Nuits indiennes
de Labremure (Scénario), Artoupan (Dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 25 mai 2015
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Une bande dessinée qui mêle aventures et érotisme
Léon Latourette est arrêté et passe quelques années en prison à cause de fausses accusations de l'épouse du préfet de police, une nymphomane manipulatrice. Dès sa sortie, il souhaite se venger. Il fait appel à la Pie voleuse, belle rousse incendiaire, agile et intrépide afin de dérober un diamant indien, l'Ookoondor que possède le couple qui l'a envoyé en prison. Ce dernier est en vacances estivales sur l'île de Capri.

Cette bande dessinée repose sur un graphisme soigné. Les femmes sont très belles, sensuelles et charnelles. Les couleurs sont lumineuses et un soin particulier est apporté au tissu des vêtements. L'histoire rappelle les romans d'aventure avec des histoires de vengeance, de trésors enfouis, de l'exotisme et de rebondissements. Il faut reconnaître que la visée première de cette bande dessinée est d'émoustiller ses lecteurs. Règne sur Capri un esprit de lubricité aigu : débauches, gourou aux talents corporels, peu spirituels ...

Je ne suis pas un fin connaisseur de ce type de bandes dessinées, et ai donc peu d'éléments de comparaison, mais le caractère esthétique des dessins, le sentiment de vengeance et cette liberté totale font de cette bande dessinée une oeuvre qui mérite le détour.
De l'exotisme à l'érotisme, il n'y a qu'un pas... 7 étoiles

Après un sublime "Maharaja", le duo Labrémure et Artoupian reviennent à la charge avec Nuits Indiennes , titre évocateur qui invite aux voyages lointains.

Cet album , qui débute en 1908, se situe bien avant les péripéties érotiques de "Maharaja", paru chez Glénat en 2012. D'ailleurs, les scènes explicites de sexe sont beaucoup moins nombreuses dans "Nuits Indiennes". On retrouve , certes la plantureuse et délicieuse rousse Adélie, qui a enchanté les pages de "Maharaja", mais aussi un nouveau personnage, Léon, valet pris au piège par la femme du préfet de police, richelieu- Dupleix, une véritable nymphomane.
Cet album n'est qu'un prétexte, sous une forme érotique, de nous présenter un casse assez audacieux.
C'est très bien dessiné et j'avoue que le format à l'italienne en noir et blanc apporte un atout majeur sur la version couleur (je possède les 2 versions, et la version à l'italienne est vraiment digne d'intérêt)

Un album d'une grande qualité graphique, avec un scénario solide pour un genre érotique. C'est certes moins osé que "Maharaja", mais je reste scotché par le dessin d'Artoupan, qui , des femmes élégantes en crinolines aux mêmes femmes plus dévêtues voire dévergondées, nous offre des planches (voir pages 17, 18, 19 et 20 du format à l'italienne) très expressives d'une grande beauté.

Enfin une bande dessinée pour adulte avec un scénario digne de son nom et un dessin superbe.
Ici, de l'exotisme à l'érotisme, il n'y a qu'un pas que les auteurs ont franchi pour notre plus grand plaisir.

Hervé28 - Chartres - 55 ans - 19 octobre 2015