Trois vies de saints
de Eduardo Mendoza

critiqué par Poet75, le 18 mars 2015
(Paris - 68 ans)


La note:  étoiles
Histoires savoureuses
Des vies de saints, oui, mais pas de ceux qu'on classerait au rayon des hagiographies dans des bibliothèques de couvents. Des saints pas ordinaires que ne canoniserait aucun pape, même pas le pape François! Qu'on en juge! Le premier récit ("La Baleine") raconte les tribulations d'un évêque, certes, mais d'un évêque qui, venu d'un petit pays d'Amérique centrale pour un congrès eucharistique à Barcelone, se voit contraint de rester dans cette ville parce qu'un coup d'état a eu lieu dans sa patrie. Désoeuvré, livré à lui-même, l'évêque devient alcoolique et se livre à des activités peu catholiques! C'est, de loin, le récit le plus savoureux du livre, tragique et drôle à la fois. Le deuxième ("La Fin de Dubslav") raconte l'histoire d'un homme parti vivre dans une région très déshérité d'un désert d'Afrique et qui doit se rendre à Bruxelles pour y recevoir un prix attribué à sa mère qui vient de décéder. Enfin, le troisième récit ("Le Malentendu") conte l'histoire d'un prisonnier qui, grâce à l'intervention d'une professeure donnant des cours aux détenus, découvre la littérature et en fait sa passion.