À la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen âge
de Éric Birlouez

critiqué par Page , le 5 août 2015
(Rennes - 36 ans)


La note:  étoiles
L'alimentation médiévale
Qu’est-ce que nos ancêtres de l’univers médiéval mangeaient et buvaient habituellement ou à l’occasion de fêtes, quand dressaient-ils leur table, avaient-ils des livres de cuisine ? Voilà quelques-unes des questions essentielles auxquelles apporte une réponse "À la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen Âge".

Évidemment il y avait beaucoup plus à dire autour de la nourriture des nobles. Ces derniers ont les moyens d’acquérir diverses épices en quantité:

« Les livres de recettes médiévaux mentionnent un très grand nombre d'épices. Certaines nous sont encore très familières, même si nous les employons aujourd'hui à des doses bien plus modestes qu'au Moyen Age : cannelle, clou de girofle, noix de muscade, cumin, gingembre, safran, anis, poivre rond ou encore cardamone. D'autres épices, en revanche, sont beaucoup moins utilisées de nos jours, voire portent des noms qui nous sont totalement inconnus : le poivre long, le galanga, la graine de paradis, le macis, le spicnard, le cubède, le mastic, le citoual... »

Les seigneurs aiment les plats colorés, se font servir de trois à douze plats (quand ils reçoivent), parmi ces derniers les entremets. Ils désignent des plats prestigieux, comme ceux composés à partir du paon ou du cygne, de pièces montées monumentales, de mets déguisés (le poisson est présenté comme s’il s’agissait de viande), d’aliments agencés pour représenter des scènes… Des spectacles peuvent être joués pendant que l’on déguste ces entremets.

Il est à noter que les repas des moines sont très liés au calendrier religieux. On apprend que le mot anglais "afternoon", vient que dans les jours de jeune, le seul repas pris l’était à trois heures de l’après-midi lorsque la cloche du monastère avait indiqué none (neuvième heure du jour) par quelques tintements. On append aussi l'origine de l’expression "être trempé comme une soupe" car la soupe dans l’assiette se composait d’un morceau de pain sur lequel on versait un bouillon.

Le contenu de l’alimentation des paysans est quasiment l’inverse de celui de la noblesse. «Dès cette époque, émerge une norme alimentaire fondamentale : il faut manger "selon sa qualité", c’est-à-dire selon le groupe social auquel on appartient». Les illustrations proposent de nombreuses enluminures qui permettent d’approcher le vécu de l’époque.