On y retrouve ce même style haché qui vous prend à la gorge et aux tripes. Tout comme Karine Giebel, Ingrid Desjours est également sans concession. Sans concession pour ses personnages, ces êtres abimés par la vie, sans concession dans sa manière de vous plonger dans une atmosphère glauque, de celle qui vous glace les sangs.
Dès les premières lignes on sent que quelque chose d’inéluctable est en route, que la folie va aller en s’amplifiant, que le sordide va vous coller à la peau pour ne plus vous quitter pendant les 327 pages.
Cependant au-delà de la violence qui accompagne ce récit, Ingrid Desjours réussit souvent à intensifier les sentiments de ces personnages et à les sublimer. J’ai éprouvé beaucoup de compassion pour ces deux héros torturés.
Captivant je l’ai avalé en 2 jours, cependant, je vous préviens qu’il vous faudra avoir le cœur bien accroché entre les scènes de sexe très explicites, la folie et la violence qui se dégagent de ce récit implacable.
Monde imaginaire - Bourg La Reine - 52 ans - 13 mai 2016 |