C'est le cas de le dire

GOOD LUCK, SUCKER met en scène un héros rafraîchissant, injurieux, malotru, dingue, mal-élevé, et à l'oeil plutôt mal-placé: en effet, il voit des péripatéticiennes partout... avec aussi beaucoup de riches loqueteux aux flambants costumes de marque se croyant très séduisants (alors qu'ils payent pour obtenir ce qu'ils veulent, d'une façon ou d'une autre. Pas du jeu donc.)

Bref cela choquera les néo-féministes de pacotille d'aujourd'hui d'autant plus que celles-ci se choquent souvent pour d'infimes détails. Mais, et alors ?

Les gens trouvent toujours ce qui est interdit attirant, tentant, au final, même s'ils n'en disent rien ou le contraire, c'est même cela le degré numéro un de la condition humaine - n'en déplaise à ces divers dadais et corniauds puritains. Je passe sur l'intrigue policière de GOOD LUCK, SUCKER qui se déroule au coeur de la CIA et qui fait étalage d'une bêtise technocrate rarement égalé au milieu d'événements tous la plupart provoqués par des gradés quelque peu obtus; ce sera à la lectrice ou au lecteur de le découvrir.

Pour une série noire GOOD LUCK, SUCKER n'est pas mal du tout sans oublier que ce polar 'hard-boiled' subversif ainsi que pur jus date tout de même de 1963. Bien sûr pour le coté sombre ça ne plaira à tout le monde et le tout est,forcément, juste un brin répétitif du fait du coté réaliste: à la prochaine donc !



résumé

- "M'obligeriez-vous à vous réclamer mon revolver ? demanda le général.
- Je vous rendrai votre .38, fis-je, quand j'aurai récupéré mon 45, figurez-vous. Et dites vous bien que vous ne me faites pas peur. Vous êtes fini depuis longtemps..."

Le général, à ces mots, rougit comme une jeune mariée qui ôte son slip.

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  A la tienne, pigeon !

  
  Gallimard / série noire
  ISBN : SANS000044916 ; 13/04/1963 ; Poche