La Cucina seconda
de Lily Prior

critiqué par Septularisen, le 5 juin 2015
( - - ans)


La note:  étoiles
AH LES SUITES, LES SUITES !...
Le livre reprend exactement là où il s’était terminé dans le premier volume, Rosa qui est revenue dans son village natal, Castiglione, pour reprendre la direction de la ferme familiale, retrouve enfin son amant « l’Inglese » qui lui est revenu plus de quatre ans après sa disparition à Palerme.

La joie est de courte durée pour Rosa, puisque la même nuit son frère siamois Guerre et Pace est assassiné par un mari jaloux dans une taverne. Comme toujours en cas de chagrin, Rosa se réfugie dans sa cuisine et mijote de succulents petits plats dont elle a le secret et qui font la joie de tous ceux qui l’entourent.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Rosa, qui, avec le retour de son amant, peut enfin laisser libre cours à sa sensualité exacerbée par des années de privation.
Si ce n’est qu’elle apprend coup sur coup de nombreux secrets sur sa vie, notamment l’identité de son vrai père ou encore le fait que, contrairement à ce qu’elle croyait, le premier mari de sa mère n’est pas mort tué par la mafia, mais s’est enfui dans un autre village avec une autre femme.
Elle a d’ailleurs un vrai-faux demi-frère qui travaille avec elle a la ferme, Mauro…

Et pourtant j’avais mis toutes les chances de mon côté. J’avais été jusqu’à relire "La Cucina", que j’avais lu (et critiqué sur CL) en 2009, afin de mieux me replonger dans l’atmosphère des aventures de Rosa. Et bien non ! Cette fois la magie érotico-culinaire sicilienne de l’auteur anglais n’a pas pris, pas fonctionné !

Trop d’histoires qui se mélangent et dont l’auteur oublie de nous raconter la fin, trop de trop longues et inutiles digressions, trop brouillon, trop de personnages improbables, trop de « rêves éveillés » de Rosa (enfin madame Prior vous nous faites le coup une bonne dizaine de fois dans le roman…), trop de confusion chronologique, trop d’ennui, trop d’anecdotes insignifiantes, trop peu d’intrigue et de fond, trop de trop en définitive!…
Sans compter quelques "abberations" historiques incroyables, comme p. ex. le fait qu'en 1962 on fasse venir un castrat fêter un mariage, alors que le dernier castrat connu était mort 40 ans plus tôt!..
Et finalement, ce n’est pas une fin surprenante, mais toutefois hautement improbable, et malheureusement beaucoup trop bâclée, qui fera quelque chose pour rattraper le roman !... Franchement sans tous ces détails inutiles le roman aurait pu faire 100 pages de moins !...

Désolé Mme. PRIOR, mais alors que votre premier livre avait été un plaisir de (bonne) lecture, cette fois je n’ai vraiment pris aucun plaisir à la lecture de votre roman... Pire, j’ai fini sur les rotules et chose très rare chez moi, en espérant que ce livre se termine le plus vite possible !... Sans doute que j’avais mis la barre trop haut et que j’attendais trop de ce deuxième volume…