Comme des ombres sur la terre de James Welch

Comme des ombres sur la terre de James Welch
( Fools crow)

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Jules, le 3 février 2001 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 750ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 736  (depuis Novembre 2007)

Un superbe livre !

Une vraie merveille pour ceux qui s'intéressent aux Indiens d'Amérique du Nord, et un très beau livre tout court.
James Welch est Indien lui-même et il décrit ce qu'était le monde de ses ancêtres avec beaucoup de finesse, sans aigreurs ni jugements.
Avec lui, nous pénétrons dans un autre monde : celui d’un peuple qui avait d’autres rapports que les nôtres avec le monde, les animaux, les planètes, la nature et les autres. Le dépaysement est immédiat par le nom des personnages : ils s'appellent " Chien de l’Homme Blanc ", " Trois Soleils ", " Peinture Rouge " ou " Chevauche à la Porte ". Ces noms ne manquent pas de poésie. Mais la poésie n'est pas que là. Elle est présente dans l’entièreté du livre, par son type d'écriture.
James Welch a beau ne pas être aigri, il ne peut nous empêcher de sentir notre émotion monter au fur et à mesure du déroulement de l'histoire. Nous connaissons le sort qui a été celui de son peuple !… Rien n’est parfait, et ils ne l'étaient pas, mais il y a une chose de certaine : ce peuple ne méritait pas de disparaître. Un extraordinaire roman, beau et passionnant. J'espère que vous adorerez ce livre.

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Les éditions

  • Comme des ombres sur la terre [Texte imprimé] par James Welch trad. de l'américain par Michel Lederer
    de Welch, James Lederer, Michel (Traducteur)
    10-18 / Domaine étranger
    ISBN : 9782264023025 ; 12,32 € ; 12/09/1999 ; 480 p. ; Poche
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9 étoiles

Critique de Spirit (Ploudaniel/BRETAGNE, Inscrit le 1 février 2005, 64 ans) - 7 avril 2005

Ils avaient leurs coutumes, ils aimaient leurs femmes, leurs enfants, leurs parents, leurs amis. Et aussi les arbres, les animaux, le ciel, le soleil, les étoiles. Ils aimaient la vie, ils aimaient leurs vies. Et puis d'autres sont arrivés et les ont tués pour la plupart, les survivants furent parqués mais on ne commémore pas ces sombres jours............
Heureusement des auteurs nous livrent ce que furent leurs vies et ce que furent leurs morts. Leurs assassins venaient d'Europe et plus tard sont venus nous libérer. Puisque ces Américains ne semblent pas avoir honte d'avoir fait "pleurer" les Indiens je pleure sur eux et sur cette civilisation.
Ce livre est magnifique, puissant, humain; James Welch était un magnifique écrivain, de ceux que l'on regrette qu'il ne soient pas immortels.

Difficile d'atterrir...

10 étoiles

Critique de Bafie (, Inscrite le 19 juillet 2004, 63 ans) - 1 décembre 2004

...de se reconnecter à notre monde après une telle lecture.
L'histoire de ce peuple, sa culture, son rapport au monde me fascinent et lire un roman de James Welch, c'est se retrouver dans cet ailleurs, c'est découvrir les mille facettes de amérindiens.
Envie d'enfiler ma parka et de partir une journée au coeur de la nature, certaine de ne plus regarder les quatre-jambes d'un même oeil .
Déjà une autre lecture de James Welch m'avait ainsi transportée, il s'agit de "C'est un beau jour pour mourir" mais, pour vous en parler plus longuement il faudrait que je le relise.
Un petit plus de l'édition que j'ai lue : sa couverture est une reproduction d'une très belle peinture de William R. Leigh : Visions d'hier

Récit d'une fin inexorable

7 étoiles

Critique de Maya (Eghezée, Inscrite le 18 octobre 2001, 49 ans) - 2 juin 2004

Beau roman en effet mais pas facile de rentrer dedans, ou alors j'étais pas en forme, qui sait?

L'histoire est racontée uniquement du point de vue indien, par un indien, ce qui lui donne une authenticité réelle. Une fois que j'ai bien eu assimilé les expressions et que je suis arrivée à mettre une image sur les noms désignant les animaux, les hommes, les plantes , je me suis effectivement laissée prendre par la poésie du récit. Et si l'auteur n'est pas amer, moi je l'ai été.

comme des hommes

10 étoiles

Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 20 septembre 2002

Moi qui ai découvert les Amérindiens à travers le roman de Jim Harrison (Dalva), je me suis penché sur le sort de ce peuple tant meurtri par la cruauté et la cupidité des blancs puritains qui au nom de la « civilisation » ont détruit, que dis-je perpétré le premier génocide du monde moderne en massacrant des peuples entiers faisant disparaître par la même occasion des cultures pleine de richesse sur la relation de l’homme et de la nature. Cette culture démocratico-dictatoriale qui prêche la liberté avec comme symbole cette magnifique « state-tue », alors qu'en fait, elle n'a fait que nous berner avec ces films supposés retracer leur mythiques conquêtes qui n’ont de conquêtes que le nom car il suffit de lire Enterre mon cœur à Wounded Knee, Un siècle de déshonneur, pour comprendre toute l’horreur qui se cache derrière cette « conquête de l’ouest ». Et ce qui est plus grave c’est le discours de Bush qui lors des dramatiques attentats du 11 septembre 2001, fit un rapprochement entre la réaction des Etats-Unis vis à vis des terroristes responsables des attentats avec celle qui avait fait la force et l’histoire des Etats-Unis lors de la conquête de l'ouest comme à l'époque de ces fiers cow-boys.
Donc pour en revenir à ce livre, il est un des meilleurs que j’ai pu lire à ce jour sur les peuples amérindiens , où Welch s’efforce de nous faire partager l'existence d'une tribu indienne avant sa contamination par l'homme blanc, et il faut reconnaître que c'est une réussite tellement l’auteur nous convainc avec son récit. Dans la même veine il y a Rabbit Boss de Thomas Sanchez.….….…. extraordinaire.

Je suis l'avant dernier des Mohicans!

0 étoiles

Critique de Mauro (Bruxelles, Inscrit le 20 février 2001, 61 ans) - 24 février 2001

Je ne crois pas que ces peuples aient disparu. J'ai vécu un moment avec les Amérindiens. J'y étais allé en reportage et puis pour renouer un peu avec mes fantasmes de mômes. Le reportage? Je l'ai écrit chez moi, après avoir passé des mois à apprendre avec les Hurons, les Abenakis, à courir les bois en compagnie des Attikamekws, des Innus et de quelques castors. Ces peuples vivent encore, déprimés, ivres, déracinés souvent. Mais la dernière génération, instruite dans les universités des blancs, redécouvre ses racines et prétend leur donner un nouveau souffle. A Weymontatshi, j'ai appris la spiritualité amérindienne avec une fille nommée Marie qui n'avait pas vingt ans. Un jour, nous avons croisé un ours dans les bois. J'aurais tiré si j'avais eu un fusil. Marie s'est immobilisée et m'a pris la main tranquillement : ceci est un chemin d'ours et ceci est un chemin d'homme, m'a-t-elle dit. Chacun son chemin. Ainsi doivent aller les choses. L'ours a poursuivi son chemin et nous avons poursuivi le nôtre.
Note : La majorité des peuples amérindiens ont leur propre site internet. Je vous invite à y aller faire un tour.

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  A D'ange heureuse 16 Heyrike 14 février 2013 @ 19:04

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