Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Nous rêvions juste d'un tel roman
Quelle claque à l’âme et au cœur que ce nouveau roman d’ Henri Loevenbruck. L’écrivain a opté pour des chemins de traverses autres que les routes qu’il avait empruntées jusque là, nous entrainant à la poursuite de l’éternelle liberté les cuisses serrées sur le réservoir d’une moto.
Il y a dans cette écriture le Stephen King de « Stand by me » et celle de nombreux autres écrivains américain auxquels il n’a rien à envier. C’est dans la cour des très grands qu’il nous dévoile son cœur par l’entremise des ses héros.
Son personnage, Bohem, est dans la même situation qu’Icare qui s’est brûlé les ailes au soleil, Hugo brûle les siennes en s’approchant trop de la Liberté et c’est une histoire initiatique et tragique que nous voyons défiler devant nos yeux au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Malgré mes deux romans par mois cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas fermé un livre avec autant de plaisir et de douleurs mêlés, le cœur en vrille et les larmes aux yeux…
L’histoire de ces gamins, aux prises avec un monde qui n’est pas fait pour eux et qui les rejette dans une incompréhension totale, nous questionne tous sur ce que nous avons fait de nos vies et de « notre talent ». Les mots sont forts, les situations parfois drôles et joyeuses, parfois dures et sans pitié, chaque pas étant une marche en avant qui interdit tout retour en arrière…
Un roman qu’il faut lire si l’on aime l’espèce humaine et si l’on veut en connaître un peu plus sur elle. Henri Loevenbruck sans renier ce qu’il avait écrit avant, vient de faire un grand pas vers un horizon différent non pas plus adulte mais plus grave et plus profond et l’on ne peut que lui être reconnaissant de nous faire partager cette partie de son univers…
Les éditions
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Nous rêvions juste de liberté
de Loevenbruck, Henri
Flammarion
ISBN : 9782081307285 ; 21,00 € ; 01/04/2015 ; 423 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (6)
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Ça roule
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 19 avril 2019
Donc merci, à Spirit pour m’avoir incité à acheter ce bouquin.
A noter que même si j’ai adoré ce livre, je ne suis absolument pas un amoureux du monde des bécanes, loin s’en faut
Quelle claque mes amis
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 63 ans) - 17 mars 2019
Waouh .. voici un roman qui m'a tenue en haleine du début à la fin.
Encensé par les critiques ..et bien, pour une fois, j'adhère totalement.
c'est l'histoire d'Hugo, dit Bohem. Au lycée, il fait connaissance de Freddy et de sa bande . Très vite, les 4 lascars deviennent inséparables. Espèces de "bad boys" à la dérive, ils ont surtout soif de liberté et sont passionnés par la moto.
leurs rêve ..traverser le pays à bord de leurs bolides. Vivre sans foi ni loi . Savourer chaque instant.
Le roman se divise en trois parties:
Dans la première, la petite bande s'affirme, Bohem et Freddy sont de plus en plus proches et construisent leurs propres bolides.
Dans la seconde, nous suivons le road-movie de 3 d'entre eux, Freddy ayant renoncé à l'aventure. Ils vont s'affirmer, avoir une certaine réputation , goûter à tout, vivre à du 1000 à l'heure.
Dans la dernière partie.. on retrouve Bohem seul qui continue inlassablement à s'enfiler les kms
Tout aurait pu continuer comme cela si le destin ne s'en était pas mêlé et que tout bascule.
Incroyable la force de ce roman dont l'écriture nerveuse s'accroche à nous et nous empêche de poser le livre.
J'ai parcouru les kms avec Bohem et sa bande en apnée, reçu des coups, me suis révoltée comme eux.
J'ai admiré les couchers de soleil, le ciel rempli d'étoile, me suis baignée nue, bu un peu trop et fumé autre chose que "l'herbe à Nicot".
Pendant presque 500 pages, j'ai été le nez dans le guidon!
Ce livre sur l'amitié, la violence, la trahison ne peut laisser indifférent et je ne vous parle pas de la fin qui vous est envoyée comme une véritable claque.
j'en aurais presque pleuré !
Bref, ce livre n'est pas récent .. si vous ne l'avez pas encore eu entre les mains ..; FONCEZ NOM DE DIEU
Nous avions juste vingt ans.
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 19 décembre 2017
Voici donc un livre qui relate l’aventure de quelques amis, amoureux de motos, rétifs au conformisme, qui décident de rejoindre l’est des États-Unis. Une espèce de Kerouac pour motards quelques décennies plus tard.
Le style est particulièrement épuré, les dialogues en langage cru et l’édition Flammarion 2015 bourrée de fautes d’orthographe, ce qui n’est pas vraiment gage de qualité.
Vers la moitié des 420 pages j’ai commencé à ressentir des poussées d’ennui face à des situations répétées à l’infini.
