Le chameau sauvage de Philippe Jaenada
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Éloge du perdant
D'entrée de jeu, je dois dire que mon opinion sur ce roman semble être à l'opposé de celles exprimées un peu partout dans la toile.
Jaenada fait partie de la nouvelle génération d'écrivains et ce premier titre a reçu le prix de flore en 1997, un prix qui a pour but de récompenser de jeunes auteurs modernes, impertinents et prometteurs. Plusieurs ont embrassé le style débridé de ce roman, son humour grinçant et sa qualité d'émotion. Dans mon cas, j'ai été plutôt exaspéré par les déboires de ce narrateur sans intérêt.
Tout au long du récit, nous suivons les péripéties de notre anti-héros, ses mauvaises décisions, sa malchance chronique comme il tente d'évoluer dans un Paris contemporain, blasé et cruel.
Les réflexions interminables et banales du narrateur m'ont profondément agacé. Et je ne peux qu'en conclure que je n'étais pas l'auditoire idéal pour ces aventures nocturnes.
Les éditions
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Le chameau sauvage [Texte imprimé] Philippe Jaenada
de Jaenada, Philippe
Points / Nouvelle génération (Paris)
ISBN : 9782757873915 ; 9,90 € ; 08/11/2018 ; 464 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (5)
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Drôle!
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 31 janvier 2016
Sans attendre, je me retrouve donc à suivre les pas de Halvard Sanz, un loser de grand calibre. Car dès la première scène, on comprend que ce personnage va nous entraîner dans les tréfonds de la défaite. Il rate tout ce qu’il entreprend et enchaîne les mauvais choix. Il a surtout l’art de rencontrer les personnes les plus loufoques et les plus extravagantes qui soient. Toutes ces tribulations vont donner lieu à des scènes particulièrement cocasses où ses différents rendez-vous vont devenir le prétexte à de grands moments de délire. Je me suis bidonné avec cet énergumène qui est tout à la fois pathétique et attachant.
Mais derrière cette bouffonnerie revendiquée, Philippe Jaenada nous offre une réflexion sur sa vie, sur ses amis, sur ses amours et sur le deuil. Le dernier tiers du roman est d’ailleurs beaucoup plus mélancolique. Il ternit un brin la gaieté générale de l’aventure, mais l’ensemble reste désopilant.
Pour conclure, Philippe Jaenada m’a enthousiasmé avec ce texte d’un très bon niveau littéraire, drôle, dans lequel il exploite avec talent sa verve jubilatoire. Si vous cherchez une lecture qui vous change les idées et vous fait oublier vos soucis, je vous conseille ce livre vraiment distrayant. Vous allez passer un bon moment de rigolade, où vos problèmes quotidiens paraîtront moins importants.
Je suis donc officiellement un nouveau fan de cet auteur et reviendrai à ses autres romans quand j’aurai besoin de me distraire.
Décevant
Critique de Ludmilla (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans) - 26 octobre 2012
Bijou d'humour, d'instants de vie..Irrésistible!
Critique de Laventuriere (, Inscrite le 6 mars 2010, - ans) - 2 janvier 2011
Tout y est savoureux: le burlesque fondu dans une vraie dérision, un art mêlé du comique de situation et de l'écriture, émotions et fous rires... En savourer le délire des heures durant..
Halvard: un condensé de vie(s) et, surtout, l'art de s'accommoder du pire qui nous mène, nous, lecteurs, à nos meilleurs délires!.
Halvard? C'est : Comment "Sans réfléchir, sans essayer, presque sans m'en apercevoir, je suis devenu un chameau sauvage."
Voyage chaotique déjanté au bout de soi
Critique de Garance62 (, Inscrite le 22 mars 2009, 62 ans) - 13 juillet 2009
Pourtant, l'histoire a tout de ce qui peut, dans la "vraie" vie, énerver profondément (lire la critique de Aaro). Il faudrait un regard de patience incommensurable et de bonté énormissime mêlées pour supporter d'entendre les frasques de ce malchanceux en puissance, de ce perdant, de ce looser qui malgré son immersion dans des situations rocambolesques, déjantées au possible, dans des panades incroyables au possible y croit, encore et encore. Un looser qui ne lâche pas, têtu comme un bourricot. Un optimiste. Un vrai. Car être optimiste quand tout va bien, c'est simple. Pour lui, c'est une autre paire de manches.
L'histoire c'est aussi un coup de foudre amoureux, une évidence de la vie mais qui tourne court. Pollux Lesiak (c'est elle) a disparu très vite après la première rencontre. Mais elle reviendra. C'est évident. C'est la femme de sa vie, et une deuxième rencontre aura forcément lieu. Reste à savoir où, quand.. Peu importe au fond car il est intimement persuadé que cette deuxième rencontre est incontournable. Entre temps, il va passer par des cases de rencontres sexuelles surprenantes, souvent bercées par l'alcool. Car sexe et alcool sont des éléments incontournables de cette vie déconcertante (et c'est peu de l'écrire!). Et Pollux Lesiak... lisez, lisez, je ne peux rien vous dire !
Vous n'aimerez ce livre que si vous aimez embarquer sur des rivages inhabituels, à l'opposé du convenu, du socialement correct, à la suite de cet individu (ah oui, au fait, il s'appelle Halvard Sanz..) qui nous fait faire des virages en épingle non seulement avec les situations loufoques mais aussi avec les mots, (néologismes douteux mais savoureux), et surtout avec les longueurs de phrases, les digressions, les parenthèses qui se doublent, se triplent, pensées qui se fragmentent, un mot amenant une pensée puis une autre, schéma anti-classique s'il en est. Pour le plus grand plaisir d'un voyage au bout de soi. Car si vous aimez l'écriture de Jaenada, vous serez, en plus, et c'est surprenant de sérieux et de profondeur, cueilli au bout du chemin par une découverte inopinée.
Philippe Jaenada, c'est pour moi l'histoire d'une rencontre étonnante au hasard d'un salon du livre. "Quel livre me conseillez-vous ?" Il me tend "Le chameau sauvage". Je lis la première page. Conquise. Avant de finir celui-ci j'ai acheté au détour d'une librairie son dernier roman "Plage de Manaccora, 16h30" dont j'ai fait une critique élogieuse sur le site. Puis j'ai repris celui-ci. Sur la dédicace, il avait noté "... en espérant que le premier sera le bon". Le bon ? Pour l'instant, ce sont les bons, premier et dernier, lus avec autant de bonheur. Il est des découvertes littéraires tardives enchanteresses. Quatre romans et quelques autres écrits ont été publiés entre temps. A suivre...
La malchance vue de l'intérieur
Critique de Soili (, Inscrit le 28 mars 2005, 52 ans) - 7 septembre 2006
Ce roman ne restera pas inoubliable pour moi mais en le lisant, on se prend au jeu et on désire connaitre la fin de la quête personnelle du héros. Parfois drôle et parfois émouvant, il mérite quand même le détour.
Quant au titre "le chameau sauvage", il faudra arriver au bout pour comprendre ce titre qui représente une belle leçon de vie.
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