mais à peine sorti du campus il tombe dans une embuscade tendue par les étudiants extrémistes de Barath. Grâce au GSM d’Ahmed un des étudiants, qu'il a capturé lors de l’attaque, Tiffany localise le repaire d’O’Animal. Renseignement qu’il s’empresse de vendre à la CIA pour le faire définitivement éliminer.

Malheureusement, de retour au Etats-Unis, Tiffany apprend que O’Animal a échappé aux missiles des F-15 américains, et pire que tout, qu’il a à son tour mis à prix la tête de Tiffany. Les « Soufi brothers », les frères jumeaux pakistanais, mais aussi le « vieux beau » Ardi Sharif et la très belle et très dangereuse Paloma Pinto sont déjà sur ses traces…

Le scénario de Stephen DESBERG est toujours aussi bon, mêlant aventure, action musclée et une zeste de mystère. Il manque ici un peu de souffle, l’auteur consacrant plus de planches au scénario « secondaire » quant à savoir qui parmi ses amis l'a trahi, avec de nombreux « flashbacks » sur la jeunesse de Tiffany, que sur l’histoire principale elle-même, à savoir la traque du terroriste « O’Animal » et de son mentor. Si le récit reste prenant, il devient rapidement un peu trop confus…Il ne faudrait tout de même pas que la BD d’action se transforme en un vulgaire vaudeville!...

Je trouve par contre que la qualité des dessin de Dan PANOSIAN a baissé. Ça part un peu dans tous les sens, le trait est moins beau, moins affirmé, nettement en-dessous de celui du premier volume. Même les visages semblent dessinés avec moins de précision. Le découpage lui est assez classique, avec toutefois par moment des planches qui sortent de l’ordinaire comme p. ex. à la page 36 et destinées à relancer la dynamique de l’action.

Globalement une bonne BD d'action, mais il ne faudrait pas que la qualité des dessins baisse encore lors des deux prochains volumes prévus…