Vieux, râleur et suicidaire, la vie selon Ove de Fredrik Backman

Vieux, râleur et suicidaire, la vie selon Ove de Fredrik Backman
(En man som hete Ove)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Eoliah, le 5 février 2015 (Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 298ème position).
Visites : 3 464 

Réconfortant

Ove, hyper carré, psychorigide avait trouvé un équilibre auprès de sa femme qui était tout son opposé. Hélas depuis la mort de celle-ci, il ne trouve plus de sens à sa vie et se radicalise dans son rôle de râleur irascible. Au bord du suicide il est déstabilisé par de nouveaux voisins sans gêne et envahissants. Un chat en galère s'impose aussi dans sa vie. De fil en aiguille, de force ou de gré, il en arrive à dépanner les uns et les autres, se réconcilier avec son meilleur ennemi, héberger le chat et un jeune homo et retrouver goût à la vie.
Même si la trame est très politiquement correcte ça reste un bon moment de lecture avec des profils et des situations finement décrits

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De moyen à très moyen

7 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 19 juillet 2024

Fredrik Backman : « La vie selon Ove «
Le suédois Ove, la cinquantaine bien sonnée, a perdu son épouse et, à son travail, on lui a dit qu’il était devenu inutile. Depuis, il ne pense qu’à se suicider. Mais, à l’insu de leur plein gré, des voisins vont empêcher qu’il ne passe à l’acte. Mais tout d’abord, il y a ce chat de gouttière, famélique et au pelage couvert de blessures qui traine aux abords de la maison. Il finira par être adopté par le maitre des lieux puis par être choyé. Ensuite ce couple qui était jadis leurs amis, à lui et son épouse, mais qui sont devenus infréquentables selon les lois d’Ove. Ne parlons pas de cette jeune femme d’origine iranienne, son mari (un empoté) et ses gosses qui ne lui lâchent pas les baskets.
S’il est vrai que l’on sourit souvent devant l’attitude asociale de notre héros, on attend, tout au long de ces pages, un vrai délire. En vain ! Une fois de plus, ce roman est long, trop long (au moins deux fois ). Tout comme un beau discours, ce qu’il y a de difficile dans un roman, ce n’est pas d’être long, le plus difficile c’est d’être court.
Cotation : de moyen à très moyen.

Extraits :
- Ove éprouve une méfiance instinctive face aux gens de plus de d’un mètre quatre-vingt. Selon son expérience, le sang ne monte pas jusqu’à leur cerveau.

- Ove ne s’était jamais intéressé aux femmes. Mais à l’instant où il l’avait vue, quelque chose avait dû dérailler, conclut-il par la suite.

- Plus de trois-cent personnes viennent à son enterrement.

résurrection

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 1 août 2015

Ove présente tous les signes d'un autisme de type Asperger. Il adore calculer, a une mémoire d'éléphant, des astuces extraordinaires pour résoudre tous les problèmes du quotidien. Mais il déteste être dérangé dans son rituel quotidien, fait d'une application stricte des règles qu'il a acceptées ou s'est lui-même créées. À la mort prématurée de sa femme, et ayant perdu son travail avant d'en avoir décidé lui-même, deux catastrophes qu'il était loin d'avoir prévu, il sombre dans une crise existentielle qui va le conduire au bord du suicide. Mais le destin va en décider autrement, sous la forme de voisins qui viennent d'emménager dans le lotissement où s'est écoulée la majeure partie de son existence. Ses plans vont être bouleversés et Ove, bien obligé de se frotter à des personnes qui ne respectent aucune de ses règles, va se révéler un tout autre personnage, fort attachant. Cette résurrection, Fredrik Backman nous la raconte avec un humour, parfois féroce, assorti d'une analyse très fine des relations qui cimentent (ou parfois fissurent) toute communauté. Une narration sans failles, qui tient le lecteur en haleine du début à la fin, tant les événements les plus imprévus s'enchaînent de façon logique tout au long du récit. Un petit bijou…

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