Azimut, N° 2 : Que la belle meure
de Wilfrid Lupano (Scénario), Jean-Baptiste Andréae (Dessin)

critiqué par Fanou03, le 9 avril 2015
(* - 49 ans)


La note:  étoiles
Les clepsygrues ne passeront plus
La sulfureuse Manie Ganza et ses fidèles saugres viennent de s’évader de façon spectaculaire (en montgolfière !) du tribunal où on les accusait d’avoir volé le Nord. Ils abordent quelques temps après le château volant du sinistre baron Chagrin, qui semble avoir trouvé le secret de la jouvence éternelle. De son côté, le major Oreste Picote, accompagné de Paulo, un lapin qui parle et qui s’est épris du reflet de Manie Ganza, recherche toujours cette dernière afin de la mettre sous les verrous.

Les dangereux taons funestes, les étonnants exochrons, les élégantes clepsygrues, et bien sûr les mythiques lurettes : la faune imaginaire et attachante d'Azimut, qui entretient un rapport au temps aussi mystérieux que poétique, n’est qu’une des nombreuses facettes qui rend cette série particulièrement réussie.

Ce deuxième opus confirme en effet toutes les promesses qu’on avait entrevues dans le premier album Les aventuriers du temps perdu : un scénario intriguant, un univers très bien construit, aussi inquiétant que décalé. Si le temps et l’espace sont au centre de la thématique de la série, Que la belle meure confirme aussi l'importance des chimères mécaniques et animales, qu'elles soient représentées par la faune d’Azimut ou bien encore par les étranges saugres, ces sortes de marionnettes douées de vie.

Le dessin de Andreae quant à lui, vif, nerveux et léché, aux couleurs lumineuses, remplit toujours aussi bien son office, donnant vie à l’univers de Lupano avec beaucoup de vigueur et de force.