Tu me manques
de Harlan Coben

critiqué par Tanneguy, le 6 avril 2015
(Paris - 85 ans)


La note:  étoiles
Un peu toujours pareil !
H. Coben a mis au point sa recette, elle semble avoir du succès : de la violence, des personnages issus des magazines de mode, un luxe qui fera rêver les midinettes, des poncifs éculés, des comportements transgressifs... Mais ça marche, on en redemande.

Cette fois il s'agit d'une affaire vieille de vingt ans qui hante la jeune policière Kat dont le père, policier également, a été abattu de deux balles dans le dos, mais par qui , et pourquoi ? Lui a-t-on dit toute la vérité ? Elle y sera confrontée à l'occasion de l'enquête qu'elle mène actuellement avec des méthodes que désapprouve parfois son supérieur (j'ai déjà vu ça !). Tout finira bien, on aura les réponses, les méchants seront punis dans des gerbes de sang.

Je me moque, mais j'avoue avoir dû poursuivre ma lecture jusqu'à la fin et y avoir pris un certain plaisir
Coben, just Coben 7 étoiles

Si l’on devait décerner le titre de l’auteur représentant le mieux la catégorie que l’on nomme « thrillers », Harlan Coben ferait partie de la « short list » à coup sûr. Il a une habileté diabolique pour élaborer des intrigues sophistiquées et ménager un suspense haletant. C’est vrai.
Maintenant, un amoureux des Lettres pourra lui reprocher de ne se consacrer qu’à l’intrigue elle-même, au détriment de l’écriture et des aspects secondaires de l’intrigue, à l’inverse par exemple de Georges Simenon, Henning Mankell ou encore Michael Connelly. Il faut donc le prendre pour ce qu’il est : un faiseur d’histoires haletantes qui ne vous laissent pas en paix.
Revers de la médaille ; le premier roman d’Harlan Coben qu’on lit, on est soufflé. Le second, on se dit qu’il a du savoir-faire. Les suivants, on se dit qu’il a un « modus operandi » reconnaissable et qui, du coup, laisse à penser qu’il y a répétition. Ce qui n’est pas tout à fait vrai pourtant.
De quoi s’agit-il ici ?
Kat Donovan est une jeune policière qui a vécu un traumatisme 18 ans auparavant avec le meurtre de son père, policier lui aussi. Meurtre censément élucidé mais sans qu’elle en soit convaincue. Elle reste persuadée que c’est la Mafia qui trempe dans ceci et que c’est un comparse qui a trinqué.
Son compagnon, Jeff, l’a quittée brutalement, sans un mot d’explication, et là aussi déstabilisation. Et voilà que par le biais d’un site de rencontres sur internet (Harlan Coben est très friand de ce qui découle des techniques modernes) sur lequel l’a inscrite sa meilleure amie, elle tombe sur le profil et la photo de Jeff. Un Jeff qui manifestement ne la remet pas … Concomitamment elle reçoit l’appel au secours d’un adolescent très inquiet de la disparition de sa mère juste après qu’elle ait fait connaissance du profil de Jeff sur le Net et qu’elle soit partie avec lui. La police ne le prend pas au sérieux mais pourquoi s’adresse-t-il à elle, Kat ?
Les surprises de ce genre, apparemment sans lien les unes avec les autres, « Tu me manques » en regorge et c’est aussi pour ça qu’il est très difficile de lâcher un roman d’Harlan Coben une fois celui-ci attaqué. Mieux vaut le savoir avant de commencer !

Tistou - - 68 ans - 16 septembre 2017


Toujours la même recette 7 étoiles

Un bon polar, la recette de Coben fait une fois de plus un scénario qui tient la route. Toutefois, étant une grande habituée de ces romans je n'ai pas réussi à être totalement satisfaite.
Les événements sont intéressants, l'intrigue bien construite, les personnages attachants mais le style reste le même (mélanger le présent avec des événements passes, un happy end trop prévisible...). Vous l'aurez donc compris ma critique se base sur le style trop connu pour moi plutôt que sur ce roman que j'ai plutôt apprécié. J'attendrai plusieurs mois ou années avant de relire un Coben.

AmaranthMimo - - 34 ans - 22 décembre 2016


Double vie 7 étoiles

Bon la double vie ne concerne pas l'intrigue principale, mais va bien aider à comprendre le doute qui trouble la brave policière Kat Donovan. D'abord elle doit se résoudre à aider un adolescent qui ne comprend pas pourquoi sa mère est partie si subitement avec un homme suite à des échanges sur le net. Sur le point de lâcher l'affaire (qui ne concerne pas son district) elle réalise qu'en effet, Dana la mère du gars s'est fait piéger.

L'histoire se déroule à un rythme souvent brisé par les personnages qui entourent Kat et sa quête pour expliquer la vraie raison du meurtre de son père, mais c'est bien construit, et des faits de plus en plus sordides s'enchaînent sans trop d'exagération et les dernières pages se laissent littéralement dévorer.

Un bon thriller. Coben est une valeur sûre dans le genre.

384

Martell - - 61 ans - 7 septembre 2015