Quelques pages lues en diagonales plus tard, l’histoire est toujours la même. Je me rends compte qu’en lisant une page sur deux je ne perds pas grand-chose et je m’épargne les beaux termes luxuriants (merde, enculé, con , putain, faites chier… et j’en passe).
En conclusion je sors de cette lecture d’assez mauvaise humeur !
On the road again
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 28 octobre 2017
Une première partie (peut-être un peu longue) pour mettre en place les personnages, leurs psychologies, et puis rupture et la seconde partie.
Le voyage, les rencontres, les aventures, ...... Il y a un côté Orange Mécanique dans cette histoire, où Bohem va jusqu'au bout de sa logique de liberté.
Malheureusement dur retour à la réalité, les amis qui vous quittent,...........
C'est bien écrit, facile à lire, envoûtant et avec un vrai message puissant.
Loyauté, honneur et respect!
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 18 mai 2017
On assiste au récit d’Hugo qui nous raconte les évènements qu’il a vécus durant sa jeunesse. Gamin, il a rencontré les individus qui vont devenir le socle de sa destinée. Dès lors, sa vie va être chamboulée et il va être entrainé dans une folle épopée. Dans une première partie, on le suit dans ses premiers pas de voyou. Lorsqu’il rejoint sa bande d’amis, il ouvre de nouvelles portes. Ils vont vivre des péripéties incroyables entre petits larcins, bagarres, glandouille et ils vont développer ensemble leur désir d’évasion. J’ai beaucoup aimé cette phase de nostalgie et d’insouciance très divertissante et souvent marrante.
Dans le reste du livre, Hugo met sa promesse à exécution et part sur les routes. Le lecteur entre alors en contact avec le milieu très fermé des motards. On comprend tout le fonctionnement et l’organisation de ces passionnés de mécanique, qui vivent leur passion de ville en ville, de bar en bar. Et c’est à ce moment-là que le roman prend toute sa force. Il ne devient pas seulement une ode à la liberté mais aussi une ode à l’amitié. Les protagonistes sont attachants et ne font qu’un devant l’adversité. Je me suis pris de sympathie pour ces bourlingueurs de grands chemins, qui s’affranchissent des règles pour laisser parler leur fraternité. Seulement, dans ce monde baigné de drogues, d’alcools, de femmes et d’egos, les drames ne sont jamais loin !
Grâce à une écriture très simple et à une humanité débordante, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce livre. L’auteur a su allier dans un même ouvrage, un roman initiatique plein de rêves, une histoire de motards durs à cuire à la sauce « Sons of Anarchy » (la série télévisée) et un récit poignant sur l’amitié et ses revers. Bravo Monsieur Loevenbruck pour cette prouesse, qui m’a tour à tour amusé, libéré, pour me laisser finalement aux bords des larmes… une belle aventure !
LH&R
Critique de Dixie39 (, Inscrite le 12 mars 2017, 54 ans) - 28 avril 2017
Toi qui en as encore plein les yeux, peut-être t'arrêteras-tu là. Rien que la vue de la couv a déjà fait battre un demi temps de plus ton palpitant, alors savoir ce que j'en ai à dire : tu t'en fous !
Je viens de le refermer des escarbilles encore plein les yeux - ce que c'est con de pleurer toute seule derrière un bouquin ! - Alors je griffonne un peu les images que j'ai dans le coeur :
Moi, gamine, autour de mes quatre frangins toujours à bricoler leurs bécanes, les mains dans le cambouis, les outils au sol et toute cette ferraille à leurs pieds, à s'engueuler pour savoir comment, si, quand elles allaient repartir.
J'en ai passé du temps avec eux à les regarder bosser, pester et se marrer. J'en ai étalé de la pâte à polir les chromes pour cette fierté de môme de les mettre en route et les pousser à fond 'pour voir ce que ça donne'. Et ça donnait fort.
C'était sûrement ça "transformer l'acier en gouttes de vie".
C'est nul de parler de moi. C'est pas ça qui te fera ouvrir ce livre. Alors je pourrais te dire que c'est superbement écrit, que le rire, l'émotion sont là, même pas planqués entre deux pages car Henri Loevenbruck, il te prend pas en traître, non. Il est droit dans ses bottes. Il n'écrit pas pour toi. Mais pour lui. Et c'est la vie et ses bouffées de liberté bien fugaces qui te serrent la gorge quand il t'envoie une bonne droite en plein coeur.
Si tu n'aimes pas "jouer aux Lego avec la vie", si tu crois que lire un bouquin c'est enchaîner les pages, le refermer et puis plus rien : passe ton chemin ! Mais fonce la tête dans le guidon si pour toi " le passé, c'est comme un paradis perdu où tout était permis, tout était possible, et puis maintenant, plus rien."
Plus rien ?
"Voir la vie, comme de très loin, avec les pieds nus dans la tête".
LH&R
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