Les voluptés de la déveine de Serge Rezvani

Les voluptés de la déveine de Serge Rezvani

Catégorie(s) : Littérature => Nouvelles , Littérature => Francophone

Critiqué par Henri Cachia, le 29 juillet 2015 (LILLE, Inscrit le 22 octobre 2008, 62 ans)
La note : 9 étoiles
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Un REZVANI réjouissant!

Serge REZVANI, à l'âge de 87 ans est encore là et bien là. Il a touché à tout avec grand bonheur.
Auteur-compositeur : « J'ai la mémoire qui flanche » et « Le tourbillon de la vie » interprétés par Jeanne Moreau, c'est lui. Il a composé plus d'une centaine de chansons et a été récompensé de la Grande médaille de la chanson française de l'Académie française en 2007.
Une grande réussite aussi dans la peinture où il a exposé dans bon nombre de lieux reconnus internationalement.

C'est seulement à la quarantaine qu'il se tourne vers l'écrit par la poésie, le théâtre, les essais, les nouvelles et les romans. Plus d'une soixantaine d'ouvrages à ce jour.
Artiste prolifique donc. Et de grande qualité.

Les voluptés de la déveine, roman par nouvelles désopilantes, publié en 2004 chez Actes Sud nous régale par son ton loufoque, baroque et faisant référence à d'autres livres écrits par l'auteur, sans nous empêcher de suivre l'intrigue, si on ne les a pas lus.

Avant de disparaître dans l'incendie criminel qui a ravagé le Grand Musée, le commissaire Quevedo a consigné quelques-unes des mésaventures calamiteuses dont lui-même et ses ancêtres furent les victimes.
Le narrateur entre en possession du manuscrit, par le biais de la gardienne du Grand Musée. Dans cette suite de chroniques burlesques relatives à sa vie et aux infortunes de ses ancêtres, le commissaire Quevedo, décédé dans l'incendie, avait pris l'habitude de joyeusement coucher sur le papier les preuves les plus pittoresques de la déveine qui, depuis des siècles, poursuivait ses ascendants.
De multiples rebondissements, autant absurdes que drôles, hilarants, désopilants jusqu'au délire font que tous les personnages, le narrateur, l'auteur nous entraînent dans une sarabande aussi folle que littéraire des plus délicieuses.

"... D'ailleurs ce petit-neveu du commissaire Quevedo était un type pas tout à fait normal... comme tous les autres Quevedo, croyez-moi. Oui, tous des anormaux ravis de l'être !
D'abord déjà rien qu'en vous serrant la main, ce type, on sentait que ça n'allait pas... et c'est seulement après, quand vous preniez conscience... là vous vous disiez : tiens, mais ne lui manquerait-il pas quelque chose qui ressemblerait à des doigts ? En effet, il lui restait à peine deux ou trois doigts de la main droite, ce qui faisait une drôle d'impression... »

Réjouissant !!!

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