Territoires de Olivier Norek
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
Moyenne des notes : (basée sur 13 avis)
Cote pondérée : (686ème position).
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Un deuxième volet réussi
Ce deuxième volet concernant l'équipe du capitaine Coste est plaisant à lire. Le style est dynamique, l'enquête tout à fait crédible, d'autant plus quand c'est un lieutenant de police qui la couche sur le papier.
L'histoire se situe dans la banlieue de Malceny, une ville fictive de la banlieue parisienne, où règnent les caïds du trafic de drogue, un commerce illicite et dangereux mais qui donne du travail à une population que l'on désire garder loin des projecteurs. L'auteur inclut des personnalités politiques de la mairie de cette ville, qui, pour acheter la paix sociale, non seulement laissent faire mais pour certains y prennent une part active. On ne peut s'empêcher de prononcer certains qualificatifs peu reluisants concernant ces personnages, mais cette sombre histoire n'est que le reflet d'une triste réalité.
Concernant les éléments de l'équipe de Victor Coste, Olivier Norek les rend tous attachants et développe un peu plus leurs profils. Il nous démontre, si besoin est, qu'il est nécessaire d'avoir des équipes solides et soudées face à ces enquêtes toutes plus sordides que les autres, et capables de résister à des luttes de pouvoir internes et à des pressions hiérarchiques plus qu'insistantes.
Il s'agit donc d'un bon roman avec une équipe de flics que l'on a hâte de revoir.
Les éditions
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Territoires [Texte imprimé] Olivier Norek
de Norek, Olivier
M. Lafon
ISBN : 9782749922126 ; 18,95 € ; 25/09/2014 ; 394 p. ; Broché -
Territoires [Texte imprimé] Olivier Norek
de Norek, Olivier
Pocket / Thrillers (Paris. 1998)
ISBN : 9782266252782 ; 7,60 € ; 08/10/2015 ; 384 p. ; Poche
Les livres liés
Les critiques éclairs (12)
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Le ver est dans le fruit
Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 40 ans) - 25 juillet 2023
Territoires se dévore comme tout bon polar. Les situations, les dialogues, les hommes, les femmes transpirent le vécu.
C'est difficile de ne pas avoir d'empathie pour eux vu ce à quoi ils sont confrontés : des banlieues laissées à l'abandon récupérées par des dealers, des zones de non-droit, des maires qui achètent la tranquillité à coups de magouilles : subventions à des associations bidons, piston pour des emplois dans les services de la ville, attribution des HLM à la tête du client. Situation compliquée donc tant il y en a pas un pour racheter l'autre.
Pendant ce temps, ceux qui trinquent, ce sont les policiers sur le terrain devant maintenir l'ordre sans avoir le droit de répliquer et les petits vieux présents dans ces cités depuis leur construction et qui n'ont pas forcément la thune pour déménager ailleurs.
Je me demande comment l’État a pu laisser une telle situation s'envenimer. Olivier Norek, lieutenant de police dans le 93 justement, n'a sûrement pas eu à chercher bien loin pour trouver ses idées de roman..
Trilogie 93 - 2
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 23 avril 2023
Trois lascars, qui géraient le trafic de came d'une cité, se font dessouder en très peu de temps. De nouvelles têtes prennent leur place, et notamment un très jeune caïd de presque 13 ans que personne au départ ne prend au sérieux, dommage pour eux...
La Crime 1 est sur l'enquête de ces multiples meurtres violents, pendant que de son côté, la maire de la ville, loin d'être exempte de reproches, tente de démêler la situation à son avantage...
Un second tome nettement plus réussi que le précédent, et que j'ai en tout cas nettement préféré. C'est sombre, dur, violent, réaliste, désespéré, à l'image de la couverture du roman. Le détail des "nourrices" est cruel de vérité, et ne dit long sur la mainmise des dealers sur certains quartiers...
Tous des … mais pas que !
