Sambre, Tome 5 : Maudit soit le fruit de ses entrailles...
de Bernard Yslaire

critiqué par Bluewitch, le 21 décembre 2003
(Charleroi - 45 ans)


La note:  étoiles
Saintange
Condamnée à survivre, Julie Saintange croupit dans un bagne de Brest pour crime et actes révolutionnaires. Son fils lui a été enlevé huit ans plutôt, alors qu'elle accouchait au pied d'une barricade. Malgré les pires tortures, la mort ne la regarde toujours pas. Lorsqu'elle apprend que c'est Sarah Sambre, la tante de son fils, qui l'a adopté, elle accepte de partir à Cayenne sous l'insistance de Guizot, le mari de sarah...
Julie Saintange est devenue une femme aigrie, l'amertume a marqué son visage et les privations son corps. Ses yeux rouges n'ont plus que la force de pleurer, même si en eux persiste encore la force de la détermination. Indocile, sauvage, elle ne se laisse jamais abattre et la violence est sa première défense.
C'est toute l'évolution d'une femme que dépeint ce cinquième tome. Elle n'abandonne pas l'espoir, même si son coeur ne porte plus en lui ue souffrance et solitude. Portant le texte avec toujours autant de souffle, les superbes dessins renforcent l'atmosphère encore plus sombre et cruelle que les précédents.
On attend avec impatience le sixième, celui du destin de Bernard-Marie, le dernier des Sambre...
Pas le meilleur 8 étoiles

Je suis d'accord avec toi, Leura. Ce dernier tome, tout en étant très bon, n'a pas autant de force (je lui ai d'ailleurs mis une demi étoile en moins, mais il mérite ses 4 étoiles pour la beauté des images et ce sentiment persistant que la "guerre des yeux" n'est pas encore terminée... ;o)). Mes préférés restent les tomes 2 à 4. Espérons que le sixième rendra son souffle à la saga des Sambre...

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 22 décembre 2003


Une nouvelle série 8 étoiles

Oserais-je dire, après une critique aussi élogieuse, que cet album me paraît un peu en-deçà des précédents? Un cycle se terminait avec la mort de Bernard, et on sent un peu la volonté de tirer sur la ficelle. Le dessin est peut-être plus travaillé, moins "sauvage" (désolé, je ne trouve pas d'autre mot) que dans les autres, le souffle n'y est plus, mais peut-être que cet opus n'est qu'une introduction à la suite, qui sera aussi géniale que les précédents? Je le souhaite en tous cas. Toutefois, ce livre est très loin au-dessus de la production moyenne en BD, il faut le reconnaître.

Leura - -- - 73 ans - 21 décembre 2003