Frances, Tome 3.
de Joanna Hellgren

critiqué par Pucksimberg, le 6 décembre 2014
(Toulon - 45 ans)


La note:  étoiles
La fin d'une trilogie profondément humaine
Dans la dernière partie de cette trilogie réussie, Joanna Hellgren permet au lecteur de mieux se familiariser avec August, le père de Frances, qui pouvait peut-être passer pour un égoïste dans le premier volume lorsqu'on en vient à penser qu'il a abandonné sa fille. On le voit ici trimer, cherchant constamment des travaux afin de rapporter un peu d'argent, quitte à accepter des activités très physiques et par là même épuisantes. On se plaît aussi à suivre la tante Ada, la soeur d'August, et ses amours. Frances a grandi et est sous le charme d'un garçon qui se balade souvent avec son violon, mais chahuté par des garçons en mal de sensations fortes.

Le lecteur a l'impression de connaître précisément cette famille parce qu'on a aussi accès au passé des personnages par bribes de souvenirs. Un peu comme des amis avec qui l'on discuterait et avec lesquels on découvrirait des anecdotes, on se prend à apprécier ces personnages et à les connaître.

Certaines pages sont très réalistes et paraissent reconstituer le quotidien de ces êtres dans une Suède rurale, d'autres ont la magie de l'enfance, comme ces pages où Frances ne se détache pas de sa poupée en bois. Avec simplicité et poésie, ces intrigues plaisent au lecteur. Le dessin reste simple, au crayon papier gris et emporte l'adhésion du lecteur parce qu'il y a une certaine force dans la narration. Les dialogues sonnent juste et soulignent le talent de Joanna Hellgren aussi bien dans le dessin que dans l'écriture.