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 13 avril 2023
Et voici ce qu’il dit : « Code 93 est un thriller ou un polar, c’est selon. Exactement le type de lecture que je n’aime pas. Mais il ne faut pas mourir idiot et les commentaires favorables de lecteurs (mais surtout lectrices) que j’estime (et à qui je rends hommage) m’ont incité à me lancer dans l’aventure. Curieusement le début tient en haleine, malgré un style d’écriture un peu « faiblard », ça tient la route mais peu à peu l’histoire se complique en mêlant une potée de complots « politico-corrupto-orgiaque pour riches dans des châteaux luxueux avec des masques ». Grâce au ciel l’incorruptible vieux flic, seul contre une hiérarchie dévouée au dragon du vice et de l’argent qui tient les énarques soudés, va sans doute réussir à faire triompher la vérité en ménageant ceux qui le méritent. Comme souvent quand je lis ce genre de livre j’en sors de méchante humeur en me disant qu’on ne m’y reprendra plus. »
Je pense exactement la même chose en ce qui concerne le côté hyper négatif des personnages notamment des hommes politiques et ici -pour une fois- c’est une femme qui a le pompon. Rien que des vendus, des violents, des profiteurs, des tarés, des corrompus! Même les policiers et les magistrats sont peu reluisants. Corte, le policier principal est lui tout à fait transparent. De plus, il y a chez l’auteur, un choix de vouloir choquer à tout prix, de surenchérir dans la violence et le sordide. Donc, au final, sans rentrer dans l’action principale de ce roman-ci, je dis que, personnellement, j’ai déjà vu (beaucoup) mieux … car au contraire de Monocle j’aime le thriller/polar et je l'invite à chercher vers d'autres auteurs (Ellory, Ellroy ...)
Un roman cash comme un uppercut !
Critique de Armel007 (, Inscrit le 12 octobre 2020, 33 ans) - 14 octobre 2020
Message de la modération : Extrait de la présentation éditeur
« Allo tonton, pourquoi tu tousses ? »
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 14 janvier 2020
Donc, ici dans ce très bon roman, où tout du long, les stups et ‘la crime’ font du chasse-patate il y a tous les ingrédients pour lire avec plaisir ce polar.
La police au coeur de nos vies
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 19 mai 2017
A mon sens donc, à lire comme autre chose qu'un roman policier.
"Territoires" : Sang pour cent thriller !
Critique de Lettres it be (, Inscrit le 7 mai 2017, 30 ans) - 7 mai 2017
de Olivier Norek
Une banlieue parisienne qui se la joue Jeanne d’Arc et qui menace de s’enflammer à tout moment, trois barons de la drogue qui fleurent bon le ter-ter et qui se font éparpiller façon puzzle, des élus qui fricotent avec le côté obscur … Après « Code 93 », Olivier Norek déboule avec « Territoires » et c’est dire si ça fait mal !
# La bande-annonce
Victor Coste, capitaine au Service Départemental de Police Judiciaire du 9-3 pense pouvoir couler des jours paisibles après la résolution d’une affaire plus que compliquée (voire « Code 93 », le précédent livre de Sieur Norek). Mais ce qui va bientôt couler, c’est le sang sur les trottoirs de Malceny, banlieue sensible de Seine Saint-Denis, poudrière saveur « street ».
// « Le job de dealer, c’est comme celui de footballeur, les carrières sont courtes et il faut assurer l’après. Passer nos journées assis dans un coin de hall à écouler notre came, barrette après barrette, gramme après gramme, vous pensez vraiment que c’est notre but ? » //
Trois caïds sont assassinés, trois dealers en chef fraîchement promus, trois jeunes régnant sur un territoire pas plus grand que leur espérance de vie. Qui est derrière ce massacre en règle ? Qui en veut aux barons locaux façon « En bas des blocs » ? L’enquête démarre avec ces quelques questions, mais elle s’enchaîne très vite avec la découverte de pains de cocaïne cachés chez des retraités et la mise au grand jour de relations en eaux troubles du côté des administrés du coin …
C’est avec une équipe plus soudée que jamais que le capitaine Victor Coste va mener l’enquête au cœur d’une banlieue en proie à la guérilla. Entre assassinats crades et jeux de dupes en col blanc, Coste n’est pas au bout de ses surprises.
# L’avis de Lettres it Be !
Après un « Code 93 » qui avait impressionné de nombreux lecteurs, Olivier Norek continue son arrivée en fanfare dans le cercle fermé des spécialistes du thriller à la française. L’auteur toulousain, lieutenant en activité au sein de la SDPJ du 93, livre là un récit qui fait sortir l’enquêteur romanesque d’un cadre bien trop souvent policé. Victor Coste est, sous les traits acérés de Norek, un lieutenant de police sans commune mesure avec ses semblables. Il est très loin du Navarro de la petite lucarne, le policier G.O Club Med de Djerba, et tout aussi éloigné du Horatio Caine des Experts qui retrouve sereinement l’assassin d’une veuve pleine aux as à l’aide d’un relevé d’empreintes anales laissées sur un emballage de barre chocolatée.
De mieux en mieux
Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 23 mars 2017
Mieux que le 1er roman
Critique de Fourkid (, Inscrit le 27 juillet 2010, 48 ans) - 31 août 2016
Très bon polar mettant en évidence une triste réalité jamais mise en avant par les journalistes : les compromis politico-narco-bandit pour mener à bien les intérêts individuels de chacun avec les fonds publics et les malheureux habitants pris en otages dans ces tirs croisés
Une lecture captivante qui nous tient en haleine jusqu'au bout
Un très bon polar !
Critique de Daoud (LYON, Inscrit le 8 février 2011, 49 ans) - 8 août 2016
Quartiers manipulés
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 23 juillet 2016
Avec « Territoires », le propos est différent. La révélation du coupable n’est pas la priorité. On entre dès les premières pages dans les rouages des quartiers chauds. En alternant entre les différents acteurs de cette tragédie moderne, l’auteur nous plonge en immersion dans la dure réalité des arrangements malhonnêtes, qui semblent contrôler ces territoires obscurs de nos villes. On voyage des rues malfamées du 93 aux bureaux d’élus locaux et d’un commissariat débordé aux appartements de retraités…pour vivre au plus près du mécanisme du drame.
En sortant de cet épisode, je comprends enfin l’engouement autour d’Olivier Norek. Le réalisme de son roman, bonifié par son expérience professionnelle, fait vraiment merveille. Tel un Olivier Marchal littéraire, il m’a dévoilé des vérités que je n’imaginais pas et qui me font, il faut bien l’avouer, un peu peur ! Car outre le fonctionnement des banlieues et de la police, il m’a fait découvrir le milieu de la politique locale et ses manœuvres. Je ne connaissais ce monde qu’à travers les médias. J’en ressorts beaucoup plus perplexe quant à l’identité des véritables responsables des incidents dans ces zones de non-droit. C’est donc un livre utile pour nous ouvrir les yeux et se faire son propre avis. Et avec cette deuxième aventure, je commence aussi à m’attacher à l’équipe d’enquêteurs qui fait tout son possible, souvent avec humour, pour juguler les événements.
Je suis donc ravi d’avoir persévéré avec Olivier Norek. Au vu des réactions sur son nouvel opus « Surtension », il apparaît comme un auteur de policiers ambitieux, qui n’hésite pas à modifier son style et offrir des romans aux multiples facettes, afin de retranscrire au mieux la réalité de son métier…et j’en redemande!
Omerta
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 13 janvier 2016
Bien m'en a pris, ce deuxième Roman de O Norek est une réussite. On y voit la main mise des trafiquants sur les banlieues, les guerres de pouvoir entre gangs et les élus qui au mieux comptent les points, au pire marchent main dans la main avec la racaille. On comprend comment nos gouvernants achètent la paix sociale à grands coups de subventions, comme un mouchoir jeté sur sa mauvaise conscience.
Je voudrais ressortir un passage qui me semble expliquer notre politique de la ville, la Maire de Malceny discute avec son conseiller et lui explique comment fonctionne une ville de banlieue
"Nous sommes le Paillasson de Paris, toute la politique est centrée sur la capitale, quand ça brûle en banlieue, l'odeur arrive jusque sous leurs fenêtres. Nous sommes trop proches du Coeur pour qu'ils acceptent que la situation s'envenime. Regardez comme on laisse Marseille et la Corse à la dérive. Juste parce qu'ils sont loin du centre et considérés presque comme indigènes. et encore c'est la métropole. Dans toutes les Antilles, les mouvements sociaux ont été ignorés et ont dégénéré, mais depuis rien n'a véritablement changé. Vous savez que cette année, il y a eu 2 fois plus de règlements de compte en Guadeloupe que dans les Bouches du Rhône? Et pourtant le battage médiatique s'est cantonné à Marseille" ... Tout est dit
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