Le temps d'Anaïs
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 5 janvier 2015
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Un roman-dur
Paris. Albert Bauche a fini par épouser Fernande. Ils tirent le diable par la queue. Bauche est employé comme homme de paille (c’est à peine s’il s’en rend compte) dans une société cinématographique. Un jour, il tue son patron, Serge Nicolas, d’une balle de révolver puis s’acharne sur le corps en le frappant avec un tisonnier. Tout le roman raconte l’arrestation de Bauche, l’interrogatoire qu’il subit, et sa mise en surveillance psychiatrique. Dans les souvenirs de ce criminel, on y rencontre une certaine Anaïs.

Trois thèmes récurrents chez Simenon : qu’advient-t-il à un homme comme tout le monde quand un événement le fait basculer dans le crime ; l’humiliation qui s’installe parfois entre deux êtres et ses lourdes conséquences ; nos pulsions sexuelles ont souvent un impact très important tout au long de notre vie.
Bref : un bon roman-dur !!!


Extrait :

- N’avait-il donc pas appris que les criminels ne sont pas une espèce différente des autres, qu’ils ont marché dans la rue comme les autres, bu du même café-crème, en mangeant des croissants, qu’ils ont une femme, des amis aussi, et qu’ils ont fait leur possible, après tout, comme chacun, pour s’arranger avec la vie ?