Les Enfants de la Terre, Tome 6 : Le pays des grottes sacrées
de Jean M. Auel

critiqué par Angreval, le 15 avril 2015
(Brossard - 78 ans)


La note:  étoiles
La saga d'Ayla : suite et fin
Pour les inconditionnels de la saga d'Ayla, ce sixième tome complète assez bien la série. Plus que dans les précédents cependant, on y perçoit l'objectif de l'auteur de nous familiariser avec ces peintures rupestres qui ornent de nombreuses cavernes du sud-ouest de la France et de nous expliquer leur sens sacré.

En tant que récit d'aventure, les péripéties sont fort minces et l'histoire semble s'étirer interminablement.

Mais là n'est sans doute pas l'intérêt de ce texte. Comme pour les précédents, c'est une façon de s'imprégner de nos origines en tant qu'espèce humaine, de reconnaître les défis que nos lointains ancêtres ont du affronter et d'appréhender quelles solutions ils ont su leur apporter et qui peut-être correspondent à certains de nos comportements culturels aujourd'hui. Les croyances religieuses sont de ceux-là.

En finale ces longueurs sont aussi une façon de partager et de comprendre la vie de nos prédécesseurs. Cela rend l'exercice profitable en contribuant parfois à jeter un regard différent sur notre monde actuel.
Fin d'une Saga... 5 étoiles

Franchement, je suis assez partagée après la lecture de ce dernier tome. Face au réel plaisir de retrouver Ayla, Jondalar, les Zelandonis et la multitude de personnages qui compose cette série superbe, un profond ennui m'a traversée à intervalles réguliers que seul un réel désir de découvrir la fin de cette saga m'a fait ignorer. Beaucoup de redites, de descriptions,... même si tout cela est fort bien écrit, j'ai trouvé que cela alourdissait la lecture.
200 pages en moins n'auraient pas été de trop.
Vous allez me trouver dure, mais je le pense sincèrement.

Ceci dit, comme beaucoup d'autres lecteurs, le savoir avant ne m'aurait pas empêchée de lire le pays des grottes sacrées tant je ne me voyais pas faire l'impasse sur ce dernier tome.

Voilà pour le point négatif (mais qui aura beaucoup compté dans mon appréciation) car pour le reste, on ne peut que saluer le génie et la passion d'Auel qui sait vraiment retranscrire ses recherches menées sur nos lointains ancêtres, les récentes découvertes et la beauté des sites préhistoriques qu'elle a visités, accompagnée de nombreux experts en ce domaine.

Beaucoup des préoccupations des Zelandonis mises en lumière par l'auteure semblent tellement proches de ce qui aurait pu être, qu'on en vient à s'imaginer les choses comme elle nous les livre : le chamanisme, les structures et le mode de fonctionnement des différentes cavernes (social, économique, …), les mouvements de populations (les causes, leurs conséquences), sans oublier la signification des peintures rupestres auxquelles elle donne vie, au fur et à mesure de la formation d'Ayla.

Les personnages et l'histoire passent donc en second plan dans ce dernier tome, tout entier voué à la beauté et au mystère des grottes sacrées…

"Les Enfants de la Terre étaient heureux, la Mère pouvait se reposer un peu."

Dixie39 - - 54 ans - 15 mars 